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Politique Publié le mercredi 28 janvier 2009 | Le Temps

Polémique sur le délai de l`identification - Le Rhdp et le Fpi rejoignent la Cnsi

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Front populaire ivoirien (Fpi) ont réagi sur la polémique autour de la date du 28 février, comme fin de l'identification. Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp et Sokouri Bohui, secrétaire national chargé des élections du Fpi ont pour une fois parlé le même langage dans ce débat suscité par la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi). Pour le Pr Alphonse Djédjé Mady, il faut être réaliste et gérer le processus pour qu'il soit générateur de paix. "On peut donner n'importe quelle date mais sur le terrain, l'opération ne se passe pas comme on l'aurait souhaité. Il est vrai qu'avec la Sagem, il y a un contrat qui est signé pour une certaine période mais pour ceux qui n'auront pas été pris en compte. Non pas de par leur faute mais parce que les équipes ne sont pas arrivées chez eux. Le 28 février, tout n'aura pas été fait. Ce sera difficile que les équipes soient déployées sur tous les points où elles doivent être", a expliqué le président du directoire. Ces inquiétudes du secrétaire général du Pdci rejoignent celles du Fpi. "Le Fpi, a dit Sokouri Bohui, souhaite tout simplement que tous les Ivoiriens soient recensés. Si la Cei n'avait pas de difficultés à organiser l'enrôlement, une date limite serait souhaitable. Mais il y a 8 millions d'électeurs qui sont attendus. Aujourd'hui, on a à peine dépassé 3 millions. Il y a encore 4 à 5 millions qui sont attendus. Il y a aussi la reconstitution des registres. Ils sont nombreux, ceux qui ont perdu leur pièce ". Le 24 janvier dernier, le magistrat Yua Koffi, président de la Cnsi avait relevé dans un communiqué, des dysfonctionnements graves constatés dans le déroulement du processus d'identification et du recensement électoral. "Ceux-ci, a-t-il noté, rendent aléatoire la date du 28 février annoncée par la Cei pour la fin de cette opération". Le président de la Cnsi a soulevé un certain nombre de problèmes. Notamment, les centres de coordination qui sont appelés à traiter au quotidien, les données recueillies dans les centres d'enrôlement. Ces sites ne sont pas encore opérationnels. Il en est de même pour les sites secondaires de traitement qui sont logés soit à la Cei, soit à l'Ins qui ne sont pas encore aussi opérationnels. Le site central non plus. Autant de préoccupations réalistes que le président Mambé rejette du revers de la main. Dans un communiqué, la Cei fait fi de toutes ces remarques pertinentes de la Cnsi et maintient la date du 28 février comme fin de l'opération prétextant que la date du 28 février a été fixée en accord avec l’ensemble des structures chargées du processus. Qu'est-ce qui fait courir le président de la Cei à vouloir laisser plus de la moitié des populations cibles sur le carreau ? Plus de 50 % des populations n'ont pas encore été identifiées. Beugré Mambé, seul contre tous.
Zéré de Mahi
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