Fachéri Kéïta, la cinquantaine, sa femme et 3 de ses enfants, sont actuellement aux mains de la justice pour faux et usage de faux sur des documents administratifs. En effet, le mardi 3 février 2009, Kéita et sa famille, d'origine guinéenne selon nos sources, ont été pris en flagrant délit de fraude sur la nationalité ivoirienne au centre d'enrôlement de Kotchéri, dans la sous-préfecture de Lakota. Avec de faux extraits de naissance. Comme lui, de nombreux allogènes habitant en majorité dans les zones considérées comme étant le fief du RDR s’adonnent dans les centres de collecte de Lakota à de fraudes massives sur la nationalité ivoirienne. Au centre de collecte de l'école coranique par exemple, sur 400 candidats à l'enrôlement, plus d'une centaine d'allogènes, titulaires de faux papiers se sont présentés. Et cela fait que partout dans la cité de l'éléphant, la population grogne contre Casimir Dibopieu, premier responsable régional de la CEI (Commission électorale indépendante).
Selon de nombreux agents d'enrôlement rencontrés, Dibopieu fait preuve de beaucoup de partialité dans le cadre du déroulement de l'opération. "Nous signalons à notre patron qu’il y a chaque fois des fraudes. Mais il ne nous écoute pas. On ne sait trop pourquoi. Il refuse que l'on livre les fraudeurs à la justice. Ces derniers ne sont donc pas inquiétés. Et dès qu'ils sont refoulés dans un centre, ils n’hésitent pas à aller tenter leurs chances ailleurs", s'indignent des agents d'enrôlement qui ont voulu garder l'anonymat.
Touré Sékou, né en 1972 en Guinée, selon lui même, s'est présenté au centre de l'école coranique. Avec de faux papiers délivrés à Lakota. De même que Diallo Daouda né 1958, Salimata Camara, Lassina Fofana, Tiémoko Doumbia, Bintou Sidibé, née en 1983, Idrissa Doumbia, né en 1961. Tous ont fraudé sur la nationalité ivoirienne. Selon nos interlocuteurs, certains ont réussi à falsifier le lieu et le cachet des sous-préfets Dayoro Tépi et Dinard Yao Kouakou. Tous deux anciennement en poste à Lakota. "Une dame, la quarantaine, d'origine malienne bien connue dans la cité s'est présentée à nous avec un extrait de naissance portant un nom à consonance abbey, Apo Tio. Lorsque nous lui avons demandé de s'exprimer en Abbey et d'indiquer le nom de son village, elle a simplement choisi de fuir", a révélé un agent au centre d'enrôlement de l'école coranique. Joint par téléphone, le vendredi 6 février 2009 en début d'après-midi, en vue de donner sa version des faits, Casimir Dibopieu a décidé de ne pas s'exprimer. "Je ne règle pas mes problèmes au téléphone. Si vous voulez, venez me trouver à Lakota", a t-il martelé. Malgré notre insistance. Le département de Lakota compte 133 sites d'enrôlement et 54 valises. Avec 216 agents d'identification de la population et de recensement électoral.
Ibo Cheick Oumar
Selon de nombreux agents d'enrôlement rencontrés, Dibopieu fait preuve de beaucoup de partialité dans le cadre du déroulement de l'opération. "Nous signalons à notre patron qu’il y a chaque fois des fraudes. Mais il ne nous écoute pas. On ne sait trop pourquoi. Il refuse que l'on livre les fraudeurs à la justice. Ces derniers ne sont donc pas inquiétés. Et dès qu'ils sont refoulés dans un centre, ils n’hésitent pas à aller tenter leurs chances ailleurs", s'indignent des agents d'enrôlement qui ont voulu garder l'anonymat.
Touré Sékou, né en 1972 en Guinée, selon lui même, s'est présenté au centre de l'école coranique. Avec de faux papiers délivrés à Lakota. De même que Diallo Daouda né 1958, Salimata Camara, Lassina Fofana, Tiémoko Doumbia, Bintou Sidibé, née en 1983, Idrissa Doumbia, né en 1961. Tous ont fraudé sur la nationalité ivoirienne. Selon nos interlocuteurs, certains ont réussi à falsifier le lieu et le cachet des sous-préfets Dayoro Tépi et Dinard Yao Kouakou. Tous deux anciennement en poste à Lakota. "Une dame, la quarantaine, d'origine malienne bien connue dans la cité s'est présentée à nous avec un extrait de naissance portant un nom à consonance abbey, Apo Tio. Lorsque nous lui avons demandé de s'exprimer en Abbey et d'indiquer le nom de son village, elle a simplement choisi de fuir", a révélé un agent au centre d'enrôlement de l'école coranique. Joint par téléphone, le vendredi 6 février 2009 en début d'après-midi, en vue de donner sa version des faits, Casimir Dibopieu a décidé de ne pas s'exprimer. "Je ne règle pas mes problèmes au téléphone. Si vous voulez, venez me trouver à Lakota", a t-il martelé. Malgré notre insistance. Le département de Lakota compte 133 sites d'enrôlement et 54 valises. Avec 216 agents d'identification de la population et de recensement électoral.
Ibo Cheick Oumar