En campagne à Yamoussoukro - Des émissaires du PDCI, sommés de régler la dette de Bédié

“Aujourd'hui que nous avons la chance d'avoir la visite de nos responsables politiques, permettez que je leur transmette vos incessantes plaintes. Oui, vous ne cessez pas de m'interpeller, de me réclamer 60 chaises cassées et perdues, lors de la visite de Bédié ici. C'est vrai, les autres partis politiques sont venus ici. Gbagbo est venu, sa femme est venue, il n'y a pas eu de problèmes. Ce n'est donc pas normal qu'il y ait problème à notre tour. M. Christophe, vous êtes fils d'ici. Voici aujourd'hui, le problème qui nous agace depuis un moment. Il nous faut absolument régler ces chaises. Faites donc quelque chose pour notre dignité, pour la dignité du Pdci ". Ces propos sont du secrétaire de la section du Pdci-Rda à Attiégouakro, M. Yao Kouassi Paul Eliass. Il a traduit la préoccupation de la chefferie traditionnelle, présente en grand nombre, ce jour. Et ce, au moment même, où la délégation ayant fini sa mission, s'apprêtait à s'en aller. Il le disait surtout à l'attention du délégué départemental de la jeunesse du Pdci-Rda de Yamoussoukro 2, M. Kakou Christophe, qu'accompagnaient de nombreux autres cadres de la région. C'était le samedi 31 janvier dernier à Attégouakro, chef-lieu de sous-préfecture, dans le département de Yamoussoukro. Délégué départemental de la jeunesse et secrétaire de section de ce parti dans la région, M. Kakou y était, en effet, en tournée pour dire merci aux populations qui s'étaient mobilisées le 27 décembre 2007, pour réserver un accueil grandiose à la l'épouse du président Bédié, lors de sa visite dans la région.
Au nom de sa délégation, M. Kakou Christophe n'a trouvé aucun inconvénient à intervenir pour régler les choses de son parti. Séance tenante, il a offert la somme de 100.000 Fcfa à la chefferie traditionnelle, afin qu'elle règle cette affaire qui, selon les populations présentes, empoisonne (en ce moment) la vie du Pdci dans la région. Avant Attiégouakro, M. Kakou et sa délégation étaient à N'gbékro, à une dizaine de kilomètres de la ville de Yamoussoukro, pour également dire merci aux populations. Il a profité pour demander à celles-ci de s'approprier l'opération d'identification et d'enrôlement. Car a-t-il dit, " c'est pour vous-mêmes, c'est pour vos enfants qu'on vous demande de vous enrôler". Les populations n'ont pas manqué d'exprimer leur reconnaissance à l'émissaire du vieux parti qui les a également couvert de nombreux présents, au nom du président Bédié et de son épouse.

Ouattara Fatoumata