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International Publié le jeudi 22 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Opération dignité du 04 novembre : Barack Obama indique la voie à Gbagbo !

Eh bien, ça y est ! Barack Obama vient de s'installer à la Maison Blanche comme 44e Président des Etats-Unis, suite à sa brillante élection face à Mac Caïn, le candidat Républicain. Cet événement historique du 04 Novembre 2008 faisait ainsi écran au 4e anniversaire de l'Opération Dignité organisée par Laurent Gbagbo et sa nébuleuse patriotique le 04 novembre 2004, pour restituer la dignité de la Race Noire, et qui se termina dans un fiasco retentissant : en deux temps trois mouvements, toute sa flotte aérienne fut liquidée par la soldatesque leucoderme ! En bon historien opportuniste, et pour effacer l'opprobre de cette infortune qui est pire que la première, celle d'avoir perdu la guerre face à de petits rebelles dépenaillés qui réussirent pourtant à déchirer son royaume, Laurent Gbagbo s'accrocha à cette éclatante victoire, l'accueillant comme la conclusion de la lutte des Peuples mélanodermes contre l'hégémonie de la Race Blanche ! L'ennui, c'est que Barack Obama n'est ni Noir, ni Blanc ! Il est à la fois Noir et Blanc ! C'est un Métis ! De plus, Barack Obama n'aurait jamais été élu s'il avait seulement compté sur les voix des Afro-Américains qui ne représentent que 12 à 15 % de l'ensemble de la population américaine ! Par ailleurs, l'effet Bradley avait tellement pesé sur cette campagne présidentielle américaine qu'il serait naïf de penser, après coup, que ''La victoire d'Obama ouvre la porte à l'espérance en la force de la démocratie''. L'effet Bradley, c'est le réflexe raciste de l'électorat latino-américain qui consiste à pénaliser un brillant candidat noir américain dans les urnes, à cause de sa seule couleur de peau. Ce fut le cas de Tom Bradley ! On sait que, pour tenter d'influencer négativement l'électorat blanc acquis à la cause de ce redoutable adversaire des Républicains, les Négrophobes et les Arabophobes du camp Mac Caïn avaient agité, comme un chiffon rouge sur la voie, l'origine paternelle noire de Barack Obama et une identité nominale arabe à laquelle renvoie son prénom Hussein ! Cette forfaiture fit malheureusement une victime de taille : la grand-mère blanche de Barack Hussein Obama, qui se sentait ainsi rayée de l'ascendance de son petit-fils et exclue de sa prochaine victoire, offrit sa mort à ces racistes de tout poil, dans une sorte d'acte manqué et à quelques heures de l'élection présidentielle américaine. Toute honte bue, ceux-ci objecteront plus tard aux Noirs, qui ont trop tôt crié victoire, que Barack Obama n'est pas tout à fait Noir ! Comme pour dire que la victoire de Barack Obama est aussi la leur !
C'est John F. Kennedy qui faisait si bien remarquer que, contrairement à la défaite qui est orpheline, la victoire a plusieurs pères ! L'ascension de Barack Obama jusqu'au toit du monde n'est malheureusement pas la victoire des Noirs, ni celle des Blancs, ni celle des extrémistes des deux camps, ni celle des Afro-Américains, encore moins celle des Latino-Américains ! Ce n'est même pas une victoire ! C'est l'orientation d'une lutte ! Obama ne vient pas faire aboutir la lutte de la Race Blanche qui a toujours rêvé de faire disparaître les Nègres de la surface de la terre pour s'approprier des énormes richesses de leur sol et de leur sous-sol ! Il ne se sent pas concerné par une telle lutte, pour la simple raison qu'il n'est pas tout à fait Blanc non plus ! Obama ne vient pas faire aboutir la lutte des Africains qui ont toujours reculé devant l'envahisseur en cédant les terres arables du Nord et du Sud aux Arabes et aux Boers et qui, tenus en respect par la baïonnette, assistent impuissants au pillage de leurs matières premières par les Multinationales européennes ! Obama ne se reconnaît pas non plus dans cette autre lutte. Ce n'est pas un Africain, c'est un citoyen américain, né sur le sol américain ! Obama ne vient pas faire aboutir la lutte de groupes d'auto-défense, constitués de fils d'esclaves noirs d'Amérique auxquels les Colons blancs continuent de dénier autant la dignité humaine que la citoyenneté américaine. C'est le fils d'un Africain libre, parti de son Kenya natal pour des études aux Etats-Unis et qui en est revenu ! L'émotion peut égarer la raison pour un instant, laissant Jessie Jackson écraser une larme en coin, mais elle ne fera pas long feu à l'épreuve de la vérité historique ! Barack Obama ne vient pas non plus faire aboutir la lutte des extrémistes africains comme Chaka Zulu, Samory Touré, Patrice Lumumba, Sékou Touré, Kwame N'Kruma, Thomas Sankara, dont Laurent Gbagbo et Mugabe revendiquent l'héritage et qui ont laissé tour à tour leurs dépouilles opimes sous les champs de bataille, pour s'être laissés convaincre que le chemin de la victoire de la Race Noire sur les Blancs passe inexorablement par un affrontement ouvert ! Des rencontres heurtées entre ces deux races, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY en avait fait une lecture différente, celle d'un défi lancé aux Nègres par les Blancs, avant de proposer une solution originale, par la voie pacifique à l'aide du Dialogue et de la Négociation ! Ainsi, de la colonie ivoirienne héritée des Gaulois, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY n'avait pas tiré un seul coup de fusil pour pouvoir la transformer en une oasis de bonheur, de prospérité et de paix au milieu d'un désert de pauvreté, de misère économique, sociale, morale et idéologique ! Ainsi, du personnel enseignant à très forte coloration blanche des Lycées, Collèges et Facultés des années 60 à 80, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY n'avait pas acheté un seul avion de guerre pour pouvoir l'ivoiriser à 100 %, avant de tirer sa révérence ! On se souvient encore, comme si c'était hier, de cette exhortation célèbre à l'intelligentsia africaine : " Allez ! Compétissez avec eux ! On ne juge pas au départ, mais à l'arrivée ! " On sait par ailleurs comment Félix HOUPHOUËT-BOIGNY s'est impliqué corps et âme dans la résolution pacifique du problème de l'apartheid, ce qui lui valut la visite mémorable à Yamoussoukro de Nelson Mandela, le Premier Président noir sud-africain : " Je ne veux pas d'une autre guerre de Zoulou ! ", disait-il, pour stigmatiser l'option armée dont l'issue dramatique et humiliante est connue d'avance, comme ce fut le cas de milliers de guerriers Zoulou décimés aux canons par l'armée britannique des colonies. Des affrontements fratricides entre Blancs et Noirs d'Amérique dont le destin de la cohabitation forcée est scellé à vie par des Colons européens, Barack Obama est une autre lecture et une voie alternative de sortie pacifique, par l'amour ! Faut-il le rappeler, Barack Obama est le fruit d'un amour, entre un Homme Noir et une Femme Blanche ! Au lieu de se tirer dessus à n'en plus finir, ses parents ont exploité une autre voie, celle de l'amour de son prochain quelles que soient son origine, sa couleur de peau et sa religion, celle de l'amour qui transcende toutes les barrières infranchissables ! L'OPERATION DIGNITE du 04 novembre que l'humanité inscrira désormais dans son histoire, pour la fêter annuellement, c'est celle de Barack Obama, celle que revendiquent à la fois Blancs et Noirs, celle dont la victoire d'Obama aux présidentielles américaines indique la voie ! Elle est le triomphe de l'amour sur la haine, la ségrégation raciale, le racisme et les affrontements sanglants ! Elle est l'aile qui vient porter l'espoir de Martin Luther King !
C'est ainsi, c'est-à-dire par la voie de l'amour, celle qu'indique inlassablement l'Eternel Dieu, que les Abel comme Barack Hussein Obama auront enfin leur revanche sur Caïn !
Christ Saint Amane
saintamane@yahoo.fr
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