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Politique Publié le samedi 24 janvier 2009 | Le Patriote

Identification et enrôlement des populations - Des chiffres qui interpellent

A la date du 21 janvier 2009, le bilan de l’identification et l’enrôlement des électeurs en Côte-d’Ivoire est de 3.663.858 sur une population cible de 8.663.149 personnes à enrôler. Soit 42,29%. En termes clairs, 57,71% des populations à enrôler serait laissée pour compte si l’opération devrait s’arrêter là. A mi-parcourts, le bilan est d’une manière générale en déça des attentes. Il l’est davantage au regard des chiffres de l’intérieur du pays. Ainsi, des villes de l’intérieur ont des bilans dérisoires. Il s’agit notamment de Bouna (11,7%), Danané (9,05%), Bangolo (7,62%) Touba (6,58%). Tandis que d’autres villes ont réussi à sortir la tête de l’eau. Telles que Abidjan (95%) , Grand-Bassam (71,60%), Sikensi (69,67%), Akoupé (68,94%). Comme on le constate, il y a une disparité entre les villes au plan de la mobilisation des populations, de la logistique déployée par la SAGEM et les autres structures techniques de l’opération. Ces chiffres interpellent donc la CEI en sa qualité de maître d’ouvrage de l’ensemble du processus électoral, le Gouvernement en tant que maître d’œuvre, et les populations de l’intérieur qui doivent se mobiliser comme celles d’Abidjan.
Un redéploiement rationnel du matériel technique
La Commission électorale indépendante, conformément aux différents accords politiques, est la cheville ouvrière de cette opération. Pour ce faire, elle a sous sa coupole, les structures techniques chargées de l’opération telles que la SAGEM , l’ONI., l’INS. Selon le tableau récapitulatif dressé par la CEI, on remarque que là où il y a eu un faible taux de couverture en terme de populations enrôlées, il n’y a eu très peu de centres d’enrôlement ouverts. Par exemple, à Touba, sur un total de 336 centres d’enrôlement prévus ce sont 17 qui ont ouvert. De même à Bangolo, sur 84 centres prévus, ce sont 13 qui sont fonctionnels, à Tanda sur 253 centres, seuls 26 ont reçu du matériel pour travailler etc. C’est dire que le taux de couverture des populations enrôlées est fonction de celui des centres de collectes réellement fonctionnels. Alors, il apparaît important qu’il y ait un redéploiement rationnel de la logistique de SAGEM et de toutes les autres structures techniques. La CEI doit travailler en cela. Mais celle-ci n’a de cesse de réclamer les moyens adéquats à temps pour accomplir sa mission. D’où le rôle primordial du gouvernement et la nécessité pour lui de délier la bourse non seulement pour les structures techniques mais également pour rendre effective la reconstitution des registres de l’Etat-civil. Cette opération plombe l’enrôlement dans bien de régions où les registres ont été détruits ou perdus du fait de la guerre. En outre, l’on a constaté que des administrateurs traînent les pieds dans la délivrance des copies d’extraits d’actes de naissance. Le gouvernement se doit d’être ferme en rappelant à l’ordre certains sous-préfets et préfets qui affiche un comportement anti-républicain. Enfin, les populations des villes de l’intérieur doivent se mobiliser pour cette opération à l’instar de celles d’Abidjan qui veillaient devant les portes des centres d’enrôlement. Le président de la CEI qui a promis d’établir une liste électorale fiable et consensuelle, doit prendre toutes les dispositions pour qu’il en soit ainsi. Aucun ivoirien en droit de voter ne doit être privé de ce droit constitutionnel. Toutes les institutions impliquées dans ce processus électoral doit prendre leur part de responsabilité pour un retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire.
Ibrahima B. Kamagaté
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