Il n’y a plus de doute, la sérénité a fui le camp des frontistes et ce, depuis la forte mobilisation des militants du Rassemblement Des Républicains pour les opérations d’identification et d’enrôlement en cours. Après avoir imaginé en vain, toutes sortes de subterfuges et calomnies dans l’optique de saboter les opérations et d’indexer le RDR d’être à la base de fraudes massives, et comme ils savent le faire en pareille circonstance, la nouvelle trouvaille, consiste à fabriquer des preuves en vue d’engager la contestation le moment venu. En effet, vendredi dernier à Daloa, deux faussaires, Fofana Losseni et Siriki Konaté, qui se sont spécialisés dans la falsification de documents administratifs, sont interpellés devant le tribunal aux environs de 10 h par des éléments du préfet de police adjoint, Gnonsoro Robert. En leur possession, plusieurs copies contrefaites de certificats de nationalité, casiers judiciaires, et des extraits de naissance vierges signés et portant le cachet de l’officier d’état civil et 5e adjoint au maire de Daloa, Vassindou Bakayoko. Croyant avoir mis la main sur un réseau de faussaires à la solde du RDR, et aussi dans sa logique de trouver coûte que coûte des preuves irréfutables contre les responsables locaux du parti d’Alassane Ouattara, le préfet de police adjoint Gnonsoro Robert, qui n’a jamais caché son antipathie pour le RDR, la même matinée de vendredi, fait irruption à la mairie, sans aucune forme de procédure pour interroger pendant près d’une heure de temps, l’officier d’état civil Vassindou Bakayoko, avant d’investir par la suite la salle des archives de l’état civil où il fera photocopier des registres faisant arrêter au passage, dame Koko Solange, dactylographe contractuelle à la mairie dont, les extraits frauduleux saisis, porterait les initiales. Conduit manu militari à la préfecture de police dans la soirée, elle sera entendue et maintenue en détention. Au vu de tous ce qui précède, l’on serait en droit de se demander, pourquoi un tel acharnement sur l’état civil de la mairie alors même que les deux faussaires pris, l’ont été au sein du tribunal, où ils avaient coutume d’opérer ? Pourquoi le préfet de police adjoint, Gnonsoro Robert plutôt que de s’acharner sur l’officier d’état civil Vassindou Bakayoko, ne diligenterait-il pas une enquête au sein de la justice, vu que les faussaires avaient en leur possession outre des extraits de naissance, des certificats de nationalité et autres casiers judiciaires signés et portant des cachets du tribunal ? Pour qui connait le FPI dans ses agissements, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le parti au pouvoir via ses ramifications administratives est en train de préparer un sale coup contre le RDR à Daloa. En réalité, cet acharnement du préfet de police adjoint Gnonsoro Robert qui consiste à débusquer coûte que coûte des preuves irréfutables contre le RDR répond au besoin de ce dernier à satisfaire son ministre de tutelle, Désiré Tagro qui, depuis Abidjan tire les ficelles. Ce qui conforte les uns et les autres dans cette assertion, c’est que dans la même soirée du vendredi 23, ce ministre a fait dépêcher quatre de ses éléments à Daloa, avec pour mission, comme si les tribunaux locaux n’étaient pas compétent pour juger les inculpés, de les déférer directement sur Abidjan. Ce qui fut fait dans la soirée du samedi 24 où Fofana Losseni, Siriki Konaté et dame Koko Solange, qui ne cessent de clamer leur innocence, ont été emmenés par les hommes de Désiré Tagro. Le Préfet adjoint de police, Gnonsoro Robert que nous avons approché afin de nous éclairer davantage sur cette affaire nous a opposé un refus catégorique. ‘’ Je n’ai rien à vous dire…’’ nous a-t-il lancé à la figure. La vérité est que le FPI sentant l’espoir de son maintien au pouvoir se rétrécir comme une peau de chagrin, cherche à fabriquer comme il sait le faire, des preuves tout aussi imaginaires que farfelus contre ses adversaires, aussi dans sa logique ininterrompue de contestation, cherche-t-il à tous prix à jeter l’opprobre sur son adversaire le plus coriace en l’occurrence le RDR et se prépare à brandir comme butins de guerre, en guise de preuves, de simple faussaires comme il y en a partout pour justifier son refus d’aller à des élections. Personne ne pourra expliquer pourquoi les interpellés de Daloa ont été transférés à Abidjan, plus proches du cabinet du ministre au lieu du Tribunal de Daloa qui, pourtant, est compétente en la matière. Pour Désiré Tagro et sa tribu, des faussaires, s’ils en sont, avec des noms pareils ne peuvent qu’être des envoyés du RDR. On verra dans quelques jours.
D. KONATE Correspondant
D. KONATE Correspondant