La Chronique du vendredi: Gaza sensible aux extrémistes

Gaza, ville martyre. Pendant 20 jours, une pluie de feu s'est abattue sur cette cité de 1.500.000 habitants. Le comble de l'horreur. Des familles entières exterminées sous les bombes. Côté palestinien, on relève 1300 tués et 5000 blessés pendant qu'Israël compte 13 morts. Autant dire qu'Israël s'abritant derrière ses armes sophistiquées a bombardé nuit et jour les habitants de Gaza pour, dit-on, répliquer aux tirs de rocket du Hamas. Et si c'est pour répondre aux tirs de rocket, la riposte paraît disproportionnée.

« Certes l'Etat a le devoir de protéger ses citoyens. Mais cette guerre insensée n'éliminera jamais le Hamas. Au contraire, elle rendra la population de Gaza davantage sensible aux extrémistes ». Ces mots ont été publiés dans le Maariv par Jonathan Geffen, neveu de Moshe Dayan. D'après lui, « cette guerre l'écrit en lettre capitales : Israël a manqué une chance historique de faire la paix avec le nationalisme arabe laïque. Demain, il pourra être confronté à un monde arabe uniformément fondamentaliste, un Hamas multiplié par mille. »

Face à cette tragédie humaine quelle est la position du Conseil Supérieur des Imams ? Dans un communiqué, le Cosim fait état des morts à Gaza dont des centaines de femmes, d'enfants et de la destruction de 11 mosquées.

Le Cosim condamne l'offensive israélienne, demande un cessez le feu immédiatement et l'ouverture d'un couloir humanitaire pour l'acheminement de nourritures et de médicaments aux populations palestiniennes, exhorte les protagonistes à des pourparlers francs, encourage l'ONU à la poursuite du processus de négociations afin d'aboutir à une paix et une stabilité durables.

Le fossé qui sépare Israël des palestiniens s'est élargir à travers l'opération « plomb durci ». Il faudra du temps et de la patience pour que l'on aspire à plus de tranquillité au Moyen Orient.

Par Abou Khalfat-im