Dans sa publication du mardi 10 février dernier, le quotidien «Le nouveau Réveil» sous la plume de Jean-Paul Loukou, titre à la Une : «Grosse frayeur à Yamoussoukro, Gbagbo pris d’un malaise hier. Comment il a été évacué d’urgence de la fondation F.H.B. Et pourtant, il n’a pas encore 75 ans ».
L’article relatif à ce titre à la Une, et titré à la page 2, «Pris d’un malaise après son discours, hier à Yamoussoukro, Gbagbo manque de s’écrouler. Le Chef de l’Etat a eu son salut grâce à sa garde rapprochée », ne peut que faire sourire tous ceux qui étaient présents à la cérémonie d’ouverture de la 33è assemblée générale de la Fédération nationale des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) qui s’est tenue à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la Recherche de la Paix, le lundi 9 février dernier.
Dans son compte rendu, le confrère écrit que «Le Président de la République a donné des frayeurs à tous les occupants de la salle….arrivé à 12H15, le Chef de l’Etat présentait des signes d’un mauvais état de santé…. C’est, en effet, un Laurent GBAGBO pas jovial comme d’habitude et pas du tout taquin qui a salué rapidement les personnalités». Comment un journaliste qui n’est pas expert médical peut-il apprécier l’état de santé d’un individu à vue d’œil ? Comment peut-il mesurer le taux de jovialité d’un chef d’Etat ?
En réalité, tous ceux comme nous qui étaient présents dans la salle ont vu le Président Laurent Gbagbo, jovial, serrant la main comme à son habitude à toutes les personnalités de la première rangée (plus de 30 personnes). Il s’est même attardé sur certaines personnes avec qui il partage des amitiés, souriant à certains, taquinant d’autres.
Le plus gros mensonge de ce compte rendu, c’est quand le confrère écrit que «assis à la table officielle, le Chef de l’Etat s’est mouché à 3 reprises». On se demande bien s’il était dans la salle. Il a dû recevoir des informations de quelqu’un de mal intentionné. Car le Chef de l’Etat n’était pas assis à la table officielle. Il y avait à cette table le président du Comité d’organisation et le président de la FANAF. Quant au Président Laurent Gbagbo, il a été installé à la première loge sur les fauteuils des personnalités, entouré du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, et du préfet de Yamoussoukro, Nassa Dacoury. Il est vrai que le Président de la République s’est effectivement mouché. Mais, c’est un geste banal qui n’a pas besoin de comptabilité d’épicier.
«Celui qui aime d’habitude lire ses discours selon son inspiration a plutôt lu un discours en l’espace de 10 minutes au grand désarroi de ses fans», écrit le confrère.
Je fais partie de ceux qui ont été surpris de voir le Président Laurent Gbagbo lire un discours. Mais renseignement pris, le chef de l’Etat lit souvent ses discours quand il officie dans des événements hautement officiels. Par exemple, le discours à la Nation, la réunion du G77 à la Fondation, le discours aux corps diplomatiques lors des vœux, etc.).
Cette 33e assemblée générale des assureurs, qui regroupent 500 personnes de tous les continents, n’est pas une tribune nationale, même si elle se tient en Côte d’Ivoire. Le Président a donc tenu à prononcer un discours très officiel qui pouvait être repris par tous les médias des pays dont les représentants étaient dans la salle. Ce n’était donc pas le moment de s’exprimer seulement par «inspiration», il fallait aussi de la conviction et des assertions.
Le confrère continue dans ses insinuations : «Après son intervention le Président Laurent Gbagbo voulant saluer la table de séance, a trébuché et a failli s’écrouler». Le sens d’orientation du confrère doit connaître quelques déréglages. Car il affirme maintenant que le Président se dirige vers la table de séance. Cela signifie qu’il n’ y était pas. Logique de première classe. Quand il écrit qu’ « il a failli s’écrouler», il exprime un souhait qui, malheureusement pour lui, n’a pas été exaucé (comme pour l’autre. Suivez mon regard). Le dictionnaire définit le verbe s’écrouler comme «tomber en s’affaissant avec fracas ».
«Aussitôt descendu, il s’est empressé de regagner le cortège sans dire au revoir aux séminaristes», poursuit le confrère.
Après son discours, le Président de la République a simplement cédé la place aux séminaristes. Il est venu, juste pour honorer de sa présence une cérémonie d’une fédération dont les fonts baptismaux ont débuté à Yamoussoukro et qui est soutenue par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il convient de signaler que le Président de la République a serré les mains des officiels qui longeaient son chemin, et à la sortie il s’est entretenu pendant quelques minutes avec les responsables du parlement des jeunes qu’il a prévu recevoir à Abidjan.
« Avec ce malaise du Chef de l’Etat, ceux de ses partisans qui avaient dansé parce que, estimant que le Président H. K. Bédié s’était effondré à Tiapoum, comme l’avait dit la rumeur, ont de quoi comprendre que leur leader est un homme à l’image de tous les autres ». Cette phrase traduit toute la nature de l’article : venger le président du Pdci-Rda de tous ceux qui ont dansé quand il « s’est effondré à Tiapoum ».
On comprend mieux pourquoi le confrère tient tant à faire un télédiagnostic de santé du Président Laurent Gbagbo.
Au lieu de spéculer sur la santé ou la vie privée de nos autorités, mettons en cause leurs programmes de gouvernement soit pour les combattre, soit pour les enrichir. Celui qui se réjouit de la maladie ou de la mort d’un officiel n’est pas digne d’un Ivoirien. C’est pourquoi la déclaration selon laquelle certains partisansdu président de la République se seraient réjouit de « la chute » du président Bédié est grave et nécessite des preuves pour sanctionner les auteurs de cette joie macabre, et pour punir l’auteur de cette affirmation si elle n’est que fantaisiste.
J-S Lia
L’article relatif à ce titre à la Une, et titré à la page 2, «Pris d’un malaise après son discours, hier à Yamoussoukro, Gbagbo manque de s’écrouler. Le Chef de l’Etat a eu son salut grâce à sa garde rapprochée », ne peut que faire sourire tous ceux qui étaient présents à la cérémonie d’ouverture de la 33è assemblée générale de la Fédération nationale des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) qui s’est tenue à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la Recherche de la Paix, le lundi 9 février dernier.
Dans son compte rendu, le confrère écrit que «Le Président de la République a donné des frayeurs à tous les occupants de la salle….arrivé à 12H15, le Chef de l’Etat présentait des signes d’un mauvais état de santé…. C’est, en effet, un Laurent GBAGBO pas jovial comme d’habitude et pas du tout taquin qui a salué rapidement les personnalités». Comment un journaliste qui n’est pas expert médical peut-il apprécier l’état de santé d’un individu à vue d’œil ? Comment peut-il mesurer le taux de jovialité d’un chef d’Etat ?
En réalité, tous ceux comme nous qui étaient présents dans la salle ont vu le Président Laurent Gbagbo, jovial, serrant la main comme à son habitude à toutes les personnalités de la première rangée (plus de 30 personnes). Il s’est même attardé sur certaines personnes avec qui il partage des amitiés, souriant à certains, taquinant d’autres.
Le plus gros mensonge de ce compte rendu, c’est quand le confrère écrit que «assis à la table officielle, le Chef de l’Etat s’est mouché à 3 reprises». On se demande bien s’il était dans la salle. Il a dû recevoir des informations de quelqu’un de mal intentionné. Car le Chef de l’Etat n’était pas assis à la table officielle. Il y avait à cette table le président du Comité d’organisation et le président de la FANAF. Quant au Président Laurent Gbagbo, il a été installé à la première loge sur les fauteuils des personnalités, entouré du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, et du préfet de Yamoussoukro, Nassa Dacoury. Il est vrai que le Président de la République s’est effectivement mouché. Mais, c’est un geste banal qui n’a pas besoin de comptabilité d’épicier.
«Celui qui aime d’habitude lire ses discours selon son inspiration a plutôt lu un discours en l’espace de 10 minutes au grand désarroi de ses fans», écrit le confrère.
Je fais partie de ceux qui ont été surpris de voir le Président Laurent Gbagbo lire un discours. Mais renseignement pris, le chef de l’Etat lit souvent ses discours quand il officie dans des événements hautement officiels. Par exemple, le discours à la Nation, la réunion du G77 à la Fondation, le discours aux corps diplomatiques lors des vœux, etc.).
Cette 33e assemblée générale des assureurs, qui regroupent 500 personnes de tous les continents, n’est pas une tribune nationale, même si elle se tient en Côte d’Ivoire. Le Président a donc tenu à prononcer un discours très officiel qui pouvait être repris par tous les médias des pays dont les représentants étaient dans la salle. Ce n’était donc pas le moment de s’exprimer seulement par «inspiration», il fallait aussi de la conviction et des assertions.
Le confrère continue dans ses insinuations : «Après son intervention le Président Laurent Gbagbo voulant saluer la table de séance, a trébuché et a failli s’écrouler». Le sens d’orientation du confrère doit connaître quelques déréglages. Car il affirme maintenant que le Président se dirige vers la table de séance. Cela signifie qu’il n’ y était pas. Logique de première classe. Quand il écrit qu’ « il a failli s’écrouler», il exprime un souhait qui, malheureusement pour lui, n’a pas été exaucé (comme pour l’autre. Suivez mon regard). Le dictionnaire définit le verbe s’écrouler comme «tomber en s’affaissant avec fracas ».
«Aussitôt descendu, il s’est empressé de regagner le cortège sans dire au revoir aux séminaristes», poursuit le confrère.
Après son discours, le Président de la République a simplement cédé la place aux séminaristes. Il est venu, juste pour honorer de sa présence une cérémonie d’une fédération dont les fonts baptismaux ont débuté à Yamoussoukro et qui est soutenue par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il convient de signaler que le Président de la République a serré les mains des officiels qui longeaient son chemin, et à la sortie il s’est entretenu pendant quelques minutes avec les responsables du parlement des jeunes qu’il a prévu recevoir à Abidjan.
« Avec ce malaise du Chef de l’Etat, ceux de ses partisans qui avaient dansé parce que, estimant que le Président H. K. Bédié s’était effondré à Tiapoum, comme l’avait dit la rumeur, ont de quoi comprendre que leur leader est un homme à l’image de tous les autres ». Cette phrase traduit toute la nature de l’article : venger le président du Pdci-Rda de tous ceux qui ont dansé quand il « s’est effondré à Tiapoum ».
On comprend mieux pourquoi le confrère tient tant à faire un télédiagnostic de santé du Président Laurent Gbagbo.
Au lieu de spéculer sur la santé ou la vie privée de nos autorités, mettons en cause leurs programmes de gouvernement soit pour les combattre, soit pour les enrichir. Celui qui se réjouit de la maladie ou de la mort d’un officiel n’est pas digne d’un Ivoirien. C’est pourquoi la déclaration selon laquelle certains partisansdu président de la République se seraient réjouit de « la chute » du président Bédié est grave et nécessite des preuves pour sanctionner les auteurs de cette joie macabre, et pour punir l’auteur de cette affirmation si elle n’est que fantaisiste.
J-S Lia