Les habitants de la sous-préfecture de Koffiamonkro attendent toujours l'arrivée des agents enrôleurs dans leur localité. Une inquiétude mêlée de colère commence à gagner les uns et les autres. Le problème est que le département de Prikro comprend quatre sous-préfectures, dont celles de Koffiamonkro et de Prikro. Curieusement, la sous-préfecture de Koffiamonkro et ses 18 villages ont été rattachés au département de M'Bahiakro par la SAGEM et la CEI. Cette erreur a été signalée à M. Beugré Mambé, directeur de la CEI. Celui-ci a fait savoir, par un courrier adressé au délégué départemental du PDCI, que le problème est réglé. «Je voudrais vous assurer que l'erreur de rattachement géographique de ladite sous-préfecture à la circonscription administrative de M'Bahiakro a été corrigée. Ainsi, les 22 centres de collecte de la sous-préfecture de Koffiamonkro sont désormais rattachés au centre de coordination de Prikro, et non de M'Bahiakro», écrit le président de la CEI.
S'étant saisi de cette lettre, le délégué départemental du PDCI a sillonné toute la sous-préfecture pour annoncer qu'il est le “libérateur”. Or, il n'en est rien. La situation reste à l'état. Sur les documents les plus récents de la CEI, il est clairement écrit que le centre de coordination de M'Bahiakro comprend 96 centres de collecte, dont les 22 de Koffiamonkro.
Visiblement, les attentes des populations ne sont pas satisfaites. La codification des valises des agents continue d'indiquer que Koffiamokro est toujours rattachée à M'Bahiakro. Et, comme il fallait s'y attendre, les populations refusent de se prêter au jeu des agents tant que le code qui leur est affecté est celui du département de Prikro.
Pour les habitants de Koffiamonkro, le refus de la CEI de réparer l'erreur est volontaire. «La lettre de Mambé n'est pas arrivée à propos. Elle a été faite avec précipitation et elle n'a pas de sens. Nous attirons l'attention du président de la CEI sur la faute de ses ser-vices», fulmine M. Koffi Jean, directeur départemental de campagne du candidat Gbagbo.
Selon lui, il faut craindre que les populations refusant d'être rattachées au département de M'Bahiakro ne se fassent pas enrôler. Et même si cela était fait, les uns et les autres se verraient obligés d'effectuer le déplacement jusqu'à M'Bahiakro pour vérifier leur présence sur la liste électorale. Ou même pour faire une réclamation. Mais, au-delà de tout, Koffiamonkro n'étant pas un village de M'Bahiakro, comment les agents chargés d'organiser les élections pourront-ils retrouver les sites habités s'ils sont basés à M'Bahiakro ? Autant de questions qui révoltent les habitants de Koffiamonkro et ses 18 villages.
Paul D. Tayoro
S'étant saisi de cette lettre, le délégué départemental du PDCI a sillonné toute la sous-préfecture pour annoncer qu'il est le “libérateur”. Or, il n'en est rien. La situation reste à l'état. Sur les documents les plus récents de la CEI, il est clairement écrit que le centre de coordination de M'Bahiakro comprend 96 centres de collecte, dont les 22 de Koffiamonkro.
Visiblement, les attentes des populations ne sont pas satisfaites. La codification des valises des agents continue d'indiquer que Koffiamokro est toujours rattachée à M'Bahiakro. Et, comme il fallait s'y attendre, les populations refusent de se prêter au jeu des agents tant que le code qui leur est affecté est celui du département de Prikro.
Pour les habitants de Koffiamonkro, le refus de la CEI de réparer l'erreur est volontaire. «La lettre de Mambé n'est pas arrivée à propos. Elle a été faite avec précipitation et elle n'a pas de sens. Nous attirons l'attention du président de la CEI sur la faute de ses ser-vices», fulmine M. Koffi Jean, directeur départemental de campagne du candidat Gbagbo.
Selon lui, il faut craindre que les populations refusant d'être rattachées au département de M'Bahiakro ne se fassent pas enrôler. Et même si cela était fait, les uns et les autres se verraient obligés d'effectuer le déplacement jusqu'à M'Bahiakro pour vérifier leur présence sur la liste électorale. Ou même pour faire une réclamation. Mais, au-delà de tout, Koffiamonkro n'étant pas un village de M'Bahiakro, comment les agents chargés d'organiser les élections pourront-ils retrouver les sites habités s'ils sont basés à M'Bahiakro ? Autant de questions qui révoltent les habitants de Koffiamonkro et ses 18 villages.
Paul D. Tayoro