Malgré la menace de l’Africa Sports de ne pas se présenter dimanche en finale de la coupe Houphouet-Boigny contre l’Asec Mimosas, à la suite de l’affaire Africa-Gbonké Tia, la Fédération reste ferme sur sa position. «S’ils ne veulent pas jouer dimanche, ils ne joueront pas. Mais nos textes sont clairs, ce sera un forfait. Le monde ne s’arrêtera pas et après on passera au championnat national. Que ce soit clair», a prévénu le président de la Fif, Jacques Anouma, hier, en marge de ses activités au siège du Cochan 2009. M. Anouma, très remonté, est revenu sur les motivations de la structure qu’il dirige depuis 2002. «Je n’ai pas à demander l’avis de l’Africa Sports. Mes comptes sont saisis par la justice de mon pays et les documents que nous avons me donnent l’obligation de payer. Quand on arrive à ce stade, c’est que toutes les démarches ont été épuisées. Nous n’avons fait qu’exécuter une décision de justice», selon le patron de la Fif. «J’ai pitié quand j’entends dire que la Fif n’est pas une société de recouvrement. Cela démontre la méconnaissance des textes par certaines personnes», a-t-il poursuivi. Selon le patron du football national, l’administration étant une continuité, il n’est pas normal que certains refusent d’apurer les dettes laissées par leurs prédécesseurs. Comme exemple, Anouma a exhibé le problème qui a opposé ce club à l’Italien Franco Cuccinotta. La Fifa avait, en son temps, intimé l’ordre à l’Africa Sports de payer 50 millions de Fcfa à son ancien entraîneur. C’était sous le président Doré Lancina, mais c’est Alain Donwahi qui a payé. Autrement, l’équipe descendait en deuxième division et perdait des points. «Peut-être qu’ils attendent que Gbonké saisisse la Fifa… Mais nous ne reculerons pas», confirme-t-il.
Paul Bagnini
Paul Bagnini