L'heure du bilan du pèlerinage à la Mecque a commencé. Le COSIM a donné le ton en organisant une concertation avec les associations islamiques à la mosquée de la Riviera Golf le dimanche 1er février 2009. Le COSIM a fait savoir qu'il n'est pas responsable des difficultés que le hadj a connu. Les fautifs sont à chercher ailleurs. Deux moments importants ont marqué cet évènement.
« Le Cosim n'est mêlé ni de loin ni de prêt à la gestion financière du Hadj » a tranché le Cheick Boikary Fofana. Il n' y a pas que ça. Le COSIM n'a participé à aucune prise de décision concernant l'organisation du Hadj du début à la fin pourtant, il était co-organisateur et expert. C'est le résumé de la longue intervention du Secrétaire Exécutif du Cosim, El Hadj Diakité Ousmane. En plus des 81 structures et ONG islamique, Islam Info était présent. Même s'il ne faisait pas partie de la presse qu'on a pris soigneusement le temps d'associer à cet évènement. De toutes les façons on est habitué à ça maintenant.
Cette concertation avait pour but d'informer les musulmans sur ce qui s'est passé durant le Hadj 2008. Du début à la fin. Cette rencontre comme l'a indiqué l'imam Diakité Ousmane au début de son intervention, n'était pas fait dans un esprit de règlement de compte, ni de vengeance. Après, cette précision, il est rentré dans le vif du sujet en expliquant comment sa structure s'est retrouvée dans l'organisation du Hadj aux côtés de l'Etat. Abordant l'un des points essentiels de l'ordre du jour à savoir les observations sur le déroulement de tout le processus du pèlerinage à la Mecque, l'orateur a relevé toutes les notes de satisfactions. Ce sont : le coût du Hadj, les visites médicales qui ont permis de déceler des maladies chez certaines personnes, les départs sans problèmes, les séjours à Médine et à la Mecque et l'ensemble des rites qui ont pu être observés à l'heure. A part cela, il y a eu des difficultés. L'orateur l'a reconnu. Selon lui les structures étatiques impliquées avaient du mal à harmoniser leurs différents points de vue. Le ministère de l'intérieur a fait intégrer dans le comité de pilotage des personnes extérieures sans l'avis du COSIM. Les grandes décisions étaient l'affaire du Comité Exécutif de pilotage composé du Directeur des Cultes, M. Yao Noël, de la Direction de la vie Cultuelle, Mme Koffi Florentine, et du Commissariat du Hadj, l'imam Binaté Bourahima. Le Secrétaire Exécutif a affirmé que le COSIM n'a jamais participé à une réunion avec ce comité. Les décisions lui était imposées et ses propositions rejetées. Les choix de l'avionneur qui n'a signé aucun document avec les pèlerins, du Commissaire, du calendrier à l'aller comme au retour, les franchises bagages se sont faits de la même manière. Il a toute fois reconnu que le Hadj est une affaire de milliards. Ce qui pourrait justifier ces agissements de certaines personnes. Même au lancement officiel du hadj en juillet 2008, le COSIM n'a pas été consulté ni associé. Il a également fait cas de la restauration qui a été un fiasco, du choix des encadreurs qui n' a pas été aisé. Le non paiement des reliquats qui devraient être versés aux imams ayant assuré la formation des pèlerins avant le départ, le surnombre des pèlerins sous les tentes à Mina. Tout y est passé. Il a terminé par des questions comme : qui a fixé la date de retour (le 11 décembre) ? Combien l'Etat a-t-il dépensé pour préfinancer le hadj ? Où sont passées les valises ? Autant de questions.
A leur Tour, les associations et ONG qui sont intervenus dans leur grande majorité n'ont pas apprécié le silence du Cosim. Selon eux, les imams auraient pu dénoncer publiquement le traitement qui leur a été infligé dès le départ. Ce qui a fait dire à une intervenante qu'on les avait donc conduit à un abattoir. Heureusement pour eux que le Hadj s'est bien déroulé dans l'ensemble. Elle l'a dit parce qu'aux dires de l'imam, le COSIM ne maîtrisait rien du tout. L'Amir de l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) Camara Aboubacar, a proposé un cadre juridique pour le hadj après avoir fait remarquer que le silence n'a pas été de leur goût. C'est dans ce même esprit que s'est inscrit Nurdine Oyowélé, Président de l' Association des Jeunes Musulmans en Côte d'Ivoire (AJMCI). Il a dit que les musulmans sont exaspérés de relever chaque année les mêmes problèmes sans jamais apporté de solutions idoines. Hadja Comara, une Assistance Sociale à fustiger le comportement de certains responsables administratifs qu'elle a qualifié de voyous à extirper de l'organisation du Hadj. Face aux réactions qui fusaient de partout désapprouvant l'attitude du COSIM et de l'Etat, le Cheick est intervenu pour y mettre fin. Selon lui, le hadj souffre parce qu'il est laissé aux intérêts personnels et individuels de certaines personnes. La présence du COSIM gène parce que le Hadj est une affaire de gros sous. Il a dit qu'il est vrai qu'il y a des choses qu'il ne peut dire comme il le faisait par le passé mais si l'intérêt de la communauté est menacée, il sera obligé de parler. C'est sur ces propos que la cérémonie a pris fin.
Haroun B
Extrait de l'intervention du Secrétaire du COSIM
(…) D'autres difficultés rencontrées
Premièrement, l'ensemble des encadreurs était au nombre de 170. Leur choix n'a pas été facile. Le comité de pilotage nous a dit que les encadreurs devraient être choisis concomitamment, c'est-à-dire par le COSIM et le Commissariat du Hadj. Cela a engendré beaucoup de discussions surtout à l'intérieur de la Communauté musulmane parce que toutes les structures voulaient en faire partie. Cela a causé beaucoup de palabres entre les Imams parce que certains demandaient des quotas élevés.
Deuxièmement, l’organisation de la restauration s'est faite avec beaucoup de retard. C’est pratiquement à la fin que les pèlerins qui intéressés, devaient payer 168.000 F CFA pendant tout le Hadj.
Mais, la réalisation a été difficile. Ceux qui ont payé savent qu'à Médine, ils ont fait plusieurs jours sans se restaurer. A la Mecque, cela a commencé difficilement. Mais, de retour à Mina, nous avons arrêté le service et payé 200 riyals soit 30.000 FCFA à chaque pèlerin. La question qu'on se pose est: pourquoi l'argent n'était pas disponible en Arabie Saoudite alors que les pèlerins avaient déjà payé. Il ne faut pas dramatiser outre mesure cette affaire de restauration parce qu'il y avai seulementt 392 sur 4000 pèlerins qui étaient concernés.
Troisièmement, nous avons dit aux pèlerins et à leurs parents que nous ferons l'encadrement rapproché. Cela n'a pas été le cas. Nous n'avons pas réussi cet encadrement rapproché. Parce que le choix des encadreurs a été difficile au sein de la communauté et avec l'Etat. Lorsqu'ils ont été choisis, au moment leur départ, il y avait des problèmes. Certains n’avaient pas leur passeports prêts.
Quatrièmement, il n' y a pas eu de contrat, ni cahier de charges ni aucun document signé entre la compagnie Air Ivoire et le comité de pilotage du Hadj. Air Ivoire a transporté plus de 3000 pèlerins à 1.100.000 Frs par pèlerin sans qu'il ait un document. Alors que c’est une affaire de millions. Comment une compagnie peut avoir un marché aussi important sans établir un contrat. Nous nous sommes battus en vain. Sachez qu'Air Ivoire n'a pas d'avion pour faire ce voyage. Donc, elle a louée un avion de la compagnie Corsair. Là aussi, nous n’avons aucune information sur le cahier de charges. Jusqu'aujourd'hui presque tous les pèlerins du 4ème et 5ème vols n'ont pas encore reçu leurs bagages. Où sont les bagages de ces pèlerins ? Les pèlerins ont suivi des formations avant le pèlerinage aussi bien à Abidjan qu'à l'Intérieur du pays. Chaque pèlerin a payé 1000 Fcfa pour la formation. Et jusque là, aucun formateur n'a reçu de perdiem. Les institutions de la République qui ont invité les pèlerins ne leur ont pas donné de quoi à se restaurer. Ils se sont transformés en mendiants. En dehors de la présidence et de la Primature les autres institutions n'ont rien donné à leurs pèlerins.
Ceux qui sont partis par le vol charters, ont fait Abidjan -Médine. Evidemment, il faut leur rembourser le transport urbain Djeddah - Médine. A notre connaissance, cela n'a pas été fait. Nous avons vu dans les passeports que le ticket du transport Djeddah - Médine y figure. Nous avons été informés que les mesures financières ont été dégagées pour transporter ceux qui sont partis par le vol régulier de Djeddah à Médine par avion et non par le car.
A Mina, on a rencontré des difficultés. Le nombre des pèlerins a doublé. Les tentes étaient pleines. Le Commissariat a été obligé de demander à tous les encadreurs de sortir de leurs tentes pour laisser la place aux pèlerins. Après le contrôle, on a trouvé plus de 100 matelas et aucun matelas n'a été réclamé. Comment sont-ils entrés sous les tentes alors que nous étions à Mina où il y a beaucoup de contrôles ? Comment ces pèlerins ont pu se procurer des badges ? Nous avons également constaté l'indiscipline de pèlerins ivoiriens. Ils étaient indisciplinés et insultaient tout le monde à commencer par les Imams. Il y a un travail à faire pour l'éducation des Ivoiriens en général et en particulier des pèlerins. Nous avons senti l'absence d'une commission financière. Nous ne savons pas le coût du Hadj. Nous ne connaissons pas le nombre exact des pèlerins. Quel était le budget du Hadj 2008 ? Il y a toute une série de questions que l’on peut se poser. Beaucoup de préjudices ont été causés aux pèlerins tels que: les valises uniformisées, payées et non livrées ;
la restauration payée par chaque pèlerin à hauteur de 168.000 Fcfa par personne. Ce qui fait 65.856.000 Fcfa; le ticket Djeddah à Médine ; le carnet de passeport payé à 36.000 Fcfa et plus 5000 Fcfa de droit d'hôtel.
- Comment ces sommes d’argent ont été géré ? Qui a pris la décision de faire payer le carnet aux pèlerins ?
- Les bagages de certains pèlerins restent toujours bloqués à Djeddah. Comment les pèlerins auront leurs bagages ? Qui en est le responsable ?
Le retard des avions au retour a causé beaucoup de problèmes. Par exemple, tous les pèlerins n’ont fait que deux jours à Mina au lieu de trois jours. On se demande tous celui qui a décidé la date du retour fixé au 11 décembre 2008 . Le COSIM avait proposé le 13 décembre 2008 qui a été rejetée. Il faut qu'on dise la vérité aux musulmans. Lors de ces perturbations, les pèlerins ont été bloqués à la Mecque pendant plus de 10 jours. Air Ivoire n'a pris aucun pèlerin en charge pendant cette période trouble. Les gens n'arrivaient pas à mange convenablement. Notre contrat avec le logeur était arrivé à terme depuis le 18 décembre 2008. Donc, les pèlerins sont restés dans la misère. Certains pèlerins qui ne pouvaient pas supporter l'attente ont dû débourser de l’argent encore pour regagner le pays. Qui va les dédommager ? Tout cela à cause de la défaillance de notre transporteur. Comment va-t-on gérer cette affaire ?
L'encadrement religieux n'a pas marché. Qui en est responsable ? Les encadreurs avaient droit à 500.000 FCFA comme perdiem. Ils ont reçu 350.000 FCFA ici en Côte d'Ivoire. On devait leur payer 150.000 FCFA en Arabie Saoudite. Mais, le paiement a été fait sur la base de 30 riyals pour 5.000 FCFA. Après Mina, le taux de change est devenu 35 riyals pour 5.000 FCFA.. Qu’est-ce qui justifie cela?
Voilà chers frères et sœurs, le COSIM a représenté toute la communauté musulmane. Aujourd'hui, on se pose des questions essentielles sans réponses.
(…). Il y a encore d'autres interrogations.
Fané N'facoro, Haroun B, Koulibaly K.
« Le Cosim n'est mêlé ni de loin ni de prêt à la gestion financière du Hadj » a tranché le Cheick Boikary Fofana. Il n' y a pas que ça. Le COSIM n'a participé à aucune prise de décision concernant l'organisation du Hadj du début à la fin pourtant, il était co-organisateur et expert. C'est le résumé de la longue intervention du Secrétaire Exécutif du Cosim, El Hadj Diakité Ousmane. En plus des 81 structures et ONG islamique, Islam Info était présent. Même s'il ne faisait pas partie de la presse qu'on a pris soigneusement le temps d'associer à cet évènement. De toutes les façons on est habitué à ça maintenant.
Cette concertation avait pour but d'informer les musulmans sur ce qui s'est passé durant le Hadj 2008. Du début à la fin. Cette rencontre comme l'a indiqué l'imam Diakité Ousmane au début de son intervention, n'était pas fait dans un esprit de règlement de compte, ni de vengeance. Après, cette précision, il est rentré dans le vif du sujet en expliquant comment sa structure s'est retrouvée dans l'organisation du Hadj aux côtés de l'Etat. Abordant l'un des points essentiels de l'ordre du jour à savoir les observations sur le déroulement de tout le processus du pèlerinage à la Mecque, l'orateur a relevé toutes les notes de satisfactions. Ce sont : le coût du Hadj, les visites médicales qui ont permis de déceler des maladies chez certaines personnes, les départs sans problèmes, les séjours à Médine et à la Mecque et l'ensemble des rites qui ont pu être observés à l'heure. A part cela, il y a eu des difficultés. L'orateur l'a reconnu. Selon lui les structures étatiques impliquées avaient du mal à harmoniser leurs différents points de vue. Le ministère de l'intérieur a fait intégrer dans le comité de pilotage des personnes extérieures sans l'avis du COSIM. Les grandes décisions étaient l'affaire du Comité Exécutif de pilotage composé du Directeur des Cultes, M. Yao Noël, de la Direction de la vie Cultuelle, Mme Koffi Florentine, et du Commissariat du Hadj, l'imam Binaté Bourahima. Le Secrétaire Exécutif a affirmé que le COSIM n'a jamais participé à une réunion avec ce comité. Les décisions lui était imposées et ses propositions rejetées. Les choix de l'avionneur qui n'a signé aucun document avec les pèlerins, du Commissaire, du calendrier à l'aller comme au retour, les franchises bagages se sont faits de la même manière. Il a toute fois reconnu que le Hadj est une affaire de milliards. Ce qui pourrait justifier ces agissements de certaines personnes. Même au lancement officiel du hadj en juillet 2008, le COSIM n'a pas été consulté ni associé. Il a également fait cas de la restauration qui a été un fiasco, du choix des encadreurs qui n' a pas été aisé. Le non paiement des reliquats qui devraient être versés aux imams ayant assuré la formation des pèlerins avant le départ, le surnombre des pèlerins sous les tentes à Mina. Tout y est passé. Il a terminé par des questions comme : qui a fixé la date de retour (le 11 décembre) ? Combien l'Etat a-t-il dépensé pour préfinancer le hadj ? Où sont passées les valises ? Autant de questions.
A leur Tour, les associations et ONG qui sont intervenus dans leur grande majorité n'ont pas apprécié le silence du Cosim. Selon eux, les imams auraient pu dénoncer publiquement le traitement qui leur a été infligé dès le départ. Ce qui a fait dire à une intervenante qu'on les avait donc conduit à un abattoir. Heureusement pour eux que le Hadj s'est bien déroulé dans l'ensemble. Elle l'a dit parce qu'aux dires de l'imam, le COSIM ne maîtrisait rien du tout. L'Amir de l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) Camara Aboubacar, a proposé un cadre juridique pour le hadj après avoir fait remarquer que le silence n'a pas été de leur goût. C'est dans ce même esprit que s'est inscrit Nurdine Oyowélé, Président de l' Association des Jeunes Musulmans en Côte d'Ivoire (AJMCI). Il a dit que les musulmans sont exaspérés de relever chaque année les mêmes problèmes sans jamais apporté de solutions idoines. Hadja Comara, une Assistance Sociale à fustiger le comportement de certains responsables administratifs qu'elle a qualifié de voyous à extirper de l'organisation du Hadj. Face aux réactions qui fusaient de partout désapprouvant l'attitude du COSIM et de l'Etat, le Cheick est intervenu pour y mettre fin. Selon lui, le hadj souffre parce qu'il est laissé aux intérêts personnels et individuels de certaines personnes. La présence du COSIM gène parce que le Hadj est une affaire de gros sous. Il a dit qu'il est vrai qu'il y a des choses qu'il ne peut dire comme il le faisait par le passé mais si l'intérêt de la communauté est menacée, il sera obligé de parler. C'est sur ces propos que la cérémonie a pris fin.
Haroun B
Extrait de l'intervention du Secrétaire du COSIM
(…) D'autres difficultés rencontrées
Premièrement, l'ensemble des encadreurs était au nombre de 170. Leur choix n'a pas été facile. Le comité de pilotage nous a dit que les encadreurs devraient être choisis concomitamment, c'est-à-dire par le COSIM et le Commissariat du Hadj. Cela a engendré beaucoup de discussions surtout à l'intérieur de la Communauté musulmane parce que toutes les structures voulaient en faire partie. Cela a causé beaucoup de palabres entre les Imams parce que certains demandaient des quotas élevés.
Deuxièmement, l’organisation de la restauration s'est faite avec beaucoup de retard. C’est pratiquement à la fin que les pèlerins qui intéressés, devaient payer 168.000 F CFA pendant tout le Hadj.
Mais, la réalisation a été difficile. Ceux qui ont payé savent qu'à Médine, ils ont fait plusieurs jours sans se restaurer. A la Mecque, cela a commencé difficilement. Mais, de retour à Mina, nous avons arrêté le service et payé 200 riyals soit 30.000 FCFA à chaque pèlerin. La question qu'on se pose est: pourquoi l'argent n'était pas disponible en Arabie Saoudite alors que les pèlerins avaient déjà payé. Il ne faut pas dramatiser outre mesure cette affaire de restauration parce qu'il y avai seulementt 392 sur 4000 pèlerins qui étaient concernés.
Troisièmement, nous avons dit aux pèlerins et à leurs parents que nous ferons l'encadrement rapproché. Cela n'a pas été le cas. Nous n'avons pas réussi cet encadrement rapproché. Parce que le choix des encadreurs a été difficile au sein de la communauté et avec l'Etat. Lorsqu'ils ont été choisis, au moment leur départ, il y avait des problèmes. Certains n’avaient pas leur passeports prêts.
Quatrièmement, il n' y a pas eu de contrat, ni cahier de charges ni aucun document signé entre la compagnie Air Ivoire et le comité de pilotage du Hadj. Air Ivoire a transporté plus de 3000 pèlerins à 1.100.000 Frs par pèlerin sans qu'il ait un document. Alors que c’est une affaire de millions. Comment une compagnie peut avoir un marché aussi important sans établir un contrat. Nous nous sommes battus en vain. Sachez qu'Air Ivoire n'a pas d'avion pour faire ce voyage. Donc, elle a louée un avion de la compagnie Corsair. Là aussi, nous n’avons aucune information sur le cahier de charges. Jusqu'aujourd'hui presque tous les pèlerins du 4ème et 5ème vols n'ont pas encore reçu leurs bagages. Où sont les bagages de ces pèlerins ? Les pèlerins ont suivi des formations avant le pèlerinage aussi bien à Abidjan qu'à l'Intérieur du pays. Chaque pèlerin a payé 1000 Fcfa pour la formation. Et jusque là, aucun formateur n'a reçu de perdiem. Les institutions de la République qui ont invité les pèlerins ne leur ont pas donné de quoi à se restaurer. Ils se sont transformés en mendiants. En dehors de la présidence et de la Primature les autres institutions n'ont rien donné à leurs pèlerins.
Ceux qui sont partis par le vol charters, ont fait Abidjan -Médine. Evidemment, il faut leur rembourser le transport urbain Djeddah - Médine. A notre connaissance, cela n'a pas été fait. Nous avons vu dans les passeports que le ticket du transport Djeddah - Médine y figure. Nous avons été informés que les mesures financières ont été dégagées pour transporter ceux qui sont partis par le vol régulier de Djeddah à Médine par avion et non par le car.
A Mina, on a rencontré des difficultés. Le nombre des pèlerins a doublé. Les tentes étaient pleines. Le Commissariat a été obligé de demander à tous les encadreurs de sortir de leurs tentes pour laisser la place aux pèlerins. Après le contrôle, on a trouvé plus de 100 matelas et aucun matelas n'a été réclamé. Comment sont-ils entrés sous les tentes alors que nous étions à Mina où il y a beaucoup de contrôles ? Comment ces pèlerins ont pu se procurer des badges ? Nous avons également constaté l'indiscipline de pèlerins ivoiriens. Ils étaient indisciplinés et insultaient tout le monde à commencer par les Imams. Il y a un travail à faire pour l'éducation des Ivoiriens en général et en particulier des pèlerins. Nous avons senti l'absence d'une commission financière. Nous ne savons pas le coût du Hadj. Nous ne connaissons pas le nombre exact des pèlerins. Quel était le budget du Hadj 2008 ? Il y a toute une série de questions que l’on peut se poser. Beaucoup de préjudices ont été causés aux pèlerins tels que: les valises uniformisées, payées et non livrées ;
la restauration payée par chaque pèlerin à hauteur de 168.000 Fcfa par personne. Ce qui fait 65.856.000 Fcfa; le ticket Djeddah à Médine ; le carnet de passeport payé à 36.000 Fcfa et plus 5000 Fcfa de droit d'hôtel.
- Comment ces sommes d’argent ont été géré ? Qui a pris la décision de faire payer le carnet aux pèlerins ?
- Les bagages de certains pèlerins restent toujours bloqués à Djeddah. Comment les pèlerins auront leurs bagages ? Qui en est le responsable ?
Le retard des avions au retour a causé beaucoup de problèmes. Par exemple, tous les pèlerins n’ont fait que deux jours à Mina au lieu de trois jours. On se demande tous celui qui a décidé la date du retour fixé au 11 décembre 2008 . Le COSIM avait proposé le 13 décembre 2008 qui a été rejetée. Il faut qu'on dise la vérité aux musulmans. Lors de ces perturbations, les pèlerins ont été bloqués à la Mecque pendant plus de 10 jours. Air Ivoire n'a pris aucun pèlerin en charge pendant cette période trouble. Les gens n'arrivaient pas à mange convenablement. Notre contrat avec le logeur était arrivé à terme depuis le 18 décembre 2008. Donc, les pèlerins sont restés dans la misère. Certains pèlerins qui ne pouvaient pas supporter l'attente ont dû débourser de l’argent encore pour regagner le pays. Qui va les dédommager ? Tout cela à cause de la défaillance de notre transporteur. Comment va-t-on gérer cette affaire ?
L'encadrement religieux n'a pas marché. Qui en est responsable ? Les encadreurs avaient droit à 500.000 FCFA comme perdiem. Ils ont reçu 350.000 FCFA ici en Côte d'Ivoire. On devait leur payer 150.000 FCFA en Arabie Saoudite. Mais, le paiement a été fait sur la base de 30 riyals pour 5.000 FCFA. Après Mina, le taux de change est devenu 35 riyals pour 5.000 FCFA.. Qu’est-ce qui justifie cela?
Voilà chers frères et sœurs, le COSIM a représenté toute la communauté musulmane. Aujourd'hui, on se pose des questions essentielles sans réponses.
(…). Il y a encore d'autres interrogations.
Fané N'facoro, Haroun B, Koulibaly K.