Le communiqué réponse de la Commission Electorale Indépendante (CEI) aux inquiétudes émises par la Commission Nationale de Supervision de l’Identification (CNSI) par rapport aux dysfonctionnements constatés dans le déroulement du processus d’identification et de recensement électoral est totalement hors sujet. Il n’apporte aucune réponse aux questions soulevées par la CNSI.
Dans sa volonté de pporter la contradiction à la Commission Nationale de Supervision de l’Identification (CNSI), la Commission Electorale Indépendante (CEI) s’est gravement fourvoyée. En ce sens que la structure dirigée par Beugré Mambé n’apporte aucune réponse aux dysfonctionnements dénoncés dans le processus d’identification et de recensement électoral, et qui « rendent aléatoire la date du 28 février 2009» prévue pour la fin de la dite opération. Dans son communiqué, le porte parole de Cei s’est contenté d’affirmer, de façon péremptoire, que la fin de l’opération d’identification aura bel et bien lieu à la date du 28 février 2009 sous le prétexte que, cette date aurait été fixée d’un commun accord avec la CNSI. Encore que cela reste à vérifier. Et pourtant les ivoiriens ont besoin que la structure qui a en charge l’organisation du processus électoral les rassure sur les questions pertinentes soulevées par la CNSI. Rappelons qu’il s’agit entre autres du retard causé par le non déploiement de toutes les valises de la Sagem sur le terrain ; la non fonctionnement du site de back up destiné à recevoir quotidiennement par voie satellitaire les données recueillies et traitées sur le site central de l’opération par Sagem. Cette anomalie ne permet pas, selon elle, à la CNSI de procéder au contrôle et à la vérification de certaines données, conformément au mode opératoire ; à la non ouverture de la majorité des centres de collecte pourtant programmés ; la non exécution de reconstitution des registres de l’Etat civil détruits ; la difficile collaboration entre les agents de la CEI et ceux de la CNSI et de l’ONI etc.….
En ce qui concerne le dernier point, il nous revient, de façon récurrente, que les chefs des centres de collectes qui sont des agents de la Cei, refusent l’accès des centres aux agents de la CNSI qui sont censés superviser et contrôler leur travail, mais également ceux de l’ONI.
A ces problèmes de fond que posent la CNSI, la CEI n’apporte aucune réponse. Pire, elle tente même de faire de la diversion en évoquant, avec un ton de mépris, la question de la fraude. S’il s’agissait d’un devoir de dissertation comme au Lycée, on aurait dit que la CEI est totalement hors sujet.
Mais même dans son égarement, la Structure du président Mambé ne convainc personne. Elle tente vainement de minimiser la question de la fraude qui est pourtant manifestement avérée. A preuve des fraudeurs sont débusqués tous les jours et traduits devant les tribunaux. Nombre d’entre eux ont même fait l’objet de condamnation. Minimiser la question de la fraude, c’est donc nier l’évidence.
Or l’opération d’identification et du recensement électoral est extrêmement importante à double titre. Elle a en effet, pour mission d’une part, de régler la question de l’identité en octroyant la carte nationale d’identité à tous les ivoiriens, et d’autre part d’établir la liste électorale. Or ces deux questions sont les raisons fondamentales avancées par ceux qui ont pris les armes dans ce pays. Il va sans dire que la réussite de cette opération permettra de ramener définitivement la paix en Côte d’Ivoire et d’éteindre d’éventuels foyers de tension. Car des ivoiriens ne se sentiront plus exclus de leur propre pays et les résultats des élections ne seront pas contestés. Une telle opération donc doit être conduite avec le plus grand sérieux. Malheureusement cela ne semble pas être le cas en ce moment. La CNSI a donc raison de tirer sur la sonnette d’alarme.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Dans sa volonté de pporter la contradiction à la Commission Nationale de Supervision de l’Identification (CNSI), la Commission Electorale Indépendante (CEI) s’est gravement fourvoyée. En ce sens que la structure dirigée par Beugré Mambé n’apporte aucune réponse aux dysfonctionnements dénoncés dans le processus d’identification et de recensement électoral, et qui « rendent aléatoire la date du 28 février 2009» prévue pour la fin de la dite opération. Dans son communiqué, le porte parole de Cei s’est contenté d’affirmer, de façon péremptoire, que la fin de l’opération d’identification aura bel et bien lieu à la date du 28 février 2009 sous le prétexte que, cette date aurait été fixée d’un commun accord avec la CNSI. Encore que cela reste à vérifier. Et pourtant les ivoiriens ont besoin que la structure qui a en charge l’organisation du processus électoral les rassure sur les questions pertinentes soulevées par la CNSI. Rappelons qu’il s’agit entre autres du retard causé par le non déploiement de toutes les valises de la Sagem sur le terrain ; la non fonctionnement du site de back up destiné à recevoir quotidiennement par voie satellitaire les données recueillies et traitées sur le site central de l’opération par Sagem. Cette anomalie ne permet pas, selon elle, à la CNSI de procéder au contrôle et à la vérification de certaines données, conformément au mode opératoire ; à la non ouverture de la majorité des centres de collecte pourtant programmés ; la non exécution de reconstitution des registres de l’Etat civil détruits ; la difficile collaboration entre les agents de la CEI et ceux de la CNSI et de l’ONI etc.….
En ce qui concerne le dernier point, il nous revient, de façon récurrente, que les chefs des centres de collectes qui sont des agents de la Cei, refusent l’accès des centres aux agents de la CNSI qui sont censés superviser et contrôler leur travail, mais également ceux de l’ONI.
A ces problèmes de fond que posent la CNSI, la CEI n’apporte aucune réponse. Pire, elle tente même de faire de la diversion en évoquant, avec un ton de mépris, la question de la fraude. S’il s’agissait d’un devoir de dissertation comme au Lycée, on aurait dit que la CEI est totalement hors sujet.
Mais même dans son égarement, la Structure du président Mambé ne convainc personne. Elle tente vainement de minimiser la question de la fraude qui est pourtant manifestement avérée. A preuve des fraudeurs sont débusqués tous les jours et traduits devant les tribunaux. Nombre d’entre eux ont même fait l’objet de condamnation. Minimiser la question de la fraude, c’est donc nier l’évidence.
Or l’opération d’identification et du recensement électoral est extrêmement importante à double titre. Elle a en effet, pour mission d’une part, de régler la question de l’identité en octroyant la carte nationale d’identité à tous les ivoiriens, et d’autre part d’établir la liste électorale. Or ces deux questions sont les raisons fondamentales avancées par ceux qui ont pris les armes dans ce pays. Il va sans dire que la réussite de cette opération permettra de ramener définitivement la paix en Côte d’Ivoire et d’éteindre d’éventuels foyers de tension. Car des ivoiriens ne se sentiront plus exclus de leur propre pays et les résultats des élections ne seront pas contestés. Une telle opération donc doit être conduite avec le plus grand sérieux. Malheureusement cela ne semble pas être le cas en ce moment. La CNSI a donc raison de tirer sur la sonnette d’alarme.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr