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Société Publié le lundi 9 février 2009 | Notre Voie

Savoir prévenir

La décision de rentrer en grève que vient de prendre le syndicat national des cadres supérieurs de la santé (SYNACASSCI) était une décision prévisible que le gouvernement pouvait prévenir et peut être éviter. Mais, hélas ! Mille fois hélas, il raté le coche. Tout simplement parce que les ministères (Santé, Fonction Publique, Economie et des Finances) n’ont pas su voir venir le danger.

Si gouverner c’est prévoir, anticiper, prévenir, alors on peut affirmer que les ministres Hubert Oulaye de la Fonction Publique, Allah Kouadio Rémi de la Santé, René Dibi de l’Economie et des Finances ont pêché, car n’ayant pas pu prévenir une grève qui était pourtant facile à deviner.
En effet, c’est l’année dernière que le gouvernement s’est engagé, vis-à-vis du SYNACASS-CI et des syndicats corps du secteur de la santé, à revaloriser le salaire des cadres supérieurs de la santé, des infirmiers et autres. Et cela, après la grève sans service minimum en septembre 2007 du SYNACCAS-CI. Celle-ci, avait débouché sur une monté au créneau du Chef de l’Etat qui a décidé de sanctionner les grévistes pour grève sans service minimum. Le gouvernement n’a pas été contraint à la suite des négociations avec le SYNACASS-CI de fixer à fin janvier le paiement des nouveaux salaires. C’est librement qu’il a décidé de donner un salaire de 570.000 FCFA aux médecins, vétérinaires et pharmaciens exerçant dans la Fonction publique. Si à l’approche de cette date (fin janvier 2009) le gouvernement a constaté qu’il ne sera pas capable d’honorer ses engagements, il aurait fallu que les ministres en charge de ce dossier appellent le SYNACASS-CI pour lui faire part de la nouvelle donne. Au lieu de cela, le gouvernement a mis son interlocuteur devant le fait accompli. C’est ce qui est dommageable.

Maintenant, le gouvernement ne donne pas d’alternative aux médecins, vétérinaires et pharmaciens que d’observer un arrêt de travail qu’il aura du mal à faire éviter.
Il n’appartient pas au président de la République d’aller toujours au charbon pour décanter les situations que ces ministrs peuvent parfaitement éviter, rien que par un dialogue préventif.


Coulibaly Zié Oumar
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