Bouaké - Education : Les FN autorisent le pluralisme syndical

Le président du Comité école examen (C2E) a annoncé hier, dans la salle du cinéma Capitole de Bouaké, la reprise des activités syndicales dans le milieu scolaire et estudiantin. Ces activités, on se rappelle, avaient été suspendues du fait de la guerre. «Il ne peut plus avoir de privilège accordé à un syndicat ou à un groupement syndical par rapport à d'autres », a indiqué Bamba Sinima. Par cette annonce le directeur de cabinet de Guillaume Soro permet à des syndicats comme la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ageeci) et le Coordination des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ceeci) de reprendre librement leurs activités. Mais le colonel major a suggéré que cette reprise se fasse pour les syndicats légalement constitués et qu'ils agissent conformément aux règles en la matière. Cela suppose le respect de la pluralité par tous. Un syndicat n'a pas le droit par la violence d'interdire un autre de fonctionner. Car, explique-t-il «ce n'est pas un syndicat qui crée un autre. ». Aussi a-t-il convié les leaders à cultiver la coexistence pacifique en privilégiant la force de l'argumentation et non l'argument de la force. Kouassi Koffi Kan Bernard dit « Petit KB », au nom de la Fesci, a salué cette mesure des Forces nouvelles. Pour le coordonnateur régional des fescistes, « cette décision confirme que la guerre est terminée. Et qu'il n'y a plus deux pays, mais un seul indivisible. ». Le coordonnateur de l'Ageeci, Bamba Amara, a aussi salué l'idée : « Il est sage pour les FN d'autoriser la reprise des activités syndicales à l'école. » Un seul syndicat est prudent. C'est la Ceeci. Konaté Moussa, son secrétaire général, qui a dirigé les élèves de la zone durant les heures de braises craint que cette liberté ne déborde. « Je salue la décision qui consacre la légalité et l'unité du pays, mais en même temps je crains qu'elle n'installe la chienlit dans un climat scolaire déjà délétère », s'inquiète-t-il.


Allah Kouamé
Correspondant régional