x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 27 janvier 2009 | Notre Voie

Les baoulé à Gbagbo depuis Mama : "Nos villages étaient plongés dans l’obscurité pendant 40 ans"

La communauté baoulé a échangé avec le chef de l’Etat, samedi dernier, à Mama son village natal. Nous vous proposons l’intégralité du message livré par le porte-parole de cette communauté.

La rencontre avec l’autorité suprême, le président de la république, revêt un caractère particulier, à chaque instant.

C’est pourquoi, en ma qualité d’humble porteur de parole, je me sens à la fois fier et heureux d’avoir été choisi par mes parents pour cette honorable tâche.

Excellence, vous nous recevez non pas à Abidjan, mais ici à mama, dans votre village : symbole fort pour nous Africains. Aussi voudrais-je vous remercier infiniment.

Excellence, au nom de tous les Baoulé vivant dans la région de Gagnoa, je vous dis merci de nous avoir accordé cette rencontre en ce début d’année 2009, année de tous les espoirs pour notre pays. Quelle belle occasion pour nous de vous présenter, excellence, nos vœux de bonne et heureuse année 2009, à vous-même et à votre famille, ainsi qu’à chacun des membres de cette auguste assemblée.

Excellence Monsieur le Président de la République, nul n’ignore votre lourde et nombreuse tâche à la tête de l’Etat, à cette période sensible de son histoire.

Accepter de nous écouter, de nous parler, en un mot de communier avec nous, est un gage d’amour pour vos frères et sœurs baoulé.

Beaucoup se demandent pourquoi cette rencontre a lieu maintenant. Ils estiment que cette rencontre, au moment où la Côte d’Ivoire sort progressivement et sûrement de la crise, est une manifestation de notre opportunisme atavique.

Ils se trompent. Ils ignorent les mécanismes qui régissent les rendez-vous d’un président de la république.

En effet, Monsieur le Président de la République, depuis les élections présidentielles, les Baoulé de Gagnoa avaient déjà sollicité une rencontre en août 2000. ils ont toujours cherché à vous traduire leur joie, leur admiration, leur espoir. Mais que d’échecs. Que de tribulations.

La guerre, cette terrible création de l’homme, a tout perturbé. Elle a, à nos yeux, été un des facteurs des nombreux obstacles. Les obstacles, il y en a eus, Monsieur le Président.
Aujourd’hui, le doute s’est dissipé. Et nous voici devant vous.

C’est pourquoi, Excellence, avec votre permission, je voudrais traduire notre infinie reconnaissance au Ministre Sébastien Danon Djédjé, apôtre infatigable de la quête permanente de réconcilier les Ivoiriens et non-Ivoiriens.

Nous voudrions également exprimer notre infinie gratitude à Monsieur Ottro Laurent, PCA de la SIR.

A Monsieur Kadet Bertin, Conseiller spécial du Président de la République. A Monsieur N’Zi Paul David, Directeur du Cabinet du Président de la République.

Et à Monsieur Dadi Babi, Conseillé économique et social, qui ont contribué chacun à sa manière, secrètement et efficacement, à rendre cette rencontre possible.

Excellence Monsieur le Président de la République, les baoulé de la région de Gagnoa ont toujours voulu vous rencontrer depuis votre élection à la magistrature suprême.

Au moment où la paix est à portée de main, grâce à votre détermination dans la réalisation du dialogue direct initié par vous-même, vos frères et sœurs Baoulé de Gagnoa, Bayota, Guibéroua, Ouragahio, Sério, Gnangbodougnoa se joignent aux autres frères ivoiriens pour vous soutenir dans cette longue et pénible dernière étape.

Président, nous sommes là, à Mama, devant vous. Devant les Ivoiriens. Nous sommes heureux, car en famille. Sans tricherie, sans fard.

Les retrouvailles entre frères et sœurs sont certes des espaces de grandes joies, mais elles sont également celles d’échanges, d’élaboration de nombreux projets. Ce sont des espaces de vérités qui guérissent, libèrent le corps et soignent l’esprit.

Excellence Monsieur le Président de la République, dès votre accession à la magistrature suprême, les Baoulé, dans leur ensemble, ont pensé que leurs compatriotes vivant dans les zones forestières seraient chassés. Mais, bien au contraire, les voici aujourd’hui nombreux, rassemblés autour de vous. Ils vivent en harmonie parfaite avec vos frères. Que dis-je ? Leurs frères bété.

Des Baoulé ont même cru que le Président Gbagbo travaillera uniquement qu’avec ses frères bété. Là aussi, ils ont eu tord. Car, plusieurs cadres baoulé occupent des postes de responsabilités dans l’administration. Et même certains d’entre eux sont de proches collaborateurs du Président de la République : le Cabinet de la Présidence de la République est dirigé par un des nôtres, Monsieur N’zi Paul David, Président du conseil général de Dimbokro. Notre frère Amédé Couassi Blé est secrétaire général du gouvernement. Le ministère de la défense est détenu par un de nos frères, Monsieur Amani N’Guessan Michel.

Quelle fierté pour le peuple baoulé ! Et ce n’est pas tout.

Des exemples de ce que le peuple baoulé n’est pas en reste de votre politique sont nombreux.
Nos villages étaient plongés dans l’obscurité pendant 40 ans. Aujourd’hui, plusieurs villages sont électrifiés dans les départements de Tiébissou, Didiévi, Béoumi, Sakassou, Bodokro, Dimbokro, Ouellé, M’bayakro, Bocanda, Daoukro etc.

Yamoussoukro, la capitale politique de notre pays, abandonnée après la mort du Président Houphouet- Boigny, renaît de ses cendres grâce aux nombreux chantiers que vous avez initiés.
C’est de tout cela qu’est faite notre admiration envers vous, Monsieur le Président.

Et pure la palissade, vos frères et sœurs voudraient vous dire que les choses ont changé en pays baoulé et dans la dispora. De la pensée unique, nous avons adopté l’approche plurielle.
Désormais, nous disons haut et fort : “Nous ne sommes les otages de personne, ni d’un parti politique, fut-il centenaire”. Oui, le peuple baoulé change sous nos yeux, procède à une mue à tous les niveaux.

D’ores et déjà, nous affirmons notre engagement total à vos côtés. Nous sommes avec vous aujourd’hui et le serons encore plus demain.

Votre bataille est celle de l’homme, sans discrimination. Votre souci permanent, sortir l’Ivoirien de la gestion de survie pour qu’il amorce le développement durable de la qualité.

Excellence Monsieur le Président de la République, aidez-nous. La plupart de vos frères vivent dans des campements où il n’y a pas d’eau, ni centre de santé et très souvent inaccessibles. Les vivriers périssent. Le binôme café-cacao est souvent difficilement écoulé, parfois pas du tout. La raison en est simple. Ces campements sont coupés des centres de distribution, faute de route. Evidemment, nous n’allons pas égrener tout l’océan de nos besoins si tant est que nous sommes venus vous soutenir. Nous attendons, cependant, de vous le petit geste qui sauve, qui soulage un tant soit peu.

Excellence, nous vous réitérons nos remerciements, mais surtout prions le très haut afin qu’il vous mette sous son manteau protecteur pour toujours nous orienter, nous rapprocher les uns des autres, et surtout favoriser votre réélection en 2009.

Et, pour terminer, je voudrais vous dire : Gbagbo Laurent «hé djran ossi».

Gbagbo Laurent «hé djran ossi».
Gbagbo Laurent «hé djran ossi».
Que Dieu bénisse les habitants de ce village !
Que Dieu bénisse le Président Laurent Gbagbo !
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.

Yéboué Yao Frédéric
Directeur du CAFOP de Gagnoa
Tél : 05 73 78 00 / 01 43 56 22
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ