Deux mois après son démarrage (28 novembre 2008-29 janvier 2009), l’effervescence suscitée par l’opération d’identification de la population et de recensement électoral semble quelque peu tombée dans la capitale administrative et politique ivoirienne. «Ce n’est plus la grande affluence des débuts…Où pour espérer avoir la chance d’être enrôlés, certains pétitionnaires passaient la nuit devant les centres…», constate un chef de centre. Abondant dans le même sens, M. Diaby, agent de l’Ins, indique : «maintenant, c’est au compte-gouttes que les pétitionnaires arrivent …». Malgré le manque d’engouement enregistré ces derniers temps, il est hors de question que l’opération s’arrête à Yamoussoukro : «Nous avons une date référentielle qui est le 28 février prochain… Nous allons mener une réflexion profonde et voir les réaménagements internes possibles à faire. Et cela, pour répondre à un souci d’efficacité…», a expliqué M. Boni Octave, président régional de la Commission électorale indépendante (Cei). Pour qui certains centres vont devoir fermer pour ouvrir d’autres. A la date du 25 janvier, sur une population cible estimée à 120 mille habitants, environ 72 mille ont été recensés dans les 48 centres de collecte ouverts dans la ville et les villages communaux. Un résultat qui est loin d’être «satisfaisant». Au nombre des difficultés, la lenteur dans la délivrance des extraits de naissance et jugements supplétifs, l’absence de registres, la présentation de documents inappropriés par certains pétitionnaires. Pour y remédier, M. Boni veut entamer, début février, une grande campagne de sensibilisation à l’effet de booster le processus. «Nous lançons un appel aux différents partis politiques, aux autorités administratives, aux responsables coutumiers et aux guides religieux afin que chacun, à son niveau, s’implique dans la sensibilisation de la population… La condition sine qua non de l’atteinte de nos objectifs dans cette opération nationale d’identification passe par le soutien de tous à la Cei et à ses partenaires techniques», a-t-il dit. Les autres populations n’ont pas été oubliées. «Dès la semaine prochaine, nous ouvrirons les centres de Zambakro, Zatta, Subiakro, etc. Et fort de l’expérience acquise dans la commune, les choses devraient aller de mieux en mieux», a-t-il espéré.
Coulibaly Souleymane
Correspondant régional
Coulibaly Souleymane
Correspondant régional