L’opération de démolition du Bardot 6, un sous quartier du grand bidonville de San-Pedro a failli tourner au drame, dans l’après-midi du samedi 24 janvier 2009. La population de ce sous quartier, très excitée face à la décision du maire Bouéka Nabo Clément de casser les maisons en baraques, s’est vivement opposée au déguerpissement.
Cette réaction s’est traduite par le lynchage du maire Nabo Clément, pris à partie par des jeunes gens très révoltés contre cette décision de déguerpissement. Le maire a essuyé des jets de pierres et des coups de gourdin; qui ont brisé les vitres de son véhicule personnel de type 4x4, à bord duquel il s'était, lui-même, rendu sur les lieux pour sommer les populations de déguerpir les lieux. La foule déchaînée a mis le feu au bulldozer municipal stationné non loin du commissariat du Bardot. Le conducteur de l’engin s’en est tiré à bon compte, avec des blessures sans gravité. Malheureusement, l'arrivée des Sapeurs pompiers militaires n'a pu sauver le bulldozer des flammes. Les soldats du feu n’ont pu que circonscrire le feu afin d’éviter que celui-ci, se propage dans tout le Bardot, via les fils électriques installés de manière anarchique. Sur le coup de 18 heures, hier, les forces de l'ordre quadrillaient le quartier, pour éviter d'éventuels délits ou crimes. Bardot, considéré comme le plus grand bidonville d’Afrique de l’Ouest pose aux autorités locales un problème d’aménagement territorial. Et il demeure une épine dans le pied des élus locaux qui ont besoin des terrains bien situés pour d’importants projets immobiliers. On se rappelle qu’une importante entreprise immobilière ivoirienne a eu beaucoup de difficultés avant de faire aboutir une opération de construction de centaines de maisons. C’est que ce quartier précaire reçoit une population importante chiffrée à des dizaines de milliers de personnes, qu’il est aujourd’hui difficile de faire partir.
Olivier GUEDE
Cette réaction s’est traduite par le lynchage du maire Nabo Clément, pris à partie par des jeunes gens très révoltés contre cette décision de déguerpissement. Le maire a essuyé des jets de pierres et des coups de gourdin; qui ont brisé les vitres de son véhicule personnel de type 4x4, à bord duquel il s'était, lui-même, rendu sur les lieux pour sommer les populations de déguerpir les lieux. La foule déchaînée a mis le feu au bulldozer municipal stationné non loin du commissariat du Bardot. Le conducteur de l’engin s’en est tiré à bon compte, avec des blessures sans gravité. Malheureusement, l'arrivée des Sapeurs pompiers militaires n'a pu sauver le bulldozer des flammes. Les soldats du feu n’ont pu que circonscrire le feu afin d’éviter que celui-ci, se propage dans tout le Bardot, via les fils électriques installés de manière anarchique. Sur le coup de 18 heures, hier, les forces de l'ordre quadrillaient le quartier, pour éviter d'éventuels délits ou crimes. Bardot, considéré comme le plus grand bidonville d’Afrique de l’Ouest pose aux autorités locales un problème d’aménagement territorial. Et il demeure une épine dans le pied des élus locaux qui ont besoin des terrains bien situés pour d’importants projets immobiliers. On se rappelle qu’une importante entreprise immobilière ivoirienne a eu beaucoup de difficultés avant de faire aboutir une opération de construction de centaines de maisons. C’est que ce quartier précaire reçoit une population importante chiffrée à des dizaines de milliers de personnes, qu’il est aujourd’hui difficile de faire partir.
Olivier GUEDE