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Politique Publié le vendredi 30 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Yua Koffi (président de la CNSI) : "Connaissons les obstacles pour les affronter"

Quelles sont les difficultés réelles que l'opération rencontre sur le terrain ?

Il y a des difficultés pour les populations pour avoir accès aux pièces notamment les extraits d'acte de naissance qui sont exigés pour venir à l'enrôlement. Beaucoup de requérants hésitent ou sont coincés parce qu'ils n'ont pas pu avoir la copie originale de leur extrait. Lorsqu'ils se rendent à leur lieu de naissance pour la faire, il y a problème parce que le registre a disparu. Du coup, ça remet en exergue l'importance de l'opération de reconstitution des registres de l'Etat civil qui a été détruit. C'est pourquoi, je souhaite que l'opération qui a été lancée récemment par le Garde des sceaux, ministre de la Justice connaisse un dénouement pour que tout le monde puisse être pris en compte. En dehors de cela, il y a eu le comportement de nos agents dans les centres de collecte. Car c'est l'extrait qui est exigé à l'enrôlement. Quand on parle d'extrait de naissance, on parle d'état civil. Or l'état civil est régi par un certain nombre de textes. Moi, j'en ai dénombré 34 entre loi, décret, arrêté et circulaire. Si vous n'avez pas la science infuse, vous ne pouvez pas maîtriser facilement un extrait d'acte de naissance qu'on vous présente. Des pétitionnaires ont été refoulés dans des centres de collectes à cause de la mauvaise lecture qu'on a fait de leur document. Il y en a d'autres parfois qui ont remplacé les noms par les prénoms et vice versa. Donc toutes ces choses doivent être corrigées au fur et à mesure. Et ces recours doivent être portés devant la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI). C'est le premier recours légal du citoyen pour que nous puissions les corriger. Avant qu'on ne passe à la phase de l'affichage de la liste électorale provisoire. C'est à l'issue de cette étape que la CEI entre en action. Sinon en amont, c'est la CNSI. Voici pourquoi nous travaillons tous ensemble et en collaboration pour corriger toutes les erreurs.


Est-ce que tout va prendre ?

Il n'y a pas lieu de dire que tout cela va prendre. L'identification, elle-même, est une opération continue. Chaque fois qu'un Ivoirien n'aura pas sa carte d'identité, il sera en droit d'en avoir, c'est pourquoi l'opération a un caractère continu.


Est-ce que l'opération restera continue dans le temps ?

Ce sont les élections qui doivent avoir une fin. Pour permettre de les exécuter effectivement, c’est la Commission électorale indépendante qui est autonome pour le faire.


Quelle est la date effective pour la fin de l'opération ?

Si à la date du 28 février 2009, la population cible estimée est enrôlée, ce sera une grande satisfaction pour moi. Je souhaite qu'à cette date-là, beaucoup de gens aient été pris en compte. Mais il faut, alors pour arriver à cette date, que le processus ait fait l'inventaire des obstacles pour les apporter véritablement. C'est tout. Quand on parle de facteurs endogènes et exogènes, quels sont ces facteurs qui laissent planer une certaine incertitude sur l'opération ? Nous voulons que les élections se passent vite, dans la paix et la tranquillité avec le concours de tout le monde.


Monsieur le président, pourquoi c'est maintenant que vous réagissez?

Le CNSI travaille avec les partenaires en temps normal. Elle est une Commission nationale de supervision de l'identification comme son nom l'indique entièrement composée de politiques. Moi, je suis un magistrat à la tête des politiques. Mais la CNSI, conformément à ses attributions, peut se prononcer à tout moment. Il faut, pour cela, un délai et une opportunité.


Si on respecte le délai du 28 février 2009, combien d'Ivoiriens risquent d'être exclus ?

Je ne pense pas le savoir pour le dire. Il est mieux qu'on prenne en compte tout le monde. Mais je ne saurais dire qu'il y aura tel nombre d'Ivoiriens. Ce serait pratiquement impossible de l'affirmer.

Propos recueillis par Marc Koffi
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