Dans le débat sur la fraude à l’identification, la Commission nationale de supervision de l’identification (CNSI) vient de mettre le pied dans le plat. La Commission électorale indépendante (CEI) et ses partenaires techniques ne respectent pas leur propre mode opératoire. La preuve que les listes électorales ne seront pas aussi propres que l’on a promis. De quoi inquiéter tout le monde.
En effet, avec cette sortie courageuse de la CNSI, l’on est légitiment en droit de se poser des questions. Les élections à venir pourront-elles être aussi transparentes qu’on le promet depuis des années aux ivoiriens ? L’opérateur principal de la confection des listes électorales, Sagem sécurité, pourra-t-il faire face à ses obligations vis-à-vis de l’Etat de Côte d’Ivoire et mériter les milliards de francs CFA décaissés à son profit ? Ce sont autant de questions que se posent nombre d’ivoiriens depuis le début de l’opération d’identification des populations. Jusque-là, ils étaient nombreux, les ivoiriens qui avaient des doutes objectifs sur la capacité de l’entreprise SAGEM à faire face à ses obligations conformément au cahier des charges conclu avec l’Etat. Mais avec la mise au point de la (CNSI), l’on est en droit de douter sérieusement de la capacité de SAGEM à mener le projet à terme. Mais le vrai problème que pose la sortie du président Yua Koffi et de ses amis de la CNSI, c’est le non respect du mode opératoire de l’identification tel que défini par les différentes structures en charge de l’opération d’identification. Pourquoi la CEI, l’INS et l’ONI ne respectent-ils pas leur propre mode opératoire ? Ce manquement grave à leurs propres obligations n’est-il pas une porte grandement ouverte à la fraude que craignent de nombreux ivoiriens aujourd’hui ? Si l’on est quelque peu honnête, on ne peut que répondre par l’affirmative à cette question. Oui, malgré les incantations de la CEI et de la primature, les conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d’identification et de recensement électoral ne sont pas de nature à rassurer tout le monde. Pis, elles donnent la preuve que les structures techniques en charge de ces opérations ont été mal préparées et non pas par conséquent réuni toutes les conditions pour accomplir sans encombre leur mission. C’est pour quoi au lieu de faire des incantations, le président de la Commission électorale, Beugré Mambé et ses membres gagneraient à donner des réponses responsables aux interrogations posées par la CNSI. Pourquoi sur les 11009 centres de collecte prévus pour l’opération, seuls 3395 sont ouverts à ce jour ? La Commission électorale indépendante est-elle satisfaite du taux de personne enrôlées plus de cinq mois après le début de l’opération ? Que disent Beugré Mambé et ses amis de l’absence sur le terrain de la totalité des valises SAGEM et des ordinateurs INS ? Les pannes récurrentes des valises SAGEM et des ordinateurs INS que dénonce la CNSI dans les journaux quotidiennement sont-elles une réalité ou une invention ? Que fait la CEI pour y remédier ? Pourquoi la majorité des centres de collecte ne sont-ils pas encore ouverts ainsi que le constate la CNSI ? Pour quoi la SAGEM ne décharge-t-elle pas ses valises dans les centres de coordination comme prévu ? Pour quoi les données recueillies par les agents ne sont pas traitées quotidiennement comme prévu dans le cahier des charges. Pourquoi les sites secondaires ne fonctionnent-ils pas ? Pour quoi le site back up destiné à recevoir, au quotidien, par voie satellitaire les données recueillies et traitées sur le site central de l’opération par SAGEM ne fonctionne-t-il pas ?
Voilà autant de questions auxquelles les ivoiriens souhaitent que le président de la CEI apporte des réponses claires. Faute de quoi, ils sont nombreux les ivoiriens qui seront fondés à croire que le président Mambé est complice d’une situation qui vise à organiser une vaste fraude sur l’opération d’identification à des fins que tout le monde ignore.
En effet, il est proprement incompréhensible que le président de la CEI, qui veut que les ivoiriens lui fassent confiance, ne soit pas capable de faire respecter le mode opératoire d’une opération dont il est responsable. Mambé peut-il être crédible lorsqu’il affirme que les listes seront propres alors qu’il ne fait pas respecter le mode opératoire ? La réponse est assurément non. Non, cette attitude de la CEI qui veut convaincre les ivoiriens de foncer tête baissée sans réagir, pour une opération plus que stratégique, n’est pas acceptable. C’est pour quoi au lieu de pondre des communiqués laconiques, la CEI gagnerait à se remettre en cause pour rectifier le tir. Parce que personne ne peut comprendre que le patron de la CEI se comporte en agent de recouvrement pour les structures chargées de l’identification sans qu’il n’exige d’elle qu’elles respectent leurs engagements vis-à-vis de l’Etat. En effet, au lieu de demander à longueur de journée que de l’argent soit mis à sa disposition, M. Mambé devrait se soucier de la bonne exécution du travail qui lui est confié. Faute de quoi, le peuple ivoirien sera légitimement fondé de l’accuser de haute trahison.
Guillaume T. Gbato
En effet, avec cette sortie courageuse de la CNSI, l’on est légitiment en droit de se poser des questions. Les élections à venir pourront-elles être aussi transparentes qu’on le promet depuis des années aux ivoiriens ? L’opérateur principal de la confection des listes électorales, Sagem sécurité, pourra-t-il faire face à ses obligations vis-à-vis de l’Etat de Côte d’Ivoire et mériter les milliards de francs CFA décaissés à son profit ? Ce sont autant de questions que se posent nombre d’ivoiriens depuis le début de l’opération d’identification des populations. Jusque-là, ils étaient nombreux, les ivoiriens qui avaient des doutes objectifs sur la capacité de l’entreprise SAGEM à faire face à ses obligations conformément au cahier des charges conclu avec l’Etat. Mais avec la mise au point de la (CNSI), l’on est en droit de douter sérieusement de la capacité de SAGEM à mener le projet à terme. Mais le vrai problème que pose la sortie du président Yua Koffi et de ses amis de la CNSI, c’est le non respect du mode opératoire de l’identification tel que défini par les différentes structures en charge de l’opération d’identification. Pourquoi la CEI, l’INS et l’ONI ne respectent-ils pas leur propre mode opératoire ? Ce manquement grave à leurs propres obligations n’est-il pas une porte grandement ouverte à la fraude que craignent de nombreux ivoiriens aujourd’hui ? Si l’on est quelque peu honnête, on ne peut que répondre par l’affirmative à cette question. Oui, malgré les incantations de la CEI et de la primature, les conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d’identification et de recensement électoral ne sont pas de nature à rassurer tout le monde. Pis, elles donnent la preuve que les structures techniques en charge de ces opérations ont été mal préparées et non pas par conséquent réuni toutes les conditions pour accomplir sans encombre leur mission. C’est pour quoi au lieu de faire des incantations, le président de la Commission électorale, Beugré Mambé et ses membres gagneraient à donner des réponses responsables aux interrogations posées par la CNSI. Pourquoi sur les 11009 centres de collecte prévus pour l’opération, seuls 3395 sont ouverts à ce jour ? La Commission électorale indépendante est-elle satisfaite du taux de personne enrôlées plus de cinq mois après le début de l’opération ? Que disent Beugré Mambé et ses amis de l’absence sur le terrain de la totalité des valises SAGEM et des ordinateurs INS ? Les pannes récurrentes des valises SAGEM et des ordinateurs INS que dénonce la CNSI dans les journaux quotidiennement sont-elles une réalité ou une invention ? Que fait la CEI pour y remédier ? Pourquoi la majorité des centres de collecte ne sont-ils pas encore ouverts ainsi que le constate la CNSI ? Pour quoi la SAGEM ne décharge-t-elle pas ses valises dans les centres de coordination comme prévu ? Pour quoi les données recueillies par les agents ne sont pas traitées quotidiennement comme prévu dans le cahier des charges. Pourquoi les sites secondaires ne fonctionnent-ils pas ? Pour quoi le site back up destiné à recevoir, au quotidien, par voie satellitaire les données recueillies et traitées sur le site central de l’opération par SAGEM ne fonctionne-t-il pas ?
Voilà autant de questions auxquelles les ivoiriens souhaitent que le président de la CEI apporte des réponses claires. Faute de quoi, ils sont nombreux les ivoiriens qui seront fondés à croire que le président Mambé est complice d’une situation qui vise à organiser une vaste fraude sur l’opération d’identification à des fins que tout le monde ignore.
En effet, il est proprement incompréhensible que le président de la CEI, qui veut que les ivoiriens lui fassent confiance, ne soit pas capable de faire respecter le mode opératoire d’une opération dont il est responsable. Mambé peut-il être crédible lorsqu’il affirme que les listes seront propres alors qu’il ne fait pas respecter le mode opératoire ? La réponse est assurément non. Non, cette attitude de la CEI qui veut convaincre les ivoiriens de foncer tête baissée sans réagir, pour une opération plus que stratégique, n’est pas acceptable. C’est pour quoi au lieu de pondre des communiqués laconiques, la CEI gagnerait à se remettre en cause pour rectifier le tir. Parce que personne ne peut comprendre que le patron de la CEI se comporte en agent de recouvrement pour les structures chargées de l’identification sans qu’il n’exige d’elle qu’elles respectent leurs engagements vis-à-vis de l’Etat. En effet, au lieu de demander à longueur de journée que de l’argent soit mis à sa disposition, M. Mambé devrait se soucier de la bonne exécution du travail qui lui est confié. Faute de quoi, le peuple ivoirien sera légitimement fondé de l’accuser de haute trahison.
Guillaume T. Gbato