M. Pascal Séry, président de l'Association des propriétaires de maisons baillées a animé jeudi dernier une conférence de presse au siège de la SOGEPIE au Plateau. Ces propriétaires de maisons ont exigé le paiement des arriérés de loyer des baux administratifs accumulés par l'Etat depuis 1994 et qui s'élèvent à 60 milliards de fcfa aujourd'hui. Selon le président, ces arriérés se classent à deux niveaux. D'abord, il y a ceux de la période allant de 1994 à 2002 qui se chiffrent à 48 milliards de fcfa, et ceux de 2002 à ce jour. Concernant les premiers, la Société de gestion du patrimoine de l'Etat (SOGEPIE) qui est la structure de tutelle reconnaît 18 milliards comme dette après le sinistre qui a consumé une grande partie de ses dossiers. Ainsi, la non reconnaissance du reste de la dette fait l'objet d'une colère de la part des propriétaires. Ensuite, depuis la création de la SOGEPIE, le paiement des baux a connu un dysfonctionnement. Les nouvelles dettes ainsi accumulées s'élèvent à 12 milliards de fcfa. Cette situation expose les propriétaires de maisons baillées à d'énormes difficultés auxquelles ils ne peuvent plus faire face. Pour le président Pascal Séry, il y a encore pire. Il y a, entre autres, la suspension du paiement des baux administratifs en zone CNO. Il estime qu'il existe une contradiction à ce niveau car avec le redéploiement de l'administration, l'Etat continue d'occuper les bureaux. Il juge que cette attitude est en déphasage avec certaines recommandations du chef d'Etat qui estime qu'il faut développer le pays. “L'Etat demande le développement du pays, mais on va le faire avec quoi”, s'est-il interrogé. Pour lui, c'est avec les revenus de leurs constructions qu'ils doivent participer au développement du pays. M. Pascal Séry a enfin souligné que si rien n'est fait jusqu'au 5 février, ses membres et lui paralyseront les services de l'Etat pour 72 heures.
Cissé Moussafa (stagiaire)
Cissé Moussafa (stagiaire)
