La Communauté Musulmane de la Police Nationale (COMUPN) a rompu l'atmosphère habituelle qui règne à l'Ecole de Police. Elle a fait régner une ambiance festive et religieuse en accueillant ses pèlerins.
Ils étaient au nombre 16 pèlerins. Parmi lesquels 13 hommes et 3 dames. La COMUPN a fait respecter la tradition en organisant une cérémonie en leur honneur. En effet, selon le Président de cette communauté, le Commissaire Bamba Souhalio, cette cérémonie est un témoignage de reconnaissance aux autorités qui ont facilité le voyage en terre sainte et de recueillir des bénédictions de ces hommes et femmes qui font peau neuve. Leurs vœux comme ledit la sunna sont exaucés directement. Il faut donc en profiter. En plus, ils incarnent la discipline qui est primordial pour leur métier d'arme. Il a été rejoint par le Commissaire Kourouma, le représentant des pèlerins. Ce dernier comme son prédécesseur a rendu de vibrants hommages aux épouses du ministre de l'Intérieur et du Directeur Général de la police qui ont beaucoup fait pour la réussite du hadj des policiers. Avant eux, le Président du Comité d'Organisation, le Lieutenant Bakayoko Abou a adressé des remerciements aux autorités politiques et religieuses pour leur implication qui a permis la réussite du hadj. Les intervenants ont promis à leurs chefs d'être des modèles. Ce que le DG, Brindou M'bia a apprécié. Il a souhaité que les pèlerins policiers aident à la moralisation de la police et à la lutte contre le banditisme qui sont les missions qu'il leur a confiée. Le représentant du Cheick l'imam Moumine Ouattara a félicité et exhorté les policiers à continuer d'œuvrer sur le chantier d'Allah. Il a fait des bénéditions dans ce sens. L'imam Koné Ibrahim de l'ENA a fait la bénédiction finale précédée de la doua de clôture de l'Imam des policiers, Diaby Karamoko.
Haroun B
Propos de …
Imam Diaby Karamoko (Imam de la police nationale):
Depuis combien d'année êtes-vous l'imam des policiers ?
C'est depuis 1994.
Comment trouvez-vous l'état d'esprit de vos fidèles ?
Il faut dire qu'au départ les choses n'étaient pas du tout faciles. Ils avaient du mal à afficher leur islamité. Il y avait donc une sorte de complexe. Mais avec notre insistance et la formation des Imams, la situation s'est améliorée. Un policier bien formé moralement et spirituellement est comme un médecin sans frontière. C'est pourquoi, nous avons mis l'accent sur la formation. Aujourd'hui, ils sont nombreux à connaître l'alphabet arabe et à savoir lire le Coran. Je peux dire que la Communauté Musulmane de la Police Nationale est forte et dynamique. Les personnes extérieures ne réalisent pas qu'ils puissent avoir des policiers musulmans. La preuve, lorsque j'ai informé certaines personnes que je venais à l'école de police pour l'accueil des pèlerins, il y en a qui ont manifesté leur étonnement en me demandant s'il y a des policiers qui sont El Hadj. Certains ne s'imaginent même pas qu'ils existent des policiers musulmans. Je profite pour dire que l'autorité policière nous a beaucoup aidé. Mme la Directrice nous a autorisés à faire la prière de vendredi au foyer. Les autorités nous facilitent la pratique de la religion.
Qu'est-ce qui explique ce complexe de certains policiers ?
Je pense que c'est plutôt le manque de volonté de formation et d'information. Ceux-là devraient se rendre à l'évidence. Ils voient les autres progresser spirituellement. Ils deviennent par conséquent de bons policiers. Il faut s'inscrire dans cette logique.
N'avez-vous pas constaté des problèmes dans l'accomplissement de la pratique religieuse (prière) et les missions ?
C'est vrai que par moment les plus jeunes peuvent être occupés au moment des prières. Mais à mon avis, cela ne devrait pas poser de problème à un policier musulman. Il doit pouvoir s'organiser. On peut dans ce cas de figure faire la prière par exemple à 15h30 si on doit être de garde à 16h. Il peut aussi le faire pendant que son collègue assure. Ce sont des possibilités.
Que peut-on dire à ces policiers qui ont le complexe de s'afficher ?
Nous disons qu'il n'y a pas de raisons de ne pas afficher son islamité. Tous les leurs responsables ont donné le feu vert. Le ministre à lui-même un conseiller religieux. Son épouse aussi est une musulmane. C'est pour dire que les patrons ne peuvent pas les empêcher de pratiquer leur foi. La balle est dans leur camp. C'est à eux de se décider.
v Commissaire Souhalio Bamba
Président COMUPN
En tant que président, je suis heureux du déroulement de cette cérémonie en présence de ce monde venu nous soutenir. Je rends grâce au Seigneur. C'est la preuve que la communauté musulmane va de l'avant. Celui qui a la crainte de Dieu ne craint pas les hommes. Il faut que nos frères qui ne sont pas avec nous, nous rejoignent. La preuve, le Directeur Général, l'épouse du ministre et celle du DG étaient tous présents. Je suis optimiste surtout avec la présence de nombreux imams à nos côtés. Je profite pour dire que la mosquée c'est pour bientôt. Nos responsables sont prêts à nous aider. C'est à nous aussi de leur montrer un beau visage du policier. Quand ils constateront cela, ils se rendront compte que cet édifice permet de bien accomplir la mission qu'ils nous confient, ils ne pourront que nous encourager.
Hadja Awa Cissoko (Epouse du ministre Désiré Tagro):
Je vous remercie pour votre présence aux côtés de nos frères musulmans. C'est une grande joie qui nous anime parce que le pèlerinage est un moment d'intenses activités physiques et intellectuelles. Si Dieu a permis que nos frères le fassent sains et saufs, il faut le lui rendre en le glorifiant. C'est toujours bon de se retrouver parmi les siens.
Commissaire Diarrassouba (Pèlerin):
Comment vivez-vous votre Hadj en tant que commissaire de police ?
Je vis ma foi comme tout le monde. C'est vrai qu'avec notre métier d'armes, ce n'est pas facile. Mais, je fais autant que je peux pour respecter les commandements divins comme tout musulman.
Est-ce que votre foi religieuse ne vous empêche pas de faire convenablement votre métier d'armes ?
Comme on le dit très souvent, un homme en armes sans foi est semblable à un fou avec une machette à la main. Ma foi me permet d'accomplir convenablement mon métier et m'empêche de commettre certains actes par la crainte de Dieu. La foi chez les FDS est très importante parce qu'elle leur permet d'accomplir leurs missions dans de bonnes conditions. La crainte de Dieu nous aide énormément.
Que pensez-vous de la relation discipline et religion ?
Le parallèle est évident. Le respect des prières canoniques et d'autres règles est une discipline en soi. Cela rejaillit sur la vie de tous les jours qui est matérialisée par notre travail qui est fondé sur la discipline. Il ne vous arrive-t-il pas de rencontrer des difficultés dans l'accomplissement de ces deux missions ? Il n'y a pas de contrainte majeure. Dieu a dit qu'il ne nous a pas imposé quelque chose que nous ne pouvons pas supporter. En faisant de nous des policiers, Dieu sait que nous pouvons accomplir nos devoirs religieux tout en étant des policiers. Même à la Mecque, il y a des policiers qui assurent la sécurité. C'est pour dire que ce n'est pas deux concepts incompatibles. Il n'y a pas de problème à mon sens.
Quel message à l'endroit des frères en armes hésitant à rejoindre votre communauté ?
Je demande à nos frères policiers musulmans en tant que Vice-président de la COMUPN de nous rejoindre. Il n'y a pas d'incompatibilité entre le métier de policier et la religion. On peut être un bon policier et être un bon musulman. L'Islam permet d'ailleurs d'être un bon policier. Je les invite tous pour le rayonnement de notre communauté.
El Hadj Fabia Louané (Conseiller Technique du président de COMUPN):
La communauté musulmane de la Police Nationale à l'instar des autres corps des FDS a une organisation qui fonctionne très bien. Le nouveau président de la communauté depuis son arrivée, fait des efforts pour que la communauté soit plus forte et unie. Nous faisons ce que nous pouvons pour l'avancée de notre religion discrètement en apportant des conseils surtout. Le travail qu'on fait, c'est d'abord pour le bon Dieu. C'est bien que les musulmans soient ensemble et qu'ensemble on parle des principes de l'Islam. C'est ce qui me motive.
Haroun B.
bamaroun@yahoo.fr
Imam Youssouf Konaté (Aumônier militaire auprès de la marine nationale) : “Ils veulent être de bons musulmans”
Comment êtes-vous devenu l'Imam des marins ?
Imam Youssouf Koné : L'aumônerie militaire a été organisée en 2002 - 2003. Un décret a été pris pour nommer l'imam Dollé Mohamed comme l'aumônier principal militaire musulman au sein de l'aumônerie nationale. Après avoir parcouru toutes les casernes et même le front, nous avons trouvé qu'il serait judicieux d'avoir un aumônier dans toutes les casernes. C'est ainsi que l'imam Dollé m'a désigné comme aumônier militaire auprès de la marine nationale. Depuis, je suis l'imam des marins. Malheureusement, nous n'avons pas de mosquée. Néanmoins, nous sommes avec eux dans toutes les cérémonies religieuses pour les encadrer dans la voie de Dieu.
Quelles sont leurs préoccupations essentielles en matière religieuse?
IYK : Leur préoccupation majeure c'est de comprendre l'Islam, être un bon musulman tout en étant un bon marin.
Vous arrive-t-il de rencontrer des difficultés avec eux ?
IYK : A priori, on peut avoir des appréhensions à leur égard. Mais quand vous les côtoyer, vous vous rendez compte qu'ils sont ouverts et fréquentables. Je n'ai pas de problème avec eux.
Arrivent-ils à concilier convenablement la sunna et leur métier ?
IYK : Ils n'ont pas de problèmes à ma connaissance et ils ne doivent pas en avoir. Le Prophète lui-même était un Général. Il a fait plusieurs combats. L'essentiel, c'est de respecter la sunna du Prophète. La mission de défense du pays qu'ils mènent est noble et n'est pas interdite par le Coran.
Quels types d'activités religieuses vous dirigez avec eux ?
Pour l'instant, ce sont les fêtes religieuses que nous dirigeons. Des séances de formation sont en vue cette année. Ils ont un état d'esprit au beau fixe.
HB
Ils étaient au nombre 16 pèlerins. Parmi lesquels 13 hommes et 3 dames. La COMUPN a fait respecter la tradition en organisant une cérémonie en leur honneur. En effet, selon le Président de cette communauté, le Commissaire Bamba Souhalio, cette cérémonie est un témoignage de reconnaissance aux autorités qui ont facilité le voyage en terre sainte et de recueillir des bénédictions de ces hommes et femmes qui font peau neuve. Leurs vœux comme ledit la sunna sont exaucés directement. Il faut donc en profiter. En plus, ils incarnent la discipline qui est primordial pour leur métier d'arme. Il a été rejoint par le Commissaire Kourouma, le représentant des pèlerins. Ce dernier comme son prédécesseur a rendu de vibrants hommages aux épouses du ministre de l'Intérieur et du Directeur Général de la police qui ont beaucoup fait pour la réussite du hadj des policiers. Avant eux, le Président du Comité d'Organisation, le Lieutenant Bakayoko Abou a adressé des remerciements aux autorités politiques et religieuses pour leur implication qui a permis la réussite du hadj. Les intervenants ont promis à leurs chefs d'être des modèles. Ce que le DG, Brindou M'bia a apprécié. Il a souhaité que les pèlerins policiers aident à la moralisation de la police et à la lutte contre le banditisme qui sont les missions qu'il leur a confiée. Le représentant du Cheick l'imam Moumine Ouattara a félicité et exhorté les policiers à continuer d'œuvrer sur le chantier d'Allah. Il a fait des bénéditions dans ce sens. L'imam Koné Ibrahim de l'ENA a fait la bénédiction finale précédée de la doua de clôture de l'Imam des policiers, Diaby Karamoko.
Haroun B
Propos de …
Imam Diaby Karamoko (Imam de la police nationale):
Depuis combien d'année êtes-vous l'imam des policiers ?
C'est depuis 1994.
Comment trouvez-vous l'état d'esprit de vos fidèles ?
Il faut dire qu'au départ les choses n'étaient pas du tout faciles. Ils avaient du mal à afficher leur islamité. Il y avait donc une sorte de complexe. Mais avec notre insistance et la formation des Imams, la situation s'est améliorée. Un policier bien formé moralement et spirituellement est comme un médecin sans frontière. C'est pourquoi, nous avons mis l'accent sur la formation. Aujourd'hui, ils sont nombreux à connaître l'alphabet arabe et à savoir lire le Coran. Je peux dire que la Communauté Musulmane de la Police Nationale est forte et dynamique. Les personnes extérieures ne réalisent pas qu'ils puissent avoir des policiers musulmans. La preuve, lorsque j'ai informé certaines personnes que je venais à l'école de police pour l'accueil des pèlerins, il y en a qui ont manifesté leur étonnement en me demandant s'il y a des policiers qui sont El Hadj. Certains ne s'imaginent même pas qu'ils existent des policiers musulmans. Je profite pour dire que l'autorité policière nous a beaucoup aidé. Mme la Directrice nous a autorisés à faire la prière de vendredi au foyer. Les autorités nous facilitent la pratique de la religion.
Qu'est-ce qui explique ce complexe de certains policiers ?
Je pense que c'est plutôt le manque de volonté de formation et d'information. Ceux-là devraient se rendre à l'évidence. Ils voient les autres progresser spirituellement. Ils deviennent par conséquent de bons policiers. Il faut s'inscrire dans cette logique.
N'avez-vous pas constaté des problèmes dans l'accomplissement de la pratique religieuse (prière) et les missions ?
C'est vrai que par moment les plus jeunes peuvent être occupés au moment des prières. Mais à mon avis, cela ne devrait pas poser de problème à un policier musulman. Il doit pouvoir s'organiser. On peut dans ce cas de figure faire la prière par exemple à 15h30 si on doit être de garde à 16h. Il peut aussi le faire pendant que son collègue assure. Ce sont des possibilités.
Que peut-on dire à ces policiers qui ont le complexe de s'afficher ?
Nous disons qu'il n'y a pas de raisons de ne pas afficher son islamité. Tous les leurs responsables ont donné le feu vert. Le ministre à lui-même un conseiller religieux. Son épouse aussi est une musulmane. C'est pour dire que les patrons ne peuvent pas les empêcher de pratiquer leur foi. La balle est dans leur camp. C'est à eux de se décider.
v Commissaire Souhalio Bamba
Président COMUPN
En tant que président, je suis heureux du déroulement de cette cérémonie en présence de ce monde venu nous soutenir. Je rends grâce au Seigneur. C'est la preuve que la communauté musulmane va de l'avant. Celui qui a la crainte de Dieu ne craint pas les hommes. Il faut que nos frères qui ne sont pas avec nous, nous rejoignent. La preuve, le Directeur Général, l'épouse du ministre et celle du DG étaient tous présents. Je suis optimiste surtout avec la présence de nombreux imams à nos côtés. Je profite pour dire que la mosquée c'est pour bientôt. Nos responsables sont prêts à nous aider. C'est à nous aussi de leur montrer un beau visage du policier. Quand ils constateront cela, ils se rendront compte que cet édifice permet de bien accomplir la mission qu'ils nous confient, ils ne pourront que nous encourager.
Hadja Awa Cissoko (Epouse du ministre Désiré Tagro):
Je vous remercie pour votre présence aux côtés de nos frères musulmans. C'est une grande joie qui nous anime parce que le pèlerinage est un moment d'intenses activités physiques et intellectuelles. Si Dieu a permis que nos frères le fassent sains et saufs, il faut le lui rendre en le glorifiant. C'est toujours bon de se retrouver parmi les siens.
Commissaire Diarrassouba (Pèlerin):
Comment vivez-vous votre Hadj en tant que commissaire de police ?
Je vis ma foi comme tout le monde. C'est vrai qu'avec notre métier d'armes, ce n'est pas facile. Mais, je fais autant que je peux pour respecter les commandements divins comme tout musulman.
Est-ce que votre foi religieuse ne vous empêche pas de faire convenablement votre métier d'armes ?
Comme on le dit très souvent, un homme en armes sans foi est semblable à un fou avec une machette à la main. Ma foi me permet d'accomplir convenablement mon métier et m'empêche de commettre certains actes par la crainte de Dieu. La foi chez les FDS est très importante parce qu'elle leur permet d'accomplir leurs missions dans de bonnes conditions. La crainte de Dieu nous aide énormément.
Que pensez-vous de la relation discipline et religion ?
Le parallèle est évident. Le respect des prières canoniques et d'autres règles est une discipline en soi. Cela rejaillit sur la vie de tous les jours qui est matérialisée par notre travail qui est fondé sur la discipline. Il ne vous arrive-t-il pas de rencontrer des difficultés dans l'accomplissement de ces deux missions ? Il n'y a pas de contrainte majeure. Dieu a dit qu'il ne nous a pas imposé quelque chose que nous ne pouvons pas supporter. En faisant de nous des policiers, Dieu sait que nous pouvons accomplir nos devoirs religieux tout en étant des policiers. Même à la Mecque, il y a des policiers qui assurent la sécurité. C'est pour dire que ce n'est pas deux concepts incompatibles. Il n'y a pas de problème à mon sens.
Quel message à l'endroit des frères en armes hésitant à rejoindre votre communauté ?
Je demande à nos frères policiers musulmans en tant que Vice-président de la COMUPN de nous rejoindre. Il n'y a pas d'incompatibilité entre le métier de policier et la religion. On peut être un bon policier et être un bon musulman. L'Islam permet d'ailleurs d'être un bon policier. Je les invite tous pour le rayonnement de notre communauté.
El Hadj Fabia Louané (Conseiller Technique du président de COMUPN):
La communauté musulmane de la Police Nationale à l'instar des autres corps des FDS a une organisation qui fonctionne très bien. Le nouveau président de la communauté depuis son arrivée, fait des efforts pour que la communauté soit plus forte et unie. Nous faisons ce que nous pouvons pour l'avancée de notre religion discrètement en apportant des conseils surtout. Le travail qu'on fait, c'est d'abord pour le bon Dieu. C'est bien que les musulmans soient ensemble et qu'ensemble on parle des principes de l'Islam. C'est ce qui me motive.
Haroun B.
bamaroun@yahoo.fr
Imam Youssouf Konaté (Aumônier militaire auprès de la marine nationale) : “Ils veulent être de bons musulmans”
Comment êtes-vous devenu l'Imam des marins ?
Imam Youssouf Koné : L'aumônerie militaire a été organisée en 2002 - 2003. Un décret a été pris pour nommer l'imam Dollé Mohamed comme l'aumônier principal militaire musulman au sein de l'aumônerie nationale. Après avoir parcouru toutes les casernes et même le front, nous avons trouvé qu'il serait judicieux d'avoir un aumônier dans toutes les casernes. C'est ainsi que l'imam Dollé m'a désigné comme aumônier militaire auprès de la marine nationale. Depuis, je suis l'imam des marins. Malheureusement, nous n'avons pas de mosquée. Néanmoins, nous sommes avec eux dans toutes les cérémonies religieuses pour les encadrer dans la voie de Dieu.
Quelles sont leurs préoccupations essentielles en matière religieuse?
IYK : Leur préoccupation majeure c'est de comprendre l'Islam, être un bon musulman tout en étant un bon marin.
Vous arrive-t-il de rencontrer des difficultés avec eux ?
IYK : A priori, on peut avoir des appréhensions à leur égard. Mais quand vous les côtoyer, vous vous rendez compte qu'ils sont ouverts et fréquentables. Je n'ai pas de problème avec eux.
Arrivent-ils à concilier convenablement la sunna et leur métier ?
IYK : Ils n'ont pas de problèmes à ma connaissance et ils ne doivent pas en avoir. Le Prophète lui-même était un Général. Il a fait plusieurs combats. L'essentiel, c'est de respecter la sunna du Prophète. La mission de défense du pays qu'ils mènent est noble et n'est pas interdite par le Coran.
Quels types d'activités religieuses vous dirigez avec eux ?
Pour l'instant, ce sont les fêtes religieuses que nous dirigeons. Des séances de formation sont en vue cette année. Ils ont un état d'esprit au beau fixe.
HB