La base militaire française, le 43ème BIMA, n’existe plus comme l’a récemment révélé le général Houblon, Commandant de la force Licorne.
Au cours de la séance d’information qu’il a animée, lundi dernier, au ministère de la Défense, le général Houblon, commandant la force Licorne, a annoncé que le 43ème bataillon d’infanterie marine (BIMA) n’existe plus depuis déjà un an. De nombreux ivoiriens ont du mal à croire à cette nouvelle dans la mesure où la base militaire française sise à Port-Bouët continue d’abriter des soldats.
Pour lever ce scepticisme somme toute justifiée, nous avons posé la question au général Houblon. Voici sa réponse : «le 43ème Bataillon d’infanterie de marine (43ème BIMA), en tant que base militaire française installée en Côte d’Ivoire conformément aux accords militaires qui lient la France à la Côte d’Ivoire n’existe plus. Et les éléments de cette base ont été reversés à la force Licorne. La force Licorne qui est là sous l’égide de l’ONU a deux missions : servir de soutien à l’onuci et protéger les ressortissants français. Elle va être réduite de moitié et sera basée à Port-Bouët sur le même site que l’ex-BIMA, et la nouvelle base prend le nom de Base de soutien interarmées 43 (BSI43)».
Créée en août 1914 sous l’appellation de 43ème régiment d’infanterie coloniale, la base a été rattachée au 23ème régiment d’infanterie coloniale. Elle sera rebâtisée 43ème Bataillon d’infanterie de marine (43ème BIMA) à partir de 1958, puis basée à Abidjan-Port-Bouët. Le 43ème BIMA était totalement différent de la force Licorne dont la présence en Côte d’Ivoire se justifie uniquement par la crise que traverse le pays.
La question qu’on pourrait se poser est de savoir comment le 43ème BIMA a pu être dissous alors que l’accord de coopération militaire qui l’avait créé en avril 1961 n’est pas encore dénoncé. L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, S.E.M. André Janier, a répondu à cette question. Conformément, a-t-il dit, à la volonté du président français, Nicolas Sarkozy, de revoir les accords militaires qui lient son pays aux pays africains, une mission a été envoyée en Côte d’Ivoire par le gouvernement de son pays. Les experts français et ceux de la Côte d’Ivoire ont rédigé, selon le diplomate français, le texte du nouvel accord. Ce texte attend, poursuit-il, d’être entériné par les deux chefs d’Etat, Laurent Gbagbo et Nicolas Sarkozy.
En décidant donc de dissoudre le 43ème BIMA, la France a voulu certainement prendre le taureau par les cornes.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Au cours de la séance d’information qu’il a animée, lundi dernier, au ministère de la Défense, le général Houblon, commandant la force Licorne, a annoncé que le 43ème bataillon d’infanterie marine (BIMA) n’existe plus depuis déjà un an. De nombreux ivoiriens ont du mal à croire à cette nouvelle dans la mesure où la base militaire française sise à Port-Bouët continue d’abriter des soldats.
Pour lever ce scepticisme somme toute justifiée, nous avons posé la question au général Houblon. Voici sa réponse : «le 43ème Bataillon d’infanterie de marine (43ème BIMA), en tant que base militaire française installée en Côte d’Ivoire conformément aux accords militaires qui lient la France à la Côte d’Ivoire n’existe plus. Et les éléments de cette base ont été reversés à la force Licorne. La force Licorne qui est là sous l’égide de l’ONU a deux missions : servir de soutien à l’onuci et protéger les ressortissants français. Elle va être réduite de moitié et sera basée à Port-Bouët sur le même site que l’ex-BIMA, et la nouvelle base prend le nom de Base de soutien interarmées 43 (BSI43)».
Créée en août 1914 sous l’appellation de 43ème régiment d’infanterie coloniale, la base a été rattachée au 23ème régiment d’infanterie coloniale. Elle sera rebâtisée 43ème Bataillon d’infanterie de marine (43ème BIMA) à partir de 1958, puis basée à Abidjan-Port-Bouët. Le 43ème BIMA était totalement différent de la force Licorne dont la présence en Côte d’Ivoire se justifie uniquement par la crise que traverse le pays.
La question qu’on pourrait se poser est de savoir comment le 43ème BIMA a pu être dissous alors que l’accord de coopération militaire qui l’avait créé en avril 1961 n’est pas encore dénoncé. L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, S.E.M. André Janier, a répondu à cette question. Conformément, a-t-il dit, à la volonté du président français, Nicolas Sarkozy, de revoir les accords militaires qui lient son pays aux pays africains, une mission a été envoyée en Côte d’Ivoire par le gouvernement de son pays. Les experts français et ceux de la Côte d’Ivoire ont rédigé, selon le diplomate français, le texte du nouvel accord. Ce texte attend, poursuit-il, d’être entériné par les deux chefs d’Etat, Laurent Gbagbo et Nicolas Sarkozy.
En décidant donc de dissoudre le 43ème BIMA, la France a voulu certainement prendre le taureau par les cornes.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr