L'identification et l'enrôlement électoral en cours sur l'ensemble du pays donnent lieu journellement à des interpellations pour présomption de fraude à l'identité.
Cette fraude à l'identité, dans le contexte préélectoral actuel en Côte d'ivoire, est plus qu'une simple fraude sur documents administratifs. Elle concerne des non nationaux qui persistent à vouloir prendre part aux élections nationales.
Cette attitude peut être assimilée à une tentative de déstabilisation du pays d'accueil dans la mesure où, la présence sur la liste électorale de personnes étrangères, va, inéluctablement, modifier le collège électoral et influer conséquemment sur les choix des nationaux, ce qui en soi est un danger pour la nation ivoirienne.
Le Président de la République lui-même, face au péril que représente la pression croissante des fraudeurs et aux conséquences d'une telle situation, a dit qu'il ferait mettre en prison, tous les tricheurs et qu'en plus, il les ferait expulser.
Malgré cette mise en garde du chef de l'Etat, des étrangers indélicats tentent toujours de se faire enrôler illégalement. Beaucoup réussissent à franchir la première étape de l'identification et de l'enrôlement électoral dans les centres d'enrôlement. Seulement une infime partie des tricheurs est découvert et on assiste à quelques interpellations et condamnations là où les tribunaux existent (Dabou, Aboisso, Daloa etc.).
De nombreux ivoiriens sont aussi préoccupés par les témoignages rapportés par les journaux sur les fraudes dans les zones CNO (Bouaké), où les juridictions ne fonctionnent pas! Dans ces zones, de nombreux non nationaux se font enrôler en toute quiétude car personne ne peut prendre le risque de reconnaître les fraudeurs ou avoir le courage de les dénoncer du fait de la présence de rebelles encore armés et de l'inexistence d'administration légale.
A cette foire à la fraude viennent prendre part également des étrangers qui, de peur d'être reconnus dans le Sud du pays où ils ont toujours vécus, se rendent en zone CNO pour se faire enrôler.
Devant cette situation, on se demande pourquoi certains ressortissants des pays de notre sous-région s'acharnent à vouloir faire intrusion dans la nationalité ivoirienne alors qu'à la faveur de la suppression de la carte de séjour, ils peuvent désormais circuler librement et s'installer en Côte d'Ivoire avec les titres d'identité de leurs pays respectifs.
On se demande également pourquoi, ces ressortissants étrangers veulent, coûte que coûte, participer aux choix des gouvernants de la Côte d'Ivoire alors que le Ministère de l'Intérieur a de tout temps organisé, à la demande des pays de la sous-région, des élections où seuls les nationaux des pays concernés vivant en Côte d'Ivoire, votent pour choisir les dirigeants de leurs pays d'origine.
Les raisons sont claires et simples, ces personnes veulent obtenir de manière frauduleuse la nationalité ivoirienne et influencer les prochaines élections présidentielles.
Aussi, nonobstant la sensibilisation faite par la CEI, la Société civile et certains partis politiques, d'une part, et les interpellations opérées ça et là suivies de condamnations d'autre part, l'acharnement des fraudeurs devient-il de plus en plus incisif.
On assiste désormais, en effet, à un véritable bras de fer entre l'Etat de Côte d'Ivoire et des individus de mauvaise foi, et sans dignité, qui refusent obstinément de s'assumer tels qu'ils sont, et veulent s'imposer au mépris des lois.
On aura tout fait pour qu'on n'en arrive pas là, mais on constate avec amertume que c'est peine perdue.
Il nous faut donc aviser et agir plus efficacement.
Il faut une vigilance accrue et sans complaisance
La CEl doit être vigilante sur les autres étapes de validation prévues par la procédure, notamment les croisements des fichiers, et les délais d'affichage de la liste électorale provisoire, qui ne doivent pour aucun motif, même politique être réduits. Le respect scrupuleux de ces dispositions permettra aux techniciens de travailler en toute quiétude, et à la population de valider la liste électorale après avoir extirpé une partie des nombreux fraudeurs qui se sont hélas déjà fait enrôler.
Face à la généralisation de la fraude qui a tout l'air d'être organisée, la CEl doit maintenant prendre, de toute urgence, certaines mesures si elle ne veut pas que le taux très élevé de contestations sur la liste électorale provisoire quelle va soumettre à la validation des ivoiriens, comme prévu par la loi ne ternisse son image, avec toutes les autres conséquences qui pourraient en découler.
C'est dans ce cadre que je voudrais proposer :
1 - La suspension pure et simple de l'enrôlement en zone CNO jusqu'au redéploiement effectif dans ces zones. Cela est possible: la CEl n'est plus sous une contrainte de dates. Faute de quoi, le travail effectué à grands frais dans ces zones va être globalement contesté. Quand on sent venir le désordre, il est sage de s'en prémunir.
2 - L'organisation d'enquêtes très poussées auprès des interpellés afin de déceler les éventuelles complicités qui poussent les délinquants à un tel niveau de désinvolture et surtout de témérité. Un mal se guérit toujours à la base.
3 - La médiatisation de toutes les décisions de justice condamnant des délinquants, dans les journaux à grand tirage et pendant les émissions de grande écoute. Ce que la peur d'aller en prison ne peut empêcher de faire, la honte d'être dénoncé dans les médias comme fraudeur de nationalité pourrait dans beaucoup de cas freiner les ardeurs.
4 - l'explication, surtout dans les langues nationales, et celles des pays de la sous-région.
Cette sensibilisation aura pour objet de porter à la connaissance des populations que :
- L'inscription au centre d'enrôlement n'équivaut pas à la prise en compte du pétitionnaire,
- Des croisements de fichiers sont prévus et ils permettront de détecter les fraudeurs,
- Les noms et prénoms de tous les inscrits seront affichés avec leurs photos dans tous les lieux publics,
- Tous les sachant, comme le prévoit la loi électorale, pourront contester les inscriptions frauduleuses qu'ils auront détectées sur la liste électorale provisoire.
Quand on a conscience que les chances de réussite sont minces, on réfléchit par deux fois avant de tricher.
Cette approche aura l'avantage de continuer la sensibilisation et l'information sur l'opération, mais aussi, de dissuader de potentiels fraudeurs.
Par ailleurs elle conforterait l'Etat ivoirien (la CEl en l'occurrence) à l'idée qu'il s'agit bel et bien, pour les indélicats qui continueraient de vouloir s'inscrire, de délinquants qui ne mériteraient que d'être expulsés purement et simplement.
Toutefois, afin d'éviter des levées de boucliers comme on est souvent prompt à le faire, chaque fois qu'il s'est agi de la Côte d'Ivoire, il faudrait, précaution oblige, que la CEl, en suivant les procédures requises en la matière, implique les chancelleries des pays dont de fortes communautés vivent en Côte d'Ivoire, dans la communication, et prenne à témoin les autres institutions internationales. Ainsi, quand des expulsions systématiques de fraudeurs seront ordonnées, personne ne pourra de bonne foi évoquer une quelconque violation des droits de l'homme, et remise en cause de nos engagements en matière d'intégration.
Le peuple ivoirien, tout entier, doit être mobilisé par la CEl pour traquer les fraudeurs dont la présence massive sur la liste électorale peut, par les troubles qu'elle va inéluctablement engendrer, nous ramener à la case départ.
Que Dieu nous en préserve et bénisse la Côte d'Ivoire!
Koné Martin Citoyen ivoirien
Cette fraude à l'identité, dans le contexte préélectoral actuel en Côte d'ivoire, est plus qu'une simple fraude sur documents administratifs. Elle concerne des non nationaux qui persistent à vouloir prendre part aux élections nationales.
Cette attitude peut être assimilée à une tentative de déstabilisation du pays d'accueil dans la mesure où, la présence sur la liste électorale de personnes étrangères, va, inéluctablement, modifier le collège électoral et influer conséquemment sur les choix des nationaux, ce qui en soi est un danger pour la nation ivoirienne.
Le Président de la République lui-même, face au péril que représente la pression croissante des fraudeurs et aux conséquences d'une telle situation, a dit qu'il ferait mettre en prison, tous les tricheurs et qu'en plus, il les ferait expulser.
Malgré cette mise en garde du chef de l'Etat, des étrangers indélicats tentent toujours de se faire enrôler illégalement. Beaucoup réussissent à franchir la première étape de l'identification et de l'enrôlement électoral dans les centres d'enrôlement. Seulement une infime partie des tricheurs est découvert et on assiste à quelques interpellations et condamnations là où les tribunaux existent (Dabou, Aboisso, Daloa etc.).
De nombreux ivoiriens sont aussi préoccupés par les témoignages rapportés par les journaux sur les fraudes dans les zones CNO (Bouaké), où les juridictions ne fonctionnent pas! Dans ces zones, de nombreux non nationaux se font enrôler en toute quiétude car personne ne peut prendre le risque de reconnaître les fraudeurs ou avoir le courage de les dénoncer du fait de la présence de rebelles encore armés et de l'inexistence d'administration légale.
A cette foire à la fraude viennent prendre part également des étrangers qui, de peur d'être reconnus dans le Sud du pays où ils ont toujours vécus, se rendent en zone CNO pour se faire enrôler.
Devant cette situation, on se demande pourquoi certains ressortissants des pays de notre sous-région s'acharnent à vouloir faire intrusion dans la nationalité ivoirienne alors qu'à la faveur de la suppression de la carte de séjour, ils peuvent désormais circuler librement et s'installer en Côte d'Ivoire avec les titres d'identité de leurs pays respectifs.
On se demande également pourquoi, ces ressortissants étrangers veulent, coûte que coûte, participer aux choix des gouvernants de la Côte d'Ivoire alors que le Ministère de l'Intérieur a de tout temps organisé, à la demande des pays de la sous-région, des élections où seuls les nationaux des pays concernés vivant en Côte d'Ivoire, votent pour choisir les dirigeants de leurs pays d'origine.
Les raisons sont claires et simples, ces personnes veulent obtenir de manière frauduleuse la nationalité ivoirienne et influencer les prochaines élections présidentielles.
Aussi, nonobstant la sensibilisation faite par la CEI, la Société civile et certains partis politiques, d'une part, et les interpellations opérées ça et là suivies de condamnations d'autre part, l'acharnement des fraudeurs devient-il de plus en plus incisif.
On assiste désormais, en effet, à un véritable bras de fer entre l'Etat de Côte d'Ivoire et des individus de mauvaise foi, et sans dignité, qui refusent obstinément de s'assumer tels qu'ils sont, et veulent s'imposer au mépris des lois.
On aura tout fait pour qu'on n'en arrive pas là, mais on constate avec amertume que c'est peine perdue.
Il nous faut donc aviser et agir plus efficacement.
Il faut une vigilance accrue et sans complaisance
La CEl doit être vigilante sur les autres étapes de validation prévues par la procédure, notamment les croisements des fichiers, et les délais d'affichage de la liste électorale provisoire, qui ne doivent pour aucun motif, même politique être réduits. Le respect scrupuleux de ces dispositions permettra aux techniciens de travailler en toute quiétude, et à la population de valider la liste électorale après avoir extirpé une partie des nombreux fraudeurs qui se sont hélas déjà fait enrôler.
Face à la généralisation de la fraude qui a tout l'air d'être organisée, la CEl doit maintenant prendre, de toute urgence, certaines mesures si elle ne veut pas que le taux très élevé de contestations sur la liste électorale provisoire quelle va soumettre à la validation des ivoiriens, comme prévu par la loi ne ternisse son image, avec toutes les autres conséquences qui pourraient en découler.
C'est dans ce cadre que je voudrais proposer :
1 - La suspension pure et simple de l'enrôlement en zone CNO jusqu'au redéploiement effectif dans ces zones. Cela est possible: la CEl n'est plus sous une contrainte de dates. Faute de quoi, le travail effectué à grands frais dans ces zones va être globalement contesté. Quand on sent venir le désordre, il est sage de s'en prémunir.
2 - L'organisation d'enquêtes très poussées auprès des interpellés afin de déceler les éventuelles complicités qui poussent les délinquants à un tel niveau de désinvolture et surtout de témérité. Un mal se guérit toujours à la base.
3 - La médiatisation de toutes les décisions de justice condamnant des délinquants, dans les journaux à grand tirage et pendant les émissions de grande écoute. Ce que la peur d'aller en prison ne peut empêcher de faire, la honte d'être dénoncé dans les médias comme fraudeur de nationalité pourrait dans beaucoup de cas freiner les ardeurs.
4 - l'explication, surtout dans les langues nationales, et celles des pays de la sous-région.
Cette sensibilisation aura pour objet de porter à la connaissance des populations que :
- L'inscription au centre d'enrôlement n'équivaut pas à la prise en compte du pétitionnaire,
- Des croisements de fichiers sont prévus et ils permettront de détecter les fraudeurs,
- Les noms et prénoms de tous les inscrits seront affichés avec leurs photos dans tous les lieux publics,
- Tous les sachant, comme le prévoit la loi électorale, pourront contester les inscriptions frauduleuses qu'ils auront détectées sur la liste électorale provisoire.
Quand on a conscience que les chances de réussite sont minces, on réfléchit par deux fois avant de tricher.
Cette approche aura l'avantage de continuer la sensibilisation et l'information sur l'opération, mais aussi, de dissuader de potentiels fraudeurs.
Par ailleurs elle conforterait l'Etat ivoirien (la CEl en l'occurrence) à l'idée qu'il s'agit bel et bien, pour les indélicats qui continueraient de vouloir s'inscrire, de délinquants qui ne mériteraient que d'être expulsés purement et simplement.
Toutefois, afin d'éviter des levées de boucliers comme on est souvent prompt à le faire, chaque fois qu'il s'est agi de la Côte d'Ivoire, il faudrait, précaution oblige, que la CEl, en suivant les procédures requises en la matière, implique les chancelleries des pays dont de fortes communautés vivent en Côte d'Ivoire, dans la communication, et prenne à témoin les autres institutions internationales. Ainsi, quand des expulsions systématiques de fraudeurs seront ordonnées, personne ne pourra de bonne foi évoquer une quelconque violation des droits de l'homme, et remise en cause de nos engagements en matière d'intégration.
Le peuple ivoirien, tout entier, doit être mobilisé par la CEl pour traquer les fraudeurs dont la présence massive sur la liste électorale peut, par les troubles qu'elle va inéluctablement engendrer, nous ramener à la case départ.
Que Dieu nous en préserve et bénisse la Côte d'Ivoire!
Koné Martin Citoyen ivoirien