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Politique Publié le jeudi 29 janvier 2009 | Le Patriote

Boycott des audiences foraines et enrôlement - Le FPI pris à son propre piège

Qui l’eût cru ? Incroyable mais vrai ! Selon des informations à notre disposition, le FPI vient d’adresser en catimini, une lettre au Premier ministre, lui demandant de lancer une dernière fois, des opérations d’audiences foraines en vue de prendre en compte selon ses propres termes : « les retardataires ». Implorant presque la clémence de Guillaume Soro, le parti d’Affi N’Guessan, selon une source introduite, évoque l’injustice qui serait faite à des milliers d’Ivoiriens qui ne pourront pas ainsi justifier leur existence légale, encore moins, prendre part à l’élection présidentielle, événement capital pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Et pourtant, que n’avait-on pas entendu de la part du FPI sur cette opération ? Comme il le fait actuellement dans le cadre de l’opération d’identification et d’enrôlement, pendant que les autres partis sensibilisaient leurs militants et les populations aux audiences foraines, le FPI passait le clair de son temps à traquer ceux qu’il appelait les étrangers, à jouer les gendarmes devant les tribunaux, à chercher des preuves pour justifier que l’ennemi juré ( !?) du pays, le RDR, bradait la nationalité ivoirienne. Le Front populaire ivoirien aura tout essayé en vain. Comme il ne pouvait pas suivre deux lièvres à la fois, aujourd’hui, après des vaines tentatives de sabotage du processus, il se rend compte qu’il s’est fait hara-kiri: ses militants ou ceux qu’il considère comme tels n’ont pas de pièces administratives n’ayant pas pris part à ces opérations.

Tel est pris celui qui croyait prendre

Les frontistes qui s’autoproclament professionnels de la politique (la politique est un métier, slogan de leur leader) sont tombés aujourd’hui dans leur propre piège. Ils ont passé leur temps à faire des battues à la recherche d’hypothétiques fraudeurs de la nationalité ivoirienne. Et ce, en dépit des assurances données par la SAGEM quant à la sécurisation de l’opération avec des données biométriques grâce aux technologies de dernière génération. En plus, le croisement avec les fichiers historiques sur la base des données informatiques consensuelles, devrait calmer l’ardeur de contestataire des frontistes. Le chef de l’Etat, lui-même, ne cesse de répéter que « la Côte d’Ivoire a les moyens administratifs et techniques pour détecter tous ceux qui fraudent ». Malgré cela, la paranoïa gagne Affi N’Guessan et ses camarades. Ils sont allés jusqu’à organiser un séminaire le 16 janvier dernier, pour «plancher sur la fraude organisée ».
Le dessein inavoué de cette politique du FPI, tout le monde le sait, est d’empêcher le déroulement de l’opération d’identification et d’enrôlement et ce, afin de retarder au maximum, la tenue des élections sans savoir qu’il prolongerait ainsi la souffrance des Ivoiriens. Le parti au pouvoir par sa gestion d’amateur de ce dossier a, non seulement rendu exécrable l’atmosphère sociale, mais surtout trompé ses militants. Il leur a fait croire que l’identification n’était pas la priorité du parti puisque les élections n’auraient pas lieu. Par ces manœuvres, le FPI pensait pouvoir arriver à évincer le président de la CEI et à reprendre les choses en main. D’où, à présent, les multiples allégations de détournement de fonds distillées contre lui et son équipe dans la presse proche du pouvoir, après avoir tenté de discréditer l’opération d’identification pour la bloquer. La stratégie a échoué. Le FPI se rend alors compte qu’il a joué sur un mauvais tableau, misé sur un mauvais cheval : le boycott. Il veut rattraper le temps perdu en espérant reprendre du poil de la bête. Actuellement, il a un seul souci : rattraper son retard. Pour ce faire, il lui faut du temps. Et plus l’élection présidentielle est repoussée plus cela arrange ses affaires Dans cette course contre la montre, le FPI transforme les mairies qu’il gère en officine de fabrication d’actes de naissance. Mais, il se rend compte que le temps ne suffira pas. Jetant la honte à la rivière, il décide de saisir officiellement le Premier ministre, maître d’œuvre du processus. Il lui demande de reprendre le tout à zéro et d’autoriser la reprise des audiences foraines. Eux qui parlent de l’élection présidentielle en termes de vie ou de mort, entrevoit leur chute. Ils ont peur. Les professeurs de politique se sont comportés comme de véritables amateurs. Comme quoi, on ne peut pas toujours être plus malin que les autres.

Ibrahima B. Kamagaté
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