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Société Publié le jeudi 12 février 2009 | Le Temps

PR Attey Henri, coordinateur général du programme national de lutte contre L`ulcère de buruli -“L’ulcère de buruli a toujours été assimilé à la sorcellerie”

Que faites-vous pour réduire le taux de pénétration de l'ulcère de buruli en Côte d'Ivoire ?
Il faut reconnaître que parmi les pays présentant les cas d'ulcère de buruli, notre pays, depuis plusieurs années, reste à la tête du classement. Cette année encore, nous avons dépassé les 2000 cas. Nous utilisons une méthodologie assez particulière qui consiste à aller le plus proche possible des populations. Avant, nous avions quelques centres de prise en charge et nous convoyions tous les malades là-bas. Mais depuis 2006, le ministre de la Santé publique a donné des instructions pour que la lutte contre l'ulcère de buruli soit redynamisée. Ainsi, nous avons opté pour les soins de proximité qui nous obligent à aller vers les malades dans les endroits les plus reculés. Et cette méthode fait que les malades adhèrent à la lutte. Au niveau des villages, les populations acceptent le traitement qui peut durer deux mois. Et de plus en plus, les cas sont détectés plus précocement. Quels sont les obstacles que vous rencontrez dans cette lutte ?
Les obstacles à notre lutte ont toujours été les croyances. L'ulcère est une maladie qui va entraîner des délabrements. Ce qui traduit pour nous Africains, un cas de sorcellerie. Un tabou qui a fait que les populations n'adhéraient pas aux traitements. Par ailleurs, il faut noter qu'il y a quelques années que nous n'avions pas de traitement efficace. Le seul traitement était la chirurgie et cette chirurgie se faisait dans des endroits particuliers, très loin des malades. Ce qui a fait que la maladie a pris des proportions très inquiétantes. Mais, aujourd'hui nous avons des antibiotiques qui peuvent être administrés aux malades. Ajouté à cela, nous avons fait des grands efforts de sensibilisations pour expliquer aux populations que cette maladie est provoquée par un microbe qui n'existe pas seulement en Côte d'Ivoire. Donc, cette maladie n'était pas le fait de la sorcellerie. Je pense que les populations ont compris et les résultats ont commencé à suivre. Ne pensez-vous pas que le manque de financement a été pour quelque chose dans la propagation de ce mal ?
Oui, il faut du matériel adéquat. Il faut que le personnel soit formé. Mais, tout ceci pour nous ne constitue pas un obstacle. Parce que, l'Etat met beaucoup d'argent dans cette lutte. Ce qui fait que les malades sont traités gratuitement. Ce qui n'est pas toujours vérifié. Dans certains endroits, le traitement est payant.
Là; je vous arrête. Jamais le traitement n'a été payant. Si vous détectez un cas. Faites-nous savoir pour que nous puissions intervenir. Cette maladie se transmet-elle d'homme à homme ?
Heureusement non. Dans les villages, les gens vivent dans la promiscuité et si cette maladie enregistrait des transmissions interhumaines, cela aurait été très grave.

Coulibaly Gninlkita
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