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International Publié le lundi 9 février 2009 | Notre Voie

Les erreurs des hommes politiques qui font perdurer la crise

Madagascar est en crise. Une crise, hélas, qui fait de nombreuses victimes au sein de la population. Le petit peuple, déjà, malmené par les difficultés quotidiennes d’existence, se voit être brutalisé, humilié, réduit à néant par une guerre sans merci que se livrent les politiciens.
Certains malgaches espéraient sans doute, en tirer profit ; voir leur condition de vie s’améliorer. Hélas, mille fois hélas, ils subiront les “foudres” de l’imprudence des politiques. Il est inconcevable de réquisitionner la force la plus brutale (au plan physique) de la nation afin qu’elle s’en prenne à des marcheurs peu dangereux. Pareille chose ne devrait plus exister en Afrique au cours de ce 21è siècle. L’Armée, la police doivent être des instruments au service du peuple. Le président Marc Ravalomanana a donc sa part de responsabilité dans le conflit qui secoue son pays. Même s’il est vrai qu’il a résisté à cette tentation pendant les premiers jours des manifestations avant de se laisser aller en recourant à la force brutale, exercice privilégié des dictateurs, pour mater la vague des manifestants. Il aurait fallu discuter, privilégier le dialogue permanent ; en somme tous les moyens pacifiques de règlements des conflits.

A la décharge du président de Madagascar, il faut avouer que le maire de Antananarivo, Andry Rajoelina, ne lui a laissé aucun répit. Cet homme politique a multiplié les actes d’irrévérence, les défiances et les attaques en règle vis-à-vis du pouvoir malgache. Le maire Rajoelina a surfé sur la pauvreté de ses compatriotes pour se faire une légitimité au sein du peuple. Un crédit mal utilisé pour plusieurs raisons :

D’abord, il est le premier a avoir fait des victimes (parfois des morts) au sein même de ceux qu’il prétend défendre en organisant des manifestations mal encadrées et mal pensées.
Ensuite, dans sa farouche volonté d’en découdre avec le président Marc Ravalomanana, il a laissé libre cours aux instincts de ses pilleurs. Ces derniers ont pillé des magasins, vidés les étales des pauvres vendeuses, ruinés les espoirs de certains opérateurs économiques. Ces actes répréhensibles ont jeté le discrédit sur le discours du maire Rajoelina qui a affiché son intention d’apporter la prospérité à son pays.

En effet, le maire prétend lutter contre la pauvreté mais détruit l’embryon d’économie que possède son pays ; qui peut donc aujourd’hui croire à son discours ? Il laisse sur son passage des hommes et des femmes en larmes après ses marches.

Enfin, Rajoelina, en mettant les gens dans les rues, en se proclamant président de son pays au mépris des règles constitutionnelles, a clairement montré qu’il entend perpétré un coup de force. Et cela est condamnable ! On ne devrait pas vouloir changer les hommes d’un régime ou la nature d’un régime en dehors d’une élection. L’élection dans un régime démocratique est le mode de régulation du pouvoir exécutif ; et même social. Le maire d’Antananarivo est donc en faute quand il agit comme il le fait.

Serge Armand Didi
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