Le cimetière municipal d’Abobo a servi de cadre hier, à l’incinération d’environ 500.000 supports piratés, conformément aux dispositions de l’article 100 de la loi 96-564 du 25 juillet 1996. Ce, en présence de l’inspecteur général James Houra, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, et du procureur Sioblo, représentant du procureur de la République. Cette opération d’incinération a été possible grâce aux différentes descentes de la Brigade culturelle de lutte contre la piraterie conduite par le commissaire Ouattara Francis et le concours du Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida). Ces opérations de saisine à Abidjan et ses environs n’ont pas, à en croire le commissaire Ouattara, été aisées. la preuve, lors de la dernière descente, trois de ses hommes ont été blessés. Idem pour les agents du Burida, a souligné l’administrateur provisoire, Armand Obou, “qui sont livrés à la vindicte populaire et parfois bastonnés dans la collecte des œuvres mécaniques”. C’est le lieu d’indiquer que les saisines des œuvres contrefaites concernent la période de 2007 à 2008. En 2006 déjà, il y a eu une incinération de supports piratés. Autant d’actes qui doivent redonner le sourire aux artistes et leur permettre de vivre décemment. C’est pourquoi, l’administrateur provisoire, après avoir donné des acquis au Burida, a fait de la lutte contre la piraterie son cheval de bataille. En soutenant tous ceux qui s’engagent dans ce combat. A la presse, il a demandé de s’y investir en dénonçant les réseaux de contrefaçon des œuvres de l’esprit.
Marie Chantal Obinde
Marie Chantal Obinde