x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Showbizz Publié le jeudi 5 février 2009 |

Gor la Montagne : "Mon nouveau slip va faire un malheur à Abidjan"

Gor La Montagne, ça vous dit ? C’est cet artiste-loubard qui a défrayé la chronique au début des années 90 en Côte d’Ivoire. Avec son fameux slip vert sur scène et sa danse, le zingblo.

Après le succès de ses deux premiers albums «Zingblo1» et «Zingblo2», l’homme s’est installé en France. Précisément à Orléans. Que devient-il ? Où en est-il avec la musique ? Que devient son fameux slip vert ? Pourquoi n’est-il pas venu à la récente fête du Ziguéhi à Abidjan ? Nous l’avons joint par téléphone pour en savoir davantage. Causerie.

• Gor, tu étais très attendu à la fête du Ziguéhi à Abidjan, il y a quelques semaines. Mais tu as brillé par ton absence…

- C’est vraiment dommage. J’aurais tellement voulu être là pour communier avec le public ivoirien qui m’a adopté à l’époque, que j’en ai gros sur le cœur. C’est un rendez-vous manqué par la faute des organisateurs de ce spectacle. Ils devaient venir à Orléans pour signer un contrat en bonne et due forme avec mon staff et ma structure de production. Mais ils ne l’ont pas fait. Je ne peux pas me lever comme ça et aller participer à un spectacle à Abidjan, sans garantie, parce que tout simplement je suis annoncé sur les affiches et dans les spots. Les choses ont changé. Maintenant, il y a une structure de production derrière moi et des partenaires français. Donc, je ne peux rien improviser. Je dis au public ivoirien que ce n’est que partie remise car je viens très bientôt à Abidjan pour lui présenter mon troisième album, suivi probablement d’un spectacle.

• C’est une bonne nouvelle car depuis que tu es parti en France un peu avant 2000, tu es demeuré discret, côté discographique.

- C’est vrai… J’ai dû mettre la musique entre parenthèses pendant un bon moment pour me «chercher» d’abord dans les petits djossi afin de me stabiliser. Il faut assurer le quotidien et trouver ensuite les moyens pour faire la musique.

• Donc le temps de la musique est arrivé ?

- Bien sûr. Ma femme me soutient dans ma carrière . Nous avons créé notre structure de production discographique dénommée «GLM Production». C’est cette structure qui produit ce troisième album baptisé «Futuring Music». Avec la participation de nos partenaires français, notamment la structure de production d’images «Ange 13», basée à Orléans.

• Alors, dis-moi tout sur Futuring Music.

- «Futuring Music» est une œuvre de cinq titres accompagnée de deux clips. C’est la forme techniquement et musicalement achevée du zingblo que je pratiquais à Abidjan. Avec mes arrangeurs européens, nous avons raffiné le zingblo pour l’internationaliser, afin de le rendre accessible aux publics occidental et africain. Le feeling zingblo du ghetto demeure. Vous verrez comment les jeunes Africains et Européens le dansent dans les deux clips, c’est génial. La danse n’a pas de frontière, la musique également. Le zingblo version Gor La Montagne passe à la vitesse supérieure avec danse à fond. Il y aura «Futuring Music 1», «Futuring Music2» et “Futuring Music3» . C’est le zingblo du futur. Il est très électrique.

• Côté message, de quoi parles-tu ?

- Beh !… je parle des choses de la vie. Ce qui fait notre quotidien à Bengue et au pays. Il y a les mots de la rue, le nouchi et des bribes de gouro.

• Quand l’œuvre sera-t-elle disponible ?

- Là, nous sommes en train de presser l’album à Paris. Les clips sont déjà prêts. L’œuvre sera dans les rayons en France avant la fin du mois. Dans la foulée, certainement début février, le nouveau Gor sera à Abidjan. Je viendrai bien évidemment pour la promo, suivie probablement d’un spectacle.

• Tu parles de spectacle, les Ivoiriens seront très curieux de te redécouvrir sur scène. Qu’est-ce qui a changé chez Gor La Montagne depuis tout ce temps ?

- (Il se marre) Hé ! ce n’est plus le même Gor, brut d’avant-là ! J’ai acquis de l’expérience en évoluant aux côtés des musiciens européens. Mon look a évolué ainsi que mon zingblo. Toutes mes sapes sont stylées. Je suis devenu plus mature et raffiné dans mon feeling. Quand je passe dans les rues de Paris, les petits Blancs m’approchent pour faire des photos avec moi. Gor attire et séduit sur son passage. Je suis particulier. J’ai cultivé ma particularité, ma différence, avec une musculature bien travaillée. Gor, c’est spécial. Je suis un artiste à part. Abidjan «connaissait», «Paris connaît» maintenant.

• Oui, mais Bengue t’a connu aussi comme bagarreur, à l’origine des palabres dans les boîtes et maquis parisiens, selon les échos parvenus à Abidjan…

- (Il s’énerve) Les gens racontent n’importe quoi. Où j’ai fait la bagarre ? Ils m’ont vu une fois à la police pour affaire de bagarre ? C’est à cause de ces racontars à Paris que je marche seul pour ne pas avoir de problèmes. Tous ceux qui passaient leur temps à médire sur mon compte ont honte aujourd’hui. Je sors mon nouvel album. Ma femme, une Ivoiro-Française attend un bébé, une fille. J’ai mon studio d’enregistrement. Je suis bien logé à Orléans. J’ai ma structure de production. Je relance ma carrière musicale. Que demander de plus ? Les chiens aboient, la caravane passe.

• Donc, ça va chez Gor à Bengue ?

- Bô ! ça va bien même, la preuve, après la sortie de mon album, je vais monter un studio d’enregistrement à Abidjan, en dehors de celui que je possède à Orléans. Tout ça pour aider les jeunes artistes qui n’ont pas assez de moyens. Je leur offrirai beaucoup de possibilités. Ce sera ma contribution à l’évolution et à la promotion de la musique ivoirienne.

• Dis…que devient le fameux sipo (slip) vert qui a accompagné tes albums Zingblo1 et Zingblo 2 à Abidjan ?

- (Il rigole) Le fameux slip vert est là. Il m’a porté bonheur. Je l’ai rangé dans un coffre-fort.

• Ressortira-t-il du coffre-fort à l’occasion de la sortie de ton nouvel album ?

- (Il rigole encore ) Oui, le slip sera là . Mais pour la couleur en 2009 ? surprise, surprise. Mais ce qui est sûr, le slip qui viendra à Abidjan fera un malheur.

• Penses-tu que ce feeling puisse encore intéresser le public ivoirien ?

- Pourquoi pas ! C’est ce feeling qui a fait mon succès. Je l’ai conservé et j’y ai ajouté un autre brin de folie. Avec un zingblo plus évolué au niveau des arrangements.

• Te souviens-tu que c’est ce slip vert que tu portais à la Une du premier numéro de Top Visages le 2 décembre 1993 ? Cela fait 15 ans et c’est l’âge de Top Visages aujourd’hui.

- Beh, oui man ! Ça passe vite ! J’avais du talent, Top Visages avait du talent. Deux talents originaux mis ensemble, ça a fait boom ! Je suis fier d’avoir figuré sur la première Une de ce magazine. Et 15 après, je tiens toujours la route. Je reviens avec un troisième album tandis que Top Visages fait son chemin avec le même succès. Joyeux anniversaire à ce magazine qui m’a propulsé et qui m’accompagne encore.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Showbizz

Toutes les vidéos Showbizz à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ