Le Président de la République a reçu, samedi à Mama, son village, la reconnaissance des Baoulé résidant dans la région du Fromager.
Vous êtes en train de tracer les sillons de votre nouvelle citoyenneté». Propos riches de signification et de symbole, tenus samedi dernier à Mama par le Président Laurent Gbagbo, aux communautés baoulé résidant dans le département de Gagnoa, qui étaient venues lui exprimer leur reconnaissance et leur soutien. Et cela, pour l’excellence des rapports qu’elles entretiennent avec leurs hôtes bété, aussi bien en ville que dans les villages, où ces communautés ont créé de nombreux campements agricoles. C’est là, une initiative que le Président Gbagbo a appréciée à sa juste valeur. D’autant que, affirme-t-il, la preuve est désormais faite aujourd’hui que lorsqu’un Bété devient Président de la République de Côte d’Ivoire, les Baoulé ne meurent pas pour autant ; contrairement aux prétentions des mauvaises langues. Autrement dit, aucun paysan baoulé n’a été chassé de son campement ou de sa plantation, depuis que Gbagbo a été élu, a reconnu le directeur du Cafop supérieur de Gagnoa, Yoboué Yao Frédéric, porte-parole de ces communautés. Mieux, a-t-il relevé, le Chef de l’Etat s’est entouré de plusieurs collaborateurs Baoulé, dont son directeur de cabinet N’Zi Paul David; le secrétaire général de la Présidence, Amédée Couassi Blé, Jean-Baptiste Akrou, directeur général du groupe Fraternité Matin; Gnamien Yao, ambassadeur, etc. En outre, poursuit le porte-parole, de nombreux villages des départements de Toumodi, Bocanda, Daoukro, Didiévi, Ouellé et Sakassou, etc. sont sortis des ténèbres grâce au programme spécial d’électrification rurale mis en place par Laurent Gbagbo.
C’est que pour le Chef de l’Etat, «la Côte d’Ivoire n’est pas la propriété d’une seule ethnie. Il faut savoir partager. C’est la première qualité que l’on doit avoir pour pouvoir diriger un pays multiethnique comme la Côte d’Ivoire» soutient-il. Mais, tout en composant avec les membres de toutes les ethnies, il faut choisir les personnes compétentes, a noté Laurent Gbagbo. Il a vivement félicité ses collaborateurs Baoulé qui, a-t-il dit, lui ont donné satisfaction pendant les huit ans qu’ils ont passés ensemble.
Cette rencontre, qui devait avoir lieu plus tôt, n’eût été la guerre, a également donné l’occasion aux communautés Baoulé du département de Gagnoa, de lui traduire de vives voix, certaines préoccupations. Singulièrement, le mauvais état des pistes qui desservent leurs campements et le problème d’adduction d’eau dans ceux-ci. Pour tout cela, le Président de la République, qui est au fait de ces préoccupations a, séance tenante, donné des instructions, afin que certains de ces campements dont, Barthélémykro, Zemblékro changent rapidement de statut, pour devenir des villages. Afin qu’ils soient pris en compte dans les investissements nationaux. Car, a-t-il précisé, les campements ne sont pas concernés par ces investissements. Par contre, pour le cas de cet autre gros campement appelé Danielkro, «il va falloir que les habitants, formant des groupes dispersés dans la forêt, se regroupent pour constituer une seule entité villageoise», a-t-il indiqué. Une entreprise pourrait y entreprendre des travaux de reprofilage des pistes.
Le Président Gbagbo a invité les uns et les autres à s’inscrire résolument dans ce brassage ethnique qui est partout une réalité en Côte d’Ivoire et marque aussi, l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. « Vos enfants sont désormais originaires de Gagnoa. Dans vos sphères culturelles d’origine, vous êtes aujourd’hui considérés comme faisant partie du département de Gagnoa», a-t-il affirmé aux communautés Baoulé. C’est là, un fait que les deux peuples doivent pouvoir assumer. Car, explique t-il, «si nos deux groupes assument leur coexistence et que celle-ci devient une collaboration au lieu d’être une hostilité, alors la Côte d’Ivoire aura gagné»
Moussa Touré
Envoyé spécial
• Une délégation du gouvernement guinéen chez Gbagbo
Une délégation du gouvernement guinéen a été reçue par le Chef de l’Etat à Mama, samedi en fin d’après-midi. Elle était conduite par Alexandre Cécé Loua, ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger. Il a indiqué à sa sortie d’audience, qu’il était venu porter au Président Gbagbo, un message de son homologue de la République de Guinée, SEM. Moussa Dadis Camara. Ce message, a-t-il précisé, porte sur les récents évènements survenus dans son pays. Afin que leurs voisins immédiats comme éloignés, « soient au courant de ce qui se passe en Guinée, qu’ils soient briffés sur la substance des faits, pour mieux comprendre le dossier guinéen. Savoir ce que nous comptons faire et demander la compréhension et la coopération des pays africains et essentiellement nos voisins immédiats », a déclaré l’émissaire du président du Conseil national de la démocratie et du développement (Cndd).
Accompagnée du ministre ivoirien des Affaires étrangères Youssouf Bakayoko, la délégation guinéenne était composée de l’Ambassadeur de la Guinée en Côte d’Ivoire, Diaby Makissa Camara, Aboubacar Dione, directeur adjoint du département Afrique, Asie Moyen-Orient, du capitaine Mahawa Sylla, membre du Cndd et de Cissé Aboubacar, directeur du bureau de la communication du ministère des Affaires étrangères de la Guinée.
M.T
Vous êtes en train de tracer les sillons de votre nouvelle citoyenneté». Propos riches de signification et de symbole, tenus samedi dernier à Mama par le Président Laurent Gbagbo, aux communautés baoulé résidant dans le département de Gagnoa, qui étaient venues lui exprimer leur reconnaissance et leur soutien. Et cela, pour l’excellence des rapports qu’elles entretiennent avec leurs hôtes bété, aussi bien en ville que dans les villages, où ces communautés ont créé de nombreux campements agricoles. C’est là, une initiative que le Président Gbagbo a appréciée à sa juste valeur. D’autant que, affirme-t-il, la preuve est désormais faite aujourd’hui que lorsqu’un Bété devient Président de la République de Côte d’Ivoire, les Baoulé ne meurent pas pour autant ; contrairement aux prétentions des mauvaises langues. Autrement dit, aucun paysan baoulé n’a été chassé de son campement ou de sa plantation, depuis que Gbagbo a été élu, a reconnu le directeur du Cafop supérieur de Gagnoa, Yoboué Yao Frédéric, porte-parole de ces communautés. Mieux, a-t-il relevé, le Chef de l’Etat s’est entouré de plusieurs collaborateurs Baoulé, dont son directeur de cabinet N’Zi Paul David; le secrétaire général de la Présidence, Amédée Couassi Blé, Jean-Baptiste Akrou, directeur général du groupe Fraternité Matin; Gnamien Yao, ambassadeur, etc. En outre, poursuit le porte-parole, de nombreux villages des départements de Toumodi, Bocanda, Daoukro, Didiévi, Ouellé et Sakassou, etc. sont sortis des ténèbres grâce au programme spécial d’électrification rurale mis en place par Laurent Gbagbo.
C’est que pour le Chef de l’Etat, «la Côte d’Ivoire n’est pas la propriété d’une seule ethnie. Il faut savoir partager. C’est la première qualité que l’on doit avoir pour pouvoir diriger un pays multiethnique comme la Côte d’Ivoire» soutient-il. Mais, tout en composant avec les membres de toutes les ethnies, il faut choisir les personnes compétentes, a noté Laurent Gbagbo. Il a vivement félicité ses collaborateurs Baoulé qui, a-t-il dit, lui ont donné satisfaction pendant les huit ans qu’ils ont passés ensemble.
Cette rencontre, qui devait avoir lieu plus tôt, n’eût été la guerre, a également donné l’occasion aux communautés Baoulé du département de Gagnoa, de lui traduire de vives voix, certaines préoccupations. Singulièrement, le mauvais état des pistes qui desservent leurs campements et le problème d’adduction d’eau dans ceux-ci. Pour tout cela, le Président de la République, qui est au fait de ces préoccupations a, séance tenante, donné des instructions, afin que certains de ces campements dont, Barthélémykro, Zemblékro changent rapidement de statut, pour devenir des villages. Afin qu’ils soient pris en compte dans les investissements nationaux. Car, a-t-il précisé, les campements ne sont pas concernés par ces investissements. Par contre, pour le cas de cet autre gros campement appelé Danielkro, «il va falloir que les habitants, formant des groupes dispersés dans la forêt, se regroupent pour constituer une seule entité villageoise», a-t-il indiqué. Une entreprise pourrait y entreprendre des travaux de reprofilage des pistes.
Le Président Gbagbo a invité les uns et les autres à s’inscrire résolument dans ce brassage ethnique qui est partout une réalité en Côte d’Ivoire et marque aussi, l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. « Vos enfants sont désormais originaires de Gagnoa. Dans vos sphères culturelles d’origine, vous êtes aujourd’hui considérés comme faisant partie du département de Gagnoa», a-t-il affirmé aux communautés Baoulé. C’est là, un fait que les deux peuples doivent pouvoir assumer. Car, explique t-il, «si nos deux groupes assument leur coexistence et que celle-ci devient une collaboration au lieu d’être une hostilité, alors la Côte d’Ivoire aura gagné»
Moussa Touré
Envoyé spécial
• Une délégation du gouvernement guinéen chez Gbagbo
Une délégation du gouvernement guinéen a été reçue par le Chef de l’Etat à Mama, samedi en fin d’après-midi. Elle était conduite par Alexandre Cécé Loua, ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger. Il a indiqué à sa sortie d’audience, qu’il était venu porter au Président Gbagbo, un message de son homologue de la République de Guinée, SEM. Moussa Dadis Camara. Ce message, a-t-il précisé, porte sur les récents évènements survenus dans son pays. Afin que leurs voisins immédiats comme éloignés, « soient au courant de ce qui se passe en Guinée, qu’ils soient briffés sur la substance des faits, pour mieux comprendre le dossier guinéen. Savoir ce que nous comptons faire et demander la compréhension et la coopération des pays africains et essentiellement nos voisins immédiats », a déclaré l’émissaire du président du Conseil national de la démocratie et du développement (Cndd).
Accompagnée du ministre ivoirien des Affaires étrangères Youssouf Bakayoko, la délégation guinéenne était composée de l’Ambassadeur de la Guinée en Côte d’Ivoire, Diaby Makissa Camara, Aboubacar Dione, directeur adjoint du département Afrique, Asie Moyen-Orient, du capitaine Mahawa Sylla, membre du Cndd et de Cissé Aboubacar, directeur du bureau de la communication du ministère des Affaires étrangères de la Guinée.
M.T