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Politique Publié le mardi 27 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Hua Koffi (Directeur de la CNSI) sur ONUCI-FM, hier : "L`opération d`identification connaît beaucoup de difficultés"

La Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI), dans une déclaration rendue publique en fin de semaine dernière, attirait l'attention des acteurs en charge des élections sur le non respect de la date du 28 février fixée pour l'arrêt de l'opération d'identification et le recensement électoral. Hier sur ONUCI-FM, son directeur Hua Koffi donnait les motivations de cette déclaration. Pour lui, il ne fait pas de doute que de réels problèmes existent qui amènent à soutenir que la date du 28 février sera difficile à tenir.


Hua Koffi bonjour Bonjour

Vous avez fait le point de l'opération d'identification et le recensement électoral. Qu'est-ce qu'on peut retenir?

C'est une déclaration de la Commission nationale de supervision de l'identification qui regroupe en son sein, vous le savez, tous les acteurs signataires de l'accord de Marcoussis. Donc c'est une déclaration qui regroupe un bon nombre d'opinions mais qui sort d'un processus. Nous avons fait un certain nombre de constats sur le terrain qui nous ont amené à pondre cette déclaration.


Qu'est-ce qu'on peut retenir comme constat que vous avez fait ?

D'abord, il a été indiqué qu'au niveau des centres de coordination qui sont appelés à traiter au quotidien les données recueillies dans les centres d'enrôlement, tous ces centres de coordination ne sont pas encore opérationnels. Les sites secondaires de traitement qui sont logés soit à la CEI soit à l'ONI ne sont pas encore opérationnels. Le site central non plus encore moins le site qui est censé recueillir toutes les données issues de l'opération dans son ensemble.


Est-ce que vous avez cherché à comprendre pourquoi ces dysfonctionnements existent ?

Il suffit de les mettre en pratique c'est tout. Il suffit de les rendre fonctionnels. Les rendre fonctionnels, c'est de faire en sorte que les équipements qui ont été prévus soient mis en place pour que ces sites soient fonctionnels.


Ces problèmes que vous relevez sont très nombreux. Pourquoi maintenant alors que vous êtes censé superviser au quotidien l'opération ?

Nous supervisons l'opération au quotidien. Notamment en sa partie identification. Tout ce qui relève de l'identification touche aux attributions de la CNSI. Mais également nous sommes dans un processus où il se trouve également des partenaires. Nous travaillons avec nos partenaires de tous les jours dans un esprit d'équipe et de collaboration. Nous avons travaillé ainsi ensemble jusqu'à présent. Mais même si nous sommes ensemble, il faudrait que la structure elle-même fasse quelques constats de temps en temps conformément à ses attributions pour qu'on puisse corriger le tir de cette manière.


Selon vous, est-ce que ces manquements sont à mettre sur le compte de la mauvaise foi ou du manque de moyens logistiques et financiers ?

Il n'y a aucune mauvaise foi de la part de qui que ce soit. Ça serait vraiment difficile de comprendre une telle chose. Il faut reconnaître que l'opération elle-même connaît beaucoup de problèmes liés surtout au volet financier. C'est cela qui fait que le déploiement logistique en souffre. Puisque les moyens financiers sont en train d'être pris en compte par ceux qui en ont la responsabilité, il va sans dire que les moyens logistiques qui doivent suivre le déploiement et les moyens financiers seront beaucoup plus efficaces. Pour que l'opération, dans son ensemble, soit réellement boustée.


Vous dites également dans cette déclaration que la fin de l'opération d'identification prévue le 28 février ne pourra pas être tenue ?

Nous avons dit ouvertement que la date imposée du 28 février serait incertaine. Mais si entre-temps, la logistique, c'est-à-dire que l'organisationnel est pris en compte, que nous arrivons à la date du 28 février et qui correspond à la fin de l'opération effectivement, vous comprendrez que ce sera merveilleux pour tout le monde.


Comment cela peut-il être merveilleux quand vous relevez par exemple que sur 11.000 centres d'enrôlement prévus, il y a seulement un peu plus de 3000 qui fonctionnent ?
Ça, c'est à la date de la déclaration. Il va s'en dire qu'au fur et à mesure que nous avançons dans le temps, tous les centres de collecte seront ouverts effectivement.


Quels sont les différents centres aujourd'hui où l'opération n'a pas débuté encore ?

Dans les détails, je ne pourrai pas être précis. Mais ce qui est certain, le déploiement s'est fait d'abord dans les agglomérations. Maintenant c'est au fur et à mesure que dans les zones rurales les choses commencent à être mises en place.


Vous êtes technicien, de façon pratique, combien de temps faudra-t-il pour enrôler les 4 millions d'Ivoiriens qui attendent encore ?

D'abord en ce qui concerne l'opérationnalité, il y a les structures réellement techniques que sont là. SAGEM et l'INS. Elles sont dans l'opérationnalité. Et puis vous ajoutez les agents de l'identification qui relèvent de l'ONI et de la CEI. Donc dans l'opérationnalité avec la mise en place de tous les moyens qui ont été indiqués par-ci et par-là, il est certain que tout le monde sera pris en compte dans des délais réellement raisonnables.


Quels sont ces délais qui pourraient être raisonnables ?

C'est les délais qui sont annoncés pour que l'opération puisse prendre fin en prenant en compte tous les Ivoiriens.


Quelle pourrait être la nouvelle date probable ?

La nouvelle date probable serait celle qui pourrait conduire véritablement à ce que la date annoncée soit respectée.


Il y a toujours eu des dates qui n'ont jamais été respectées ?

Non, ne dites pas cela. Nous ne sommes pas encore à la date indiquée. Mais si à la date indiquée, il y a effectivement des pétitionnaires qui n'ont pas été pris en compte, il est indiqué qu'on puisse analyser sérieusement en les prenant en compte.


Votre institution c'est bien une Commission de supervision de l'identification. Donc vous connaissez les contentieux. A la date d'aujourd'hui, quels sont les contentieux les plus récurrents que vous connaissez ?

Nous avons été saisis pour la plupart des cas par les pétitionnaires relativement à la manière dont ils ont été éconduits dans les centres de collecte selon la lecture faite de leurs documents présentés.


Et vous avez trouvé des solutions pour eux ?

Ce sont des magistrats, donc ces questions sont trop pour moi.


Avez-vous un appel à lancer à tous les acteurs ?

C'est de faire en sorte que tous nous soyons ensemble pour que l'opération se conduise dans la bonne entente et dans la meilleure des collaborations possibles.

Propos recueillis sur ONU-CI-FM par Paul Koffi
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