à beau vouloir coopérer avec l’administration Obama, les pays européens ont exprimé, apprend-on par Reuters, leur division lundi lors d’une réunion à Bruxelles en ce qui concerne l’accueil des prisonniers de Guantanamo. Cette prison tristement célèbre «qui symbolisait pour eux, selon l’Afp, toutes les dérives de la lutte antiterroriste de l’administration Bush». Déjà à la mi-décembre, le Portugal, ouvrant le débat sur cette question, a indiqué que «six ou sept pays» au total seraient prêts à coopérer avec le gouvernement américain. Parmi eux, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la France qui se dit prête à un examen «au cas par cas». Hier, le ministre italien, Franco Frattini, a ainsi souligné à Bruxelles que son gouvernement n’a pas encore reçu «de demande formelle des Etats-Unis». Toutefois, il est en train d’examiner une liste de détenus à accueillir.
Pour le ministre finlandais Alexander Stubb, la question doit être examinée sous l’angle des droits de l’homme. «Pour les gens qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays, a-t-il fait remarquer, l’Europe doit prendre ses responsabilités». Et… «serrer la main» de la nouvelle administration américaine. Des pays, en revanche, ne semblent pas adopter cette démarche. Comme l’Autriche, ils ont indiqué ne pas avoir la possibilité légale d’accueillir des ex-détenus. La Pologne s’inscrit également dans ce groupe. Selon un membre de son gouvernement, Radoslaw Sikorski, « la Pologne n’est pas pressée » de prendre en charge des détenus. Faisant de fait valoir l’absence de communauté musulmane importante dans son pays. Selon des Ong, sur les 245 détenus que compte Guantanamo, une soixantaine ne serait accusée d’aucun crime. Mais ils ne pourraient pas rentrer dans leur pays de peur d’être persécutés. D’où l’idée de les recevoir en Europe.
Ernest Aka Simon
Question délicate
Les différentes prises de position, observées à Bruxelles, font reconnaître le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l’UE, que «personne n’est très chaud» sur la question «délicate» des prisonniers de Guantanamo.
Il pense d’ailleurs que des problèmes de politique et de sécurité existent dans l’accueil de ces détenus. D’où une étude approfondie et davantage de consultations. Aussi précise-t-il que la question serait renvoyée aux ministres européens de l’Intérieur et de la Justice.
Là aussi, des réticences demeurent. Dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, les ministres de l’Intérieur et de la Justice se sont montrés plus hostiles que leurs homologues des Affaires étrangères sur la possibilité d’accueillir des ex-prisonniers. Au regard de toutes ces entraves, les ministres européens souhaitent l’idée d’une «action concertée» sur la question des locataires de la prison américaine à Cuba.
E. A. S
Pour le ministre finlandais Alexander Stubb, la question doit être examinée sous l’angle des droits de l’homme. «Pour les gens qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays, a-t-il fait remarquer, l’Europe doit prendre ses responsabilités». Et… «serrer la main» de la nouvelle administration américaine. Des pays, en revanche, ne semblent pas adopter cette démarche. Comme l’Autriche, ils ont indiqué ne pas avoir la possibilité légale d’accueillir des ex-détenus. La Pologne s’inscrit également dans ce groupe. Selon un membre de son gouvernement, Radoslaw Sikorski, « la Pologne n’est pas pressée » de prendre en charge des détenus. Faisant de fait valoir l’absence de communauté musulmane importante dans son pays. Selon des Ong, sur les 245 détenus que compte Guantanamo, une soixantaine ne serait accusée d’aucun crime. Mais ils ne pourraient pas rentrer dans leur pays de peur d’être persécutés. D’où l’idée de les recevoir en Europe.
Ernest Aka Simon
Question délicate
Les différentes prises de position, observées à Bruxelles, font reconnaître le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l’UE, que «personne n’est très chaud» sur la question «délicate» des prisonniers de Guantanamo.
Il pense d’ailleurs que des problèmes de politique et de sécurité existent dans l’accueil de ces détenus. D’où une étude approfondie et davantage de consultations. Aussi précise-t-il que la question serait renvoyée aux ministres européens de l’Intérieur et de la Justice.
Là aussi, des réticences demeurent. Dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, les ministres de l’Intérieur et de la Justice se sont montrés plus hostiles que leurs homologues des Affaires étrangères sur la possibilité d’accueillir des ex-prisonniers. Au regard de toutes ces entraves, les ministres européens souhaitent l’idée d’une «action concertée» sur la question des locataires de la prison américaine à Cuba.
E. A. S