Le sommet de l'Union africaine (UA) s'est alarmé, mardi au dernier jour de ses travaux, des répercussions humaines et sociales de la crise économique mondiale sur le continent le plus pauvre de la planète. "La prochaine décennie sera probablement très sombre pour l'Afrique à cause de la tourmente économique en cours (...) et du réchauffement climatique", a déclaré le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, dont le pays est l'un des principaux bénéficiaires de l'aide internationale au développement. "A moins que nous agissions et que nous agissions maintenant, la majorité des Etats africains pourraient devenir des Etats qui échouent ou des Etats défaillants dans la prochaine décennie", a-t-il lancé devant les chefs d'Etat et de gouvernement africains réunis à Addis Abeba siège de l'UA. Dans ce climat de crise, nombre de pays redoutent une baisse de l'aide internationale à l'Afrique, vitale pour certains projets de développement. Dès avant le début du sommet dimanche, dont le thème officiel est le développement des infrastructures du continent, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait insisté sur la gravité pour les Africains d'une crise "orientant davantage l'agenda de la communauté internationale vers le sauvetage et le renflouement des institutions bancaires et financières, que sur le financement du développement".
AFP
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