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Société Publié le mardi 3 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Affaire "Le préfet de Toulepleu interdit le féticheur Gbaha de ses activités" - Le préfet militaire de Toulepleu fait des précisions

Suite à l'article intitulé "Pour troubles à l'ordre public, le féticheur GBAHA interdit d'activité à Toulépleu par le Préfet ", paru dans "Le Nouveau Réveil" N°2132 du Jeudi 29 Janvier 2009, il apparaît important, non de justifier notre décision, mais de faire les précisions suivantes afin de rectifier les contrevérités y contenues :

1. M. GBAHA n'a jamais obtenu d'autorisation du Sous-préfet, pour la simple raison que l'exercice de telles pratiques coutumières n'est pas soumise à autorisation administrative préalable ; (voir la réponse du Sous-préfet à la demande d'autorisation à lui adressée à cet effet par le Chef central du Kanwé). Mais l'Autorité administrative, en charge de l'ordre public, de la cohésion sociale, de la tranquillité et de la quiétude des populations, se doit de réagir lorsque l'exercice de telles activités tend à créer des troubles au sein des populations. Ce qui est le cas aujourd'hui à Toulépleu, à l'égard de ces quelques exemples :

- Des actes de vandalisme et d'agressions ont eu lieu à Nézobly et qui ont conduit à la condamnation de sept jeunes gens dudit village par le tribunal de Daloa ; cela, suite aux accusations de sorcellerie portées à l'encontre de certains membres de la communauté villageoise par le sieur GBAHA,

- A Pantrokin, la communauté villageoise est divisée en deux camps et les risques d'affrontement sont quotidiens ; GBAHA ayant accusé le chef de village d'être un sorcier.
Plusieurs autres exemples peuvent être cités, chacun des villages ayant eu son lot de sorciers et ses affrontements ou risques d'affrontement entre familles ou quartiers.
2. La lettre adressée par le Chef central du Kanwé à M. le Sous-préfet indique que M. GBAHA se rend à Mayoubli pour procéder à la purification des membres de la famille Glakon du 15/04/08 au 15/05/08.

- Contrairement à ce qui a été indiqué, M. GBAHA se livre à une chasse aux sorciers sur toute l'étendue du Département.

- A Mayoubli, où M. GBAHA a établi ses quartiers, les individus accusés de sorcellerie sont internés, attendant leur purification, pour certains depuis plusieurs mois, n'ayant pas les moyens de s'acquitter du tarif exigé (50.000 F. CFA) ; dormant à la belle étoile et se prenant en charge du point de vue alimentaire et sanitaire. Ce qui entraîne nécessairement des risques pour ces personnes abandonnées par leur communauté. Et, l'administration ne peut se rendre coupable de " non assistance à personne en danger ".

- La communauté villageoise de Mayoubli perçoit un pourcentage sur toutes les sommes encaissées par le sieur GBAHA suite à ses prestations. Ce qui explique certainement, la durée de son séjour dans le département ; initialement, celui-ci était prévu pour prendre fin le 15/05/08, alors que la décision d'interdiction a été prise le 23/01/09, soit près de 07 mois après. Ce qui explique aussi la patience dont a fait preuve l'administration,

3. C'est de l'affabulation que de dire que les militaires auraient tiré à Mayoubli. Les Gendarmes stationnés à Péhé, Chef-lieu de Sous-préfecture, ont reçu pour mission du Sous-préfet, de porter la décision administrative au sieur GBAHA et au chef de village de Mayoubli. Ce dont ils se sont acquittés sans plus. Par la suite, ils sont revenus sur les lieux pour s'assurer que les " prisonniers " avaient été libérés. Il n'y a jamais eu de coup de feu et il est facile de le vérifier sur le terrain. Notre mission étant de protéger les personnes et les biens, nous ne saurions nous adonner à une telle pratique.

Le Lieutenant-colonel Lassina DOUMBIA
Officier supérieur des FANCI
Préfet du Département de Toulépleu

NB: Le surtitre et le titre est de la rédaction
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