Pertubation des cours dans le secondaire public à Aboisso : Les élèves délogés

Les cours ont véritablement repris hier, dans les lycées et collèges de la direction régionale de l’éducation nationale (DREN) d’Aboisso. Mais, au lycée moderne d’Aboisso, cette reprise a été de courte durée. Des élèves se réclamant de la FESCI ont brutalement mis fin aux cours, aux environs de 8h. Ils réclament les copies des évaluations bloquées par les professeurs depuis le début de l’année. Pour se faire entendre, des groupes d’élèves ont fait irruption dans des salles de classe alors que les professeurs dispensaient les cours. Sur le terrain de sport, des copies ont été arrachées à des élèves en pleine évaluation puis déchirées par les militants de la FESCI. Face à cette situation d’insécurité et de désordre, les professeurs ont du interrompre les cours pour rentrer chez eux. Les perturbateurs ont demandé à leurs camarades de reprendre le chemin de l’école dans une semaine, c’est-à-dire le lundi 9 février prochain. Cette suspension des cours par les élèves, il faut l’avouer, est appréciée par certains professeurs, notamment ceux qui détiennent les copies. En d’autres termes, le mouvement des élèves est le résultat escompté par les grévistes en bloquant les notes. “Si nous remettons ces copies sans rien obtenir en retour, le pouvoir va frapper fort. C’est la seule arme que nous détenons actuellement”, confie un professeur d’anglais sous le couvert de l’anonymat. Au lycée moderne d’Aboisso, enseignants et élèves ont signé une convention selon laquelle les professeurs se mettront en grève pour une semaine s’ils sont délogés manu militari par les élèves. Si cette convention n’est pas renégociée, il est fort probable que les professeurs du lycée moderne entrent en grève le lundi prochain. S’ils observent une semaine de grève, les cours ne reprendront que le 23 février, plus précisément après les congés de février prévus le vendredi 13 du même mois.

Il faut noter que dans les autres établissements de la DREN, les cours se déroulent normalement.


Sam K.D.