La présidente des femmes patriotes, Bro-Grébé, a profité de l`occasion de la présentation de vœux de nouvel an pour interpeller la Cei sur les dangers que court la Côte d`ivoire en mettant fin à l`enrôlement le 28 février prochain. “Nous ne pouvons accepter qu`on nous fabrique des Ivoiriens à des fins électorales", a indiqué hier mardi, la présidente de la Coordination des femmes patriotes, Mme Bro-Grébé, à l`occasion de la rencontre qu`elle a initiée avec la presse nationale, au siège de son mouvement, sis aux II-Plateaux. Face aux journalistes, et sacrifiant au rituel de présentation des vœux de nouvel an, Mme Bro-Grébé s`est saisi de l`occasion pour faire le bilan des activités de la structure pour l`année écoulée et des perspectives pour l`année nouvelle. Aussi, après avoir jugé positif dans l`ensemble le bilan de l`année écoulée, la présidente des femmes patriotes a-t-elle fait remarquer qu`il existe quelques points d`ombre surtout pour l`exercice à avenir. Notamment, le délai imparti à l`opération d`identification et du recensement électoral qui arrive, selon la Cei, à expiration le 28 février prochain. Jugeant cette date butoir trop "singulière et cavalière", puisque le président de la Cei, Robert Mambé n`ayant pas tenu compte des réalités du terrain, Mme Bro-Grébé a soutenu que de telle mesure ne peut prospérer. Pour conduire à la tenue des élections en cette année 2009. "Avec le 4e accord complémentaire de l`Apo 2009 constitue pour les Ivoiriens une année d`espoir certes, mais a-t-elle affirmé, la Coordination des femmes ne saurait croire à la réalisation de ces vœux". Car pour l`ex-ministre des Sports, tous les pétitionnaires doivent être identifiés "pour éviter une deuxième guerre. Puisque le manque de pièces administratives a servi d`alibi pour plonger le pays dans la crise actuelle. Nous ne croyons pas à la fin de l`identification le 28 février prochain". C`est une simple question, a-t-elle poursuivi, d`arithmétique. La reconstitution des registres d`état civil détruits ne pouvant prendre fin avant cette date butoir. "Que ferons- nous des Ivoiriens qui seraient en possession de leurs pièces après la reconstitution des registres d`état civil ?" S`est interrogée la présidente des femmes patriotes. Non sans souhaiter que les listes soient publiées longtemps avant la fixation de la date des élections en vue d`extirper des rangs, d`éventuels cas frauduleux. C`est pourquoi, a ajouté Bro-Grébé, le désarmement des ex-combattants s`impose. Vu que l`identification dans les- zones assiégées, suscite des fraudes massives relayées par la presse. "Pour une identification fiable et sereine, les ex-combattants doivent être désarmés. Faute de quoi, il ne peut avoir d`élections en Côte d`Ivoire. Si l`opération d`identification et de recensement électoral est biaisée et/ ou bâclée, la crise risque non seulement de perdurer, mais peut entraîner des désastres sur tous les indicateurs socio-économiques du pays. Déjà, plus de 2500 extraits de naissance vierges et signés ont été saisis par des agents des forces de l`ordre en partance pour Korhogo", a prévenu Mme Bro-Grébé. Qui lance un "appel à toutes les femmes patriotes pour une mobilisation encore plus forte aux fins de maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir".
Toussaint N`Gotta
Toussaint N`Gotta