x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Showbizz Publié le jeudi 12 février 2009 | Le Parisien

Sur les traces d’Amadou et Mariam au Mali

Tout le monde vous le dira. Il fait froid l’hiver à Bamako : à peine 30 degrés (!), ciel bleu, plein soleil et… un petit vent tout de même. Un choc thermique assez violent lorsqu’on arrive de Paris. Bienvenue au Mali, terre de contrastes où le quotidien relève moins de la vie que de la survie, où tout le monde s’improvise marchand de fortune, vendant bananes frites, fruits frais et cigarettes bon marché.


« Welcome to Mali », annonce le nouvel album d’Amadou et Mariam, 54 et 50 ans, le couple héroïque de Bamako. Les deux musiciens auraient pu connaître bien pire destin que leurs concitoyens. « Chez nous, cécité rime avec mendicité », expliquent-ils. L’école des jeunes aveugles où ils se sont connus et que nous avons visitée les a sauvés.
La musique aussi. Leur notoriété mondiale leur permet de nous accueillir au sein de leur imposante demeure dans le quartier de Kalaban Couran, où ils se sont installés il y a près de trois ans. Une bâtisse rectiligne sur deux étages où un gardien surveille vaguement la porte d’entrée et où les allées et venues se succèdent. « Les maisons ne sont jamais fermées ici », explique Amadou, installé dans l’un de ses canapés en cuir. Au mur trônent leurs disques d’or et de platine de « Dimanche à Bamako ». Dans la cuisine, on prépare le zamé, un plat de fête mélangeant riz et mouton. D’autres « visiteurs » et amis grignotent dans la cour sur un barbecue de fortune avant de partager le thé, assis sur des parpaings.

Un week-end où le temps s’arrête

Au milieu du clan familial une autre Mariam passe de main en main, bonne bouille de nourrisson de 3 mois, première petite-fille des Bagayoko, qui porte, comme le veut la tradition, le prénom de sa grand-mère. C’est dans ce fief entouré de terre battue que les artistes se posent quelques semaines par an avant de repartir de plus belle. Et encore. « Il y a toujours plein de choses à gérer en même temps », soupire Mariam, qui prépare déjà ses valises pour l’Europe et nous ouvre son vertigineux placard à chaussures. « C’est mon point faible », avoue-t-elle, après avoir arpenté l’un des énormes marchés de la ville ou s’être fait coiffer pendant… une journée entière. Un week-end où le temps s’arrête à Bamako, où, dans cet hiver à 30 degrés, il fait chaud au coeur chez Amadou et Mariam.

leparisien.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Showbizz

Toutes les vidéos Showbizz à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ