Le Syndicat national du secteur de l’électricité et du gaz (Synceg) par son secrétaire général, a animé hier une conférence de presse, à son siège de Treichville. Conférence au cour de laquelle le conférencier a dénoncé une tentative de rachat de la dite entreprise par le PDG actuel du groupe. Un projet de rachat de la Compagnie ivoirienne d`Electricité (CIE) serait en marche. Et l`homme qui risque de contrôler le secteur de l`énergie, serait Zadi Kessy, par l`intermédiaire d`un certain Vincent Léguénou. Cette information a été donnée par Yao K. François, secrétaire général du syndicat des agents du secteur de l`Energie (Synaseg), et ce, au cours d`une conférence de presse que ce dernier au sein du centre technique de la CIE de Treichville. En effet selon Yao François, M. Vincent Léguéyou aurait racheté déjà 30% du capital de l`entreprise en question. " Et derrière ce dernier, il faut voir Zadi Kessy, actuel PDG de ladite compagnie d`électricité. Je ne suis pas en train de lancer des flèches mais c`est une réalité ", a-t-il fait savoir ce dernier, ajoutant ne détenir en sa possession des preuves écrites, mais aurait eu cette information de sources sûre et fiable. Cette situation note t-il, vise à un rachat complet de tout le secteur de l`énergie, selon lui, risque de mettre non seulement, en danger les emplois au sein de l`entreprise susmentionnée, mais risque de créer une menace sur les fonds du personnel de cette entreprise. " Le capital de notre entreprise est de 14 milliards, pourtant le fonds des employés est de 20 milliards. Donc s`il y a des personnes à qui revient le rachat de cette entreprise, cela devait être le personnel dont les fonds dépassent le capital", a martelé ce dernier. Interrogée sur la question, une source proche de la direction dément l`information. Cette source soutient que les 30% auraient été vendus à un fonds de pension américain dont elle a tu le nom. Par ailleurs, le conférencier a bien peur que l`Etat de Côte d`Ivoire qui a signé une convention en 2005 avec le groupe Bouygues, ne soit renseignée sur le rachat de 30% par une tierce personne. Hormis cette situation insidieuse de rachat de l`entreprise. Le responsable du syndicat précité dénonce plusieurs des goulots d`étranglement dans la gestion du personnel de l`entreprise et même des infrastructures de l`Etat. Tels que les barrages. Pour lui la coupure intervenue dans la nuit jeudi 5 février dernier aurait été provoquée par un dysfonctionnement du barrage d`Azito. Ce qui selon lui est anormal " quel rôle jouent les barrages de Kossou, de Taabo et autres, s`interroge-t-il. Pour que l`on assiste à un délaissement des barrages de l`Etat au profit de celui d`Azito qui lui appartient à un privé." Si l`Etat ne prend pas garde, il risque d`assister à une détérioration de ses infrastructures. En outre, Yao François ne dénonce une chasse aux sorcières dirigée à l`endroit des employés protégés. Et ce dans le but de mieux contrôler l`ensemble des employés et mieux asseoir une suprématie sur le personnel. Il en veut pour preuve une tentative de licenciement abusif qui serait actuellement dirigée contre lui. Pour lui la société susmentionnée par des méthodes contournées, tente de le renvoyer abusivement. Mais par vigilance il aurait alerté son avocat. " Les jours à venir risquent d`être chauds pour la CIE, si cette dernière n`arrête pas ses méthodes rétrogrades et son mépris des travailleurs ", à fulminé Yao Konan François.
Gninlkita Coulibaly
Gninlkita Coulibaly