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Société Publié le samedi 14 février 2009 | Notre Voie

Grève annoncée dans le secteur de la santé : Les infirmiers rejoignent les médecins

Les infirmiers, techniciens, aides-soignants, garçons et filles de salle ont décidé eux aussi de se joindre aux cadres supérieurs de la santé pour aller en grève le mercredi prochain. Et cela, pour au moins trois jours. Selon une demande de reportage qu’ils ont faxée à Notre Voie hier, 8 syndicats de techniciens, d’aides-soignants, de garçons et filles de salle et trois syndicats d’infirmiers et de sages-femmes en coalition avec le syndicat des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (SYNASSCA-CI) vont animer une conférence de presse mardi au CHU de Treichville. On se rappelle que depuis le vendredi 6 février dernier, le SYNACASS-CI, a déposé sur le bureau du gouvernement, un préavis de grève pour revendiquer entre autres, l’application immédiate et sans délai, du décret n° 2008-3 du 04 janvier 2008, avec rappel du mois de janvier 2009. Ce décret stipule que “le Gouvernement engage à octroyer aux personnels de santé une revalorisation de leurs salaires dans la mesure des possibilités de l’Etat avec comme date de prise d’effet le 1er janvier 2009 déterminée par le Gouvernement lui-même”, peut-on lire dans une adresse des cadres supérieurs de la santé à la population dont Notre Voie a reçu copie.
Pour les médecins, vétérinaires et pharmaciens du secteur public, ils vont en grève parce que le gouvernement n’a pas tenu ses engagements mais n’a pas non plus “entrepris des négociations avec le SYNACASS-CI avant la date d’échéance”. Dans leur entendement, il s’agit d’un mépris. C’est pourquoi, affirment les cadres supérieurs de la santé dans leur adresse, “la population ne doit pas se laisser désabuser et doit continuer à faire confiance aux cadres supérieurs de la santé. La population a droit à des services de soins de qualité exercés par des personnels de santé sereins. Les cadres supérieurs de la santé ont toujours accompli leurs devoirs avec abnégation et demeureront aux côtés de la population comme ce fut le cas lors du déclenchement de la crise militaro-politique et de l’affaire des déchets toxiques”.

Par ailleurs, la fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), dirigée par M. Nyamien Messou, a pris position pour le SYNACASS-CI dans une déclaration relative à la grève des cadres supérieurs de la santé. Elle condamne le gouvernement “pour non application, en ce qui concerne le SYNACASS-CI, de l’exécution à moitié de tout ce qui avait été prévu”. La FESACI exige du gouvernement qu’il réajuste le salaire des cadres supérieurs de la santé en appliquant la bonification de 200 points d’indice.


Le gouvernement tente de désamorcer la crise

Depuis, le lundi 9 février dernier, Allah Kouadio Rémi, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, accorde des audiences aux différents syndicats du personnel dudit Ministère, notamment avec le bureau du syndicat des cadres supérieurs de la santé (SYNACASSCI). Il a d’abord rencontré outre le SYNACASSCI, 8 syndicats de techniciens, d’aides-soignants, de garçons et filles de salle et 3 syndicats d’infirmiers et de sages- femmes.

Au menu de ces échanges entre le ministre et les leaders syndicaux, se trouve le préavis de grève déposé par le SYNACASSCI et des syndicats de techniciens supérieurs de la santé.
Face à la menace qui plane sur le fonctionnement et la prise en charge des patients dans les centres de santé publics, le ministre Allah Kouadio a décidé de négocier afin de trouver les solutions idoines pour éviter le pire. Selon, lui, “un tel mouvement entraînerait des souffrances aux populations déjà si éprouvées par tant d’années de crise. De même, le premier responsable du système sanitaire ivoirien n’a pas manqué de dire à ses interlocuteurs que leur action allait inévitablement attirer sur l’ensemble du corps médical, le courroux de l’opinion nationale et internationale, du fait des nombreux morts innocents qu’occasionnerait cette autre grève. En ce qui concerne les récriminations des agents, notamment, pour le non respect des engagements du gouvernement, le ministre Allah Kouadio a demandé l’indulgence de ses collaborateurs, en promettant d’user de tout son poids pour que les délais de satisfaction de ce qui est dû soit le plus court possible.

A cet effet, il a séance tenante donné satisfaction à une exigence des syndicats de pouvoir rencontrer simultanément les trois ministres impliqués dans la gestion de cette affaire ; à savoir les ministres de la Fonction Publique et de l’Emploi, de l’Economie et des Finances et celui de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Dans le même temps le ministre Allah Kouadio a précisé à ses interlocuteurs qu’ils doivent avoir en esprit que l’Etat paye toujours ses dettes, et qu’ils doivent faire preuve de patience, surtout que la Côte d’Ivoire est en pleine négociation avec les bailleurs de fonds pour son admissibilité à l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE).


Coulibaly Zié Oumar
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