Ainsi donc est la vie. Elle est longue jusqu’au jour où elle s’arrête. Brutalement. Douloureusement. Désormais, de lui on ne parlera plus qu’au passé, à l’imparfait ou au plus-que- parfait. Il est venu sur cette terre, dans ce monde pour vivre sa vie. Il l’a vécue. Il est parti. Jamais plus, on entendra sa voix, ses rires. Son écriture s’est arrêtée-là. Sa plume lui est tombée des mains. Son souffle devenu râle s’est coupé pour l’éternité. Il était notre ami. Il était notre frère. Il était notre confrère. Pour s’en aller mourir, il s’est caché de notre amour, de notre fraternité. Il a feint une fatigue, une toute petite fatigue. Il est parti se coucher pour ne plus jamais se relever.
Ainsi donc est la vie. Elle n’est jamais assez longue pour les êtres qui nous sont chers. Et la mort, cette bête cruelle, les emporte au moment où, ensemble, vous dressez des plans pour le futur en vous appuyant sur vos erreurs, vos tristesses et vos joies du passé. Si seulement vous aviez su que la fin n’était plus loin…Il est donc parti, notre ami, notre frère et notre confrère. Notre cœur saigne, notre âme se fend de douleur. Nos yeux n’ont plus suffisamment de larmes pour noyer notre chagrin. Si la vie est donc ainsi, c’est qu’elle est triste. Et nous continuons de pleurer sur nos insouciantes années de jeunesse, le soleil se couchant sur nos souvenirs. Avec qui allons-nous les évoquer ?
Il s’appelait Jérôme Djégou Bailly. Il a fait le lycée de Bingerville où il était abonné au tableau d’honneur. Il a fait la fac à l’université nationale d’Abidjan. Brillant étudiant en histoire. Il a décroché son diplôme de l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille. Entré dans la profession, il fut une très grande plume. Il y a laissé un nom : Jérôme Djégou Bailly ou D. Bailly. C’était un ami, un frère, un confrère. Il vient de partir…pour toujours
Raoul Mapiéchon
Ainsi donc est la vie. Elle n’est jamais assez longue pour les êtres qui nous sont chers. Et la mort, cette bête cruelle, les emporte au moment où, ensemble, vous dressez des plans pour le futur en vous appuyant sur vos erreurs, vos tristesses et vos joies du passé. Si seulement vous aviez su que la fin n’était plus loin…Il est donc parti, notre ami, notre frère et notre confrère. Notre cœur saigne, notre âme se fend de douleur. Nos yeux n’ont plus suffisamment de larmes pour noyer notre chagrin. Si la vie est donc ainsi, c’est qu’elle est triste. Et nous continuons de pleurer sur nos insouciantes années de jeunesse, le soleil se couchant sur nos souvenirs. Avec qui allons-nous les évoquer ?
Il s’appelait Jérôme Djégou Bailly. Il a fait le lycée de Bingerville où il était abonné au tableau d’honneur. Il a fait la fac à l’université nationale d’Abidjan. Brillant étudiant en histoire. Il a décroché son diplôme de l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille. Entré dans la profession, il fut une très grande plume. Il y a laissé un nom : Jérôme Djégou Bailly ou D. Bailly. C’était un ami, un frère, un confrère. Il vient de partir…pour toujours
Raoul Mapiéchon
