Le processus d'enrôlement et d'identification débuté depuis le 29 novembre dans le département de Gagnoa est confronté à d'énormes difficultés. Difficultés rencontrées par les pétitionnaires allogènes vivant dans le département. Après près d'une semaine effectuée dans le département et profitant de la vaste tournée du délégué départemental du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, dans la commune et les sous préfectures, nous avons pu visiter les centres d'enrôlement des sous-préfectures de Guibéroua, Bayota, Ouragahio, Serihio…Partout, le constat était le même.
Rançonnement des pétitionnaires, intimidation et menaces, tous les scénarios étaient envisagés pour empêcher les allogènes qui constituent l'électorat de l'opposition et bien entendu du PDCI de prendre part au vote en les excluant de l'opération d'enrôlement et d'identification.
Des pétitionnaires rackettés à 2.000, voire 20.000 frs
Les pétitionnaires allogènes sont ceux qui sont le plus rançonnés dans certains centres. Dans l'un des centres que nous avons eu l'occasion de visiter dans un village d'allogènes, dans la sous-préfecture de Serihio toujours à Gagnoa, les pétitionnaires étaient rançonnés par l'équipe d'enrôlement à hauteur de 1000 francs pour les uns, 2000 francs pour les autres. Les membres de l'équipe d'enrôlement que nous avons pris la main dans le sac nous ont affirmé qu'ils le faisaient pour pouvoir se nourrir. Les autorités départementales de la CEI informées de ce qui se passait dans ce village ont procédé à la révocation de toute l'équipe. Mais un cas encore plus grave nous a été signalé. Des informations recueillies auprès de la communauté Wan, dans la sous-préfecture de Ouragahio, font état de ce racket qui ne dit pas son nom. Tenez-vous bien : 20.000 frs ont été pris à chaque candidat à l'enrôlement. Quant à savoir l'identité de ceux qui le font, les villageois nous ont répondu que c'était des jeunes, membres d'un parti politique dont ils ont voulu taire le nom. Mais connaissant bien la zone, il ne fallait pas chercher loin.
Les menaces et intimidations
Pour pouvoir faire enrôler nombre de leurs militants qui ne détiennent pas de pièces en règle, les responsables locaux du FPI ont décidé d'intimider et menacer les équipes d'enrôlement qui ne se soumettent pas à leur diktat. Toujours dans la sous-préfecture de Ouragahio, un responsable frontiste a tenté de faire enrôler de force ses militants qui avaient des extraits de naissance sans timbre. Face au refus du chef de centre de se plier à son exigence, il a menacé et pris de force les formulaires qu'il a lui-même remplis. Le vice-président de la CEI à charge de l'opération dans cette sous-préfecture, alerté, a accouru pour tenter de calmer les uns et les autres. Devant le refus des militants frontistes d'entendre raison, il a été obligé de fermer le centre pour parer à toute éventualité. Fort heureusement, les responsables de la commission au niveau de la région sont de l'opposition et ils veillent au grain. Grâce à leur dynamisme et leur témérité, ils réussissent à éviter beaucoup de pièges. Dans d'autres localités, les autochtones exigent de se faire enrôler avant les populations allogènes. Autre technique pour empêcher ceux-ci de participer à l'opération.
Certains allogènes dépouillés de leurs actes de naissance
Pour empêcher le vote massif des populations allogènes, tous les scénarios ont été envisagés. Dans plusieurs localités, des responsables politiques usent de ruses pour dépouiller les populations allogènes de leurs actes de naissance, pièce essentielle, pour leur enrôlement. C'est le cas du village de Kouamékro, village à forte population allogène Baoulé où un secrétaire du FPI du nom de Dahigba venant de Obodroupa a pris les actes de naissance des villageois prétextant les faire enrôler avant de se fondre dans la nature. Les responsables du PDCI informés ont mis plusieurs jours avant de mettre le grappin sur cet individu aux instincts funestes.
Les responsables locaux de la CEI doivent doubler de vigilance
Il faut tirer le chapeau au travail abattu par les responsables locaux de la CEI dans le département de Gagnoa. Ils abattent un énorme travail en faisant face aux intimidations du parti au pouvoir sur le terrain parce que tous les scénarios mis en place pour asseoir leur honteuse besogne : Intimidation, fraude et rackets pour freiner l'électorat de l'opposition sont mis au grand jour par les responsables locaux de la CEI appuyés par les militants de l'opposition. Heureusement ces responsables n'hésitent pas à dénoncer ces malhonnêtes gens en appelant les responsables sur le terrain. Le FPI ayant été mis en minorité lors des élections locales des responsables CEI se mord les doigts parce que les scénarios mis en place sont mis à nu et dénoncés. Mais cela ne suffit pas, les équipes locales de la CEI ont besoin de moyens.
Jean Prisca
Envoyé spécial à Gagnoa
Rançonnement des pétitionnaires, intimidation et menaces, tous les scénarios étaient envisagés pour empêcher les allogènes qui constituent l'électorat de l'opposition et bien entendu du PDCI de prendre part au vote en les excluant de l'opération d'enrôlement et d'identification.
Des pétitionnaires rackettés à 2.000, voire 20.000 frs
Les pétitionnaires allogènes sont ceux qui sont le plus rançonnés dans certains centres. Dans l'un des centres que nous avons eu l'occasion de visiter dans un village d'allogènes, dans la sous-préfecture de Serihio toujours à Gagnoa, les pétitionnaires étaient rançonnés par l'équipe d'enrôlement à hauteur de 1000 francs pour les uns, 2000 francs pour les autres. Les membres de l'équipe d'enrôlement que nous avons pris la main dans le sac nous ont affirmé qu'ils le faisaient pour pouvoir se nourrir. Les autorités départementales de la CEI informées de ce qui se passait dans ce village ont procédé à la révocation de toute l'équipe. Mais un cas encore plus grave nous a été signalé. Des informations recueillies auprès de la communauté Wan, dans la sous-préfecture de Ouragahio, font état de ce racket qui ne dit pas son nom. Tenez-vous bien : 20.000 frs ont été pris à chaque candidat à l'enrôlement. Quant à savoir l'identité de ceux qui le font, les villageois nous ont répondu que c'était des jeunes, membres d'un parti politique dont ils ont voulu taire le nom. Mais connaissant bien la zone, il ne fallait pas chercher loin.
Les menaces et intimidations
Pour pouvoir faire enrôler nombre de leurs militants qui ne détiennent pas de pièces en règle, les responsables locaux du FPI ont décidé d'intimider et menacer les équipes d'enrôlement qui ne se soumettent pas à leur diktat. Toujours dans la sous-préfecture de Ouragahio, un responsable frontiste a tenté de faire enrôler de force ses militants qui avaient des extraits de naissance sans timbre. Face au refus du chef de centre de se plier à son exigence, il a menacé et pris de force les formulaires qu'il a lui-même remplis. Le vice-président de la CEI à charge de l'opération dans cette sous-préfecture, alerté, a accouru pour tenter de calmer les uns et les autres. Devant le refus des militants frontistes d'entendre raison, il a été obligé de fermer le centre pour parer à toute éventualité. Fort heureusement, les responsables de la commission au niveau de la région sont de l'opposition et ils veillent au grain. Grâce à leur dynamisme et leur témérité, ils réussissent à éviter beaucoup de pièges. Dans d'autres localités, les autochtones exigent de se faire enrôler avant les populations allogènes. Autre technique pour empêcher ceux-ci de participer à l'opération.
Certains allogènes dépouillés de leurs actes de naissance
Pour empêcher le vote massif des populations allogènes, tous les scénarios ont été envisagés. Dans plusieurs localités, des responsables politiques usent de ruses pour dépouiller les populations allogènes de leurs actes de naissance, pièce essentielle, pour leur enrôlement. C'est le cas du village de Kouamékro, village à forte population allogène Baoulé où un secrétaire du FPI du nom de Dahigba venant de Obodroupa a pris les actes de naissance des villageois prétextant les faire enrôler avant de se fondre dans la nature. Les responsables du PDCI informés ont mis plusieurs jours avant de mettre le grappin sur cet individu aux instincts funestes.
Les responsables locaux de la CEI doivent doubler de vigilance
Il faut tirer le chapeau au travail abattu par les responsables locaux de la CEI dans le département de Gagnoa. Ils abattent un énorme travail en faisant face aux intimidations du parti au pouvoir sur le terrain parce que tous les scénarios mis en place pour asseoir leur honteuse besogne : Intimidation, fraude et rackets pour freiner l'électorat de l'opposition sont mis au grand jour par les responsables locaux de la CEI appuyés par les militants de l'opposition. Heureusement ces responsables n'hésitent pas à dénoncer ces malhonnêtes gens en appelant les responsables sur le terrain. Le FPI ayant été mis en minorité lors des élections locales des responsables CEI se mord les doigts parce que les scénarios mis en place sont mis à nu et dénoncés. Mais cela ne suffit pas, les équipes locales de la CEI ont besoin de moyens.
Jean Prisca
Envoyé spécial à Gagnoa