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Société Publié le mardi 27 janvier 2009 | Nord-Sud

Menace de sanction dans le secondaire public : Ce que les grévistes ont décidé

Malgré les appels à la reprise des cours du ministre de l'Education nationale et les mesures répressives qui les guettent, les enseignants du secondaire public ont décidé de poursuivre leur grève jusqu'à son terme. Ils prévoient d'autres actions. Les menaces de sanction n'auront pas fait fléchir les grévistes du secondaire public. Mieux, le Mouvement des enseignants du secondaire général et technique a tenu hier une réunion de crise pour préparer la riposte. Il en ressort que les heures de cours perdues pendant cette grève ne seront pas rattrapées en cas de ponction sur les salaires des enseignants qui observent l'arrêt de travail. « Nous ne pouvons pas faire un travail pour lequel nous ne serons pas rémunérés. Ces sanctions ne nous effraient pas. Il vaut mieux souffrir une fois que de souffrir tout le temps », explique l'un des leaders syndicaux. Par ailleurs, la rétention des notes qui a débuté le 30 novembre va se poursuivre. C'est pourtant cette action qui est particulièrement visée par la mise en garde de l'inspecteur général et coordonnateur général du ministère de l'Education. « Concernant les enseignants qui s'adonnent à la pratique illégale de rétention de notes et de copies d'évaluation des élèves depuis le mois de novembre 2008, le ministre leur rappelle qu'ils s'exposent à des sanctions administratives », a menacé N'Dri Kouassi qui a appelé tous les grévistes à être dans les classes hier, 26 janvier en promettant, pour le mois de mars, « un décret global » qui prendrait en compte tous les aspects financiers du décret du 31 décembre 2007 instituant le profil de carrière des employés des secteurs éducation et formation. Les principaux syndicats du secondaire public veulent plutôt du concret. « Nous avons déjà entendu trop de promesses non tenues, répondent-ils. Hier, la quasi-totalité des lycées et collèges publics sont donc restés fermés. Les initiateurs de la grève préfèrent garder secret le reste de leur stratégie. Déjà, le mouvement a pris une tournure plus radicale en certains endroits. A Bouaké, des enseignants sont passés de l'arrêt des cours à la grève de la faim. A Korhogo, les protestataires ont intimé l'ordre au personnel administratif de quitter les établissements. Ce genre d'attitude, dit-on, est observé vis-à-vis des chefs d'établissement «zélés» qui tentent de dresser la liste des absents en vue d'une probable sanction. Dimanche, dans une déclaration télévisée, le Collectif des syndicats du secondaire public et la Coordination nationale du second degré (Ces-ci) ont aussi appelé les enseignants à rejoindre les classes. « Ces syndicats ne représentent rien », estime l'autre collectif qui regroupe le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci) de Soro Mamadou, le Syndicat national des formateurs de l'enseignement technique et de la formation professionnelle de Côte d'Ivoire (Synafetp-ci) d'Abonga Jean Yves et de Solidarité (Enseignement technique) dirigé par Sabologo Adou Kouakou.

Cissé Sindou
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