La star rwando-congolaise de la world-music, à l’occasion d’un séjour parisien, évoque l’actualité et sa carrière. Comment jugez-vous les crises en Côte d’Ivoire et au Congo Kinshasa votre pays?
S’agissant de la Côte d’Ivoire, il faut dire que dans la sous-région ouest-africaine et même au-delà, c’est l’un des rares pays structurés. Qui a tracé les canevas du développement. Ce serait vraiment triste de raser ce grand atout par des luttes fratricides. La Côte d’Ivoire est pour nous, Africains, qui sommes en occident, un exemple, mieux une vitrine. Quant au Congo, c’est un pays riche. Qui regorge de potentialités minérales et minéralogiques énormes. Quand je regarde ce beau pays tomber dans la déchéance, j’ai mal au cœur. Les gens parlent souvent du sous-sol congolais qui est riche. Mais le sol lui aussi est riche ! Tout pousse au Congo. Même le blé ! Au Congo, les fleuves procurent de l’énergie grâce aux barrages; il y a également la forêt. Hormis le diamant, l’or, le cuivre et que sais-je encore, il y a le coltan, cette matière qui permet la fabrication des téléphones portables!
Je crois que les Africains doivent se donner la main pour construire le continent noir. Personne ne le fera à notre place. Si le Congo se relève de ses blessures, il va forcément entraîner dans son essor plusieurs pays de la sous-région. Idem pour la Côte d’Ivoire. Après avoir écrit l’album de Wemba il y a de cela quelques années, vous venez de signer un duo avec Kofi Olomidé. Avec lequel d’entre les deux avez-vous eu plus de facilité dans le travail?
Pour moi, un artiste, c’est d’abord quelqu’un qui doit donner de sa personne. Il doit faire parler son cœur et donner de l’amour. Que ce soit Wemba, Kofi ou Fally, en faisant de la musique, l’on doit pouvoir dire aux autres que nous ne sommes pas des ennemis. Nous artistes, devons êtres des vecteurs d’amour. Si un artiste commence à propager la haine dans ses œuvres, il faut qu’il arrête tout de suite son art !
Pour en revenir à votre question, je répondrai que chacun d’entre eux à sa particularité.
Les milieux congolais de Paris estiment que Kofi vous aurait fait appel pour contrebalancer la sortie du CD de Fally. Dont le style est assez proche du crooner que vous êtes. Qu’en dites-vous?
Je vais vous dire franchement ce que je pense : Olomidé est un très grand artiste qui a du flair. Il sait dénicher les jeunes talents, Fally et autres. Déjà pour cela, je lui tire mon chapeau. Maintenant, les polémiques qu’il y a autour de ces deux chanteurs, doivent être éludées à mon humble avis. Il faut ouvrir le marché. Tout comme aux Etats-Unis où dès qu’on perçoit un nouveau talent, tout le monde en parle, il trouve sa place au soleil et le monde continue ! Il faut prendre exemple sur eux.
Vous avez également chanté en duo avec Corneille.
Oui ! Cela a été un réel succès d’après ce que j’entends un peu partout. Malheureusement, notre album ne comporte toujours pas de clip. Mais je ne désespère pas d’en faire au moins un. Peut-être dans dix ans (rires…) Corneille est un garçon formidable. Qui rêvait de faire un duo avec moi; et moi je n’ai pas dit non parce que c’est un bon artiste.Vous vivez désormais au Brésil. Qu’est-ce qui vous a poussé à une telle décision?
J’aime le Brésil, j’aime le portugais. Vous savez là-bas, je me trouve en position d’élève. J’apprends donc la langue, les mœurs, la culture et surtout la musique. Et j’aime ça. En tous cas le Brésil est désormais ma nouvelle terre d’accueil.
Vous parlez déjà la langue?
(Il se met à parler le portugais avec aisance) Et par-dessus tout, je suis amoureux de la musique brésilienne qu’est la bosa nova. Je viens de faire la connaissance d’un musicien là-bas qui est parmi les meilleurs harmonicistes au monde. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous devez votre succès à votre épouse qui est Française?
Oh mon Dieu ! Il y en a eu beaucoup ! (Rires.) Laquelle?
L’actuelle ! Puisqu’elle travaille au ministère des Affaires étrangères.
L’actuelle ?... Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’étais déjà Lokua Kanza (Rires).
Un nouvel album bientôt ?
Ecoutez, je prépare un album depuis cinq mois. Et si tout se passe bien, il sort en septembre prochain. Il sera aux couleurs afro-brésiliennes.
Propos recueillis par
Momo Louis
correspondant à Paris
S’agissant de la Côte d’Ivoire, il faut dire que dans la sous-région ouest-africaine et même au-delà, c’est l’un des rares pays structurés. Qui a tracé les canevas du développement. Ce serait vraiment triste de raser ce grand atout par des luttes fratricides. La Côte d’Ivoire est pour nous, Africains, qui sommes en occident, un exemple, mieux une vitrine. Quant au Congo, c’est un pays riche. Qui regorge de potentialités minérales et minéralogiques énormes. Quand je regarde ce beau pays tomber dans la déchéance, j’ai mal au cœur. Les gens parlent souvent du sous-sol congolais qui est riche. Mais le sol lui aussi est riche ! Tout pousse au Congo. Même le blé ! Au Congo, les fleuves procurent de l’énergie grâce aux barrages; il y a également la forêt. Hormis le diamant, l’or, le cuivre et que sais-je encore, il y a le coltan, cette matière qui permet la fabrication des téléphones portables!
Je crois que les Africains doivent se donner la main pour construire le continent noir. Personne ne le fera à notre place. Si le Congo se relève de ses blessures, il va forcément entraîner dans son essor plusieurs pays de la sous-région. Idem pour la Côte d’Ivoire. Après avoir écrit l’album de Wemba il y a de cela quelques années, vous venez de signer un duo avec Kofi Olomidé. Avec lequel d’entre les deux avez-vous eu plus de facilité dans le travail?
Pour moi, un artiste, c’est d’abord quelqu’un qui doit donner de sa personne. Il doit faire parler son cœur et donner de l’amour. Que ce soit Wemba, Kofi ou Fally, en faisant de la musique, l’on doit pouvoir dire aux autres que nous ne sommes pas des ennemis. Nous artistes, devons êtres des vecteurs d’amour. Si un artiste commence à propager la haine dans ses œuvres, il faut qu’il arrête tout de suite son art !
Pour en revenir à votre question, je répondrai que chacun d’entre eux à sa particularité.
Les milieux congolais de Paris estiment que Kofi vous aurait fait appel pour contrebalancer la sortie du CD de Fally. Dont le style est assez proche du crooner que vous êtes. Qu’en dites-vous?
Je vais vous dire franchement ce que je pense : Olomidé est un très grand artiste qui a du flair. Il sait dénicher les jeunes talents, Fally et autres. Déjà pour cela, je lui tire mon chapeau. Maintenant, les polémiques qu’il y a autour de ces deux chanteurs, doivent être éludées à mon humble avis. Il faut ouvrir le marché. Tout comme aux Etats-Unis où dès qu’on perçoit un nouveau talent, tout le monde en parle, il trouve sa place au soleil et le monde continue ! Il faut prendre exemple sur eux.
Vous avez également chanté en duo avec Corneille.
Oui ! Cela a été un réel succès d’après ce que j’entends un peu partout. Malheureusement, notre album ne comporte toujours pas de clip. Mais je ne désespère pas d’en faire au moins un. Peut-être dans dix ans (rires…) Corneille est un garçon formidable. Qui rêvait de faire un duo avec moi; et moi je n’ai pas dit non parce que c’est un bon artiste.Vous vivez désormais au Brésil. Qu’est-ce qui vous a poussé à une telle décision?
J’aime le Brésil, j’aime le portugais. Vous savez là-bas, je me trouve en position d’élève. J’apprends donc la langue, les mœurs, la culture et surtout la musique. Et j’aime ça. En tous cas le Brésil est désormais ma nouvelle terre d’accueil.
Vous parlez déjà la langue?
(Il se met à parler le portugais avec aisance) Et par-dessus tout, je suis amoureux de la musique brésilienne qu’est la bosa nova. Je viens de faire la connaissance d’un musicien là-bas qui est parmi les meilleurs harmonicistes au monde. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous devez votre succès à votre épouse qui est Française?
Oh mon Dieu ! Il y en a eu beaucoup ! (Rires.) Laquelle?
L’actuelle ! Puisqu’elle travaille au ministère des Affaires étrangères.
L’actuelle ?... Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’étais déjà Lokua Kanza (Rires).
Un nouvel album bientôt ?
Ecoutez, je prépare un album depuis cinq mois. Et si tout se passe bien, il sort en septembre prochain. Il sera aux couleurs afro-brésiliennes.
Propos recueillis par
Momo Louis
correspondant à Paris