Adama Bictogo, secrétaire général chargé des relations avec les autres partis politiques au sein du Rdr a convié hier, au restaurant Aboussouan de Treichville la presse nationale et internationale à un déjeuner. Pendant les échanges avec les journalistes, il a tenu à se prononcer sur des sujets d`actualité. Selon lui, les Ivoiriens ne doivent faire de la date des élections une fixation. " A quoi sert de fixer une date alors que nous n`avons pas encore fini de poser les jalons véritables des élections justes, équitables, transparentes et incontestées. Il ne sert à rien de courir " soutient-il. Et de poursuivre : "Les élections à venir vont permettre de faire face au bien être des Ivoiriens". Par ailleurs, il révèle qu`aucun acteur politique ne veut que la tenue des élections se fasse au-délà de 2009. " Ce sera catastrophique pour notre pays. Notre pays risque de ne plus faire face à certains engagements. Puisque les ressources financières du pays s`amenuisent " déclare Adama Bictogo. S`agissant de la fraude constatée par certains partis durant l`opération d`identification et de l`enrôlement, il estime que le Fpi et le Rdr mènent un faux débat. Dans la mesure où, ils n`ont pas besoin de s`attaquer sur la place publique. Et que si ces derniers ont des remarques à faire, ils doivent saisir le Premier ministre. Puisque c`est lui qui conduit le processus de sortie de crise. " C`est un spectacle de trop que nous montrent ces deux partis politiques. Et cela n`est pas fait pour arranger les choses. Nous demandons à chacun de mettre de l`eau dans son vin pour qu`il y ait un climat apaisé autour du processus ", renchérit-il. Avant de dire qu`il ne comprend pas pourquoi ces deux partis politiques sont si frileux : " Notre pays a besoin de sérénité pour aller à la paix. Il faut laisser le Président et le Premier ministre travailler dans la tranquillité et dans la quiétude ". Bien avant, il a expliqué les raisons pour lesquelles, il a décidé de déjeuner avec les journalistes. C`est une tradition chez lui. En effet, chaque début d’année, il partage un repas avec la presse. Selon lui, tous les acteurs ont besoin de la presse. Parce que les médias ont un rôle important à jouer dans la sortie de crise. " Nous pensons que les journalistes dans cette période cruciale doivent nous aider à faire en sorte que chacun d`entre nous respecte son engagement vis-à-vis du peuple ", fait-il remarquer. Cet engagement n`est autre que de ramener la paix définitive dans le pays. Les Ivoiriens continuent de souffrir de sept ans de crise. " Dans cette sortie de crise, les journalistes ont un rôle déterminant à jouer. Sans eux, tout ce que nous faisons est vain. La Côte d`Ivoire doit tourner la triste page de son histoire avec la presse ", indique-t-il.
Y.Gbané
Y.Gbané