Réuni en assemblée générale extraordinaire, hier à l'INSP (Adjamé), le Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d'Ivoire (SYNACASS-CI) a décidé d'un arrêt de travail .Cette grève d'avertissement va durer trois (03) jours à compter du mercredi 18 févier prochain avec un service minimum prescrit par les textes. Un préavis de grève de six jours francs a même été déposé hier auprès des autorités compétentes. Ce mouvement de protestation qui sera suivi par les infirmiers et les sages-femmes intervient après la non application de la grille salariale que l'Etat a promise aux cadres supérieurs de la Santé. " Le gouvernement nous a promis un salaire de 570.945 francs. Mais à la fin, c'est la somme de 350.000 francs qui a été viré dans nos comptes. " ont dénoncé tour à tour les médecins.Et le président du comité d'organisation de cette rencontre M.Amichia Magloire d'ajouter " Ce gouvernement nous doit des comptes. On a eu confiance en lui parce qu'on a pensé qu'il était responsable ". Face donc à cette situation, les militants du SYNACASS-CI gonflés à bloc et décidés à en découdre avec le gouvernement, sont venus des quatre (04) coins du pays pour dire non à la roublardise du gouvernement. Installés sous une dizaine de bâches dans le jardin de l'INSP, ils ont après trois (03) heures d'échanges, donné mandat à leur bureau national exécutif d'engager les hostilités. " Dès aujourd'hui, le SYNACASS-CI va déposer un préavis de grève. La lutte ne va pas être facile. Elle sera âpre parce que des obstacles se dresseront sur nos chemins. La non application des revendications entraîne des troubles sociaux .Mais il faut tenir. " a indiqué le secrétaire général du SYNACASS-CI M. Atté Boka Ernest .Celui-ci a mis en garde ceux d'entre eux qui s'amuseraient à travailler pendant ces jours de grève. " Arrêtez d'aller travailler dans le privé. Un comité de vigilance sera créé pour dénoncer ceux qui voudront saboter notre mouvement. " a-t-il menacé. Ce syndicat réclame à l'Etat le payement total de leur indemnité (125 000f) le payement des 400 points indiciaires avec rappel du mois de janvier et le traitement des dossiers relatifs au glissement catégoriel des médecins (345 dossiers en souffrance). Ces revendications ne sont pas loin de celles des infirmiers, des sages-femmes et tout le personnel technique de la santé. Ceux-ci organisent aujourd'hui une assemblée générale pour, à leur tour, dire non aux fausses promesses de l'Etat et décider également d'un arrêt de travail de trois (03) jours dès le 18 février 2009. Un vaste mouvement qui, si rien n'est fait, va paralyser totalement le système sanitaire. Danger à l'horizon donc.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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