Korhogo : Fologo appelle les enfants du grand nord à l’union

Le président du Ces s’est incliné devant la dépouille de Coulibaly Kassoum. Il a saisi l’occasion des obsèques du bâtisseur pour lancer un appel à la solidarité.

Laurent Dona-Fologo, président du Conseil économique et social et fils de la grande région du nord, a présenté ses condoléances à la famille de Coulibaly Kassoum après s’être incliné devant sa dépouille jeudi. Avant de se retirer des lieux, il a fait cette déclaration à la presse : «La mort de El Hadj Coulibaly Kassoum, député à l’Assemblée nationale, grand cadre de notre région, grand bâtisseur et grand développeur, est vue comme la tombée d’un grand baobab dans toute la région. C’est pourquoi, nous sommes tous rassemblés ici. J’ai moi-même fait le déplacement parce que je suis un membre de la famille et suis réellement attristé par cette perte à laquelle personne d’entre nous ne s’attendait. J’ai souvent dit que Dieu a son calendrier que les hommes ne connaissent pas. Nous devons supporter cela. Nous sommes donc venus pour assister nos parents, les encourager et les consoler. Puis il a exhorté les ressortissants de la région au rassemblement en dépit des divergences idéologiques.

«J’ai lancé un appel à l’union des enfants de la grande région du nord. J’ai souhaité que cette mort soit pour nous un avertissement fort qui nous appelle à l’union. La démocratie n’exclut pas l’union, celle de la grande famille. La démocratie, au contraire, permet à chacun de s’épanouir dans la famille et je souhaite que cela soit compris pour que nous puissions accueillir les autorités qui arrivent de partout, au premier rang desquels le Président de la République. Nous souhaitons que cela se déroule dans le meilleur esprit, dans la dignité mais aussi dans un grand esprit d’hospitalité.»

Il était accompagné d’une forte délégation venue de Sinématiali dirigée par le sous-préfet. Il a été succédé, aux environs de 17 h, par les frères Banny.

Martial Niangoran
Correspondant régional


Kassoum inhumé aujourd’hui

C’est aujourd’hui que El Hadj Coulibaly Kassoum reposera à jamais, après la prière de 13 heures, dans le caveau familial au quartier Soba-Nanguindala à Korhogo où l’ont déjà précédé ses frères Coulibaly Tiémoko, ex-commissaire de police à la retraite et chef de canton, Coulibaly Ousmane, député de la sous- préfecture de Korhogo, son épouse Coulibaly Marguerite et d’autres parents. Les populations de Korhogo, les Ivoiriens et d’autres personnalités avec à leur tête le Président Laurent Gbagbo vont lui rendre un dernier hommage. Avant d’arriver au stade, le corps fera un tour d’honneur à travers les rues de Korhogo, la ville qui l’a vu naître.

Depuis l’annonce du décès de Coulibaly Kassoum, le 6 janvier dernier, la ville de Korhogo vit au rythme de ses obsèques qui ont commencé sur la place du patriarche Peleforo Gbon. Les populations de Korhogo et ses environs, les chefs traditionnels, les communautés allogènes et étrangères se sont donc succédé au domicile de feu Coulibaly Tiémoko, frère aîné du défunt. Bêma Coulibaly, le fils aîné du défunt et membre du comité d’organisation, a expliqué que chacun de ces groupes constitués a rendu deux visites à la famille. Pour s’informer du décès de Kassoum et ainsi témoigner de leur affection pour le défunt. Et présenter leurs condoléances à la famille et lui exprimer leur soutien. Ils l’ont manifesté par des dons. Les mosquées de Korhogo et des villes environnantes ont aussi tenu à exprimer leur attachement au défunt. Ainsi, selon notre informateur, trois prêches ont eu lieu chaque jour.

Cette première étape a pris fin avec l’arrivée du corps sur la place du Patriarche Peleforo Gbon, dimanche dernier aux environs de 19 heures. Il a été accueilli depuis le carrefour de Tioroniaradougou, à environ 10 km de Korhogo, par une foule compacte en pleurs massée tout le long de la voie. Le corps y a été veillé jusqu’au lundi matin avant d’être transféré au domicile de l’ex-député de Korhogo. Où les corps constitués, le corps préfectoral avec à sa tête le préfet de Korhogo, Auguste Tahan, les chefs de service, les partis politiques continuent de rendre les hommages à Coulibaly Kassoum, dont le domicile ne désemplit pas.

Pour l’occasion, les artères principales de la ville menant à son domicile ont été rechargées et la poussière y a été atténuée par le déversement de mélasse. L’éclairage a été renforcé en maint endroit de la ville. Korhogo est donc mobilisée pour rendre à Coulibaly Kassoum l’hommage qu’il mérite.

M. Niangoran
Correspondant régional