L'Iran a commémoré avec faste le 30e anniversaire de la Révolution islamique. Durant dix jours, les dirigeants du pays ont rendu hommage au fondateur de la République islamique, l'imam Khomeiny et célébré la date anniversaire de la chute du Shah Pahlavi. La révolution a été marquée par le retour d'exil le 1er février 1979 de l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, et le renversement du Shah. Le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à Téhéran que trente ans après, «la Révolution est toujours vivante et vivace». Une profession de foi reprise à Abidjan le 9 février par S.E.M Amin Nejad Mohammad au cours d'une cérémonie commémorative. L'ambassadeur d'Iran en Côte d'Ivoire a estimé que ''trente ans après, la joie et le faste avec lesquels les Iraniens commémorent cet anniversaire sont à la mesure de leur foi, en la justesse du combat mené pour leur dignité, leurs valeurs et leur bien-être social, mais aussi de leur contribution à l'avènement d'un monde plus juste, plus équitable, plus fraternel et en un mot plus humain». Devant un parterre d'invités triés sur le volet, le diplomate iranien a énuméré les acquis dans le domaine économique, de la sécurité alimentaire, du nucléaire. Il a assuré que son pays n'avait que faire de la bombe atomique. «L'Iran n'a non seulement pas besoin de la bombe atomique et en plus et suivant les nobles enseignements de l'Islam qui proscrivent tout massacre et génocide, les plus hautes autorités du pays ont annoncé que la bombe atomique n'a pas de place dans notre doctrine défensive et militaire. Mon pays a d'ailleurs toujours milité pour la dénucléarisation du Moyen-Orient», a-t-il soutenu. Avant de saluer le changement de ton dans le discours des Etats-Unis envers l'Iran. «Nous croyons, a-t-il indiqué, que le temps de l'utilisation des vieilles méthodes d'intimidation et de menaces, notamment du fait de l'éveil de plus en plus croissant des peuples du monde est révolu et une révision des politiques hostiles et exclusivistes s'avère absolument nécessaire». Pour coller à l'actualité, Amin Nejad Mohammad a dénoncé ''le massacre brutal du peuple palestinien notamment les enfants, femmes et vieillards innocents à Gaza par l'armée sioniste''. L'opération ''Plomb durci'' lancée le 27 décembre 2008 par Tsahal l'armée de l'Etat hébreu sur la Bande de Gaza a fait, selon plusieurs sources, quelque 500 morts. Se posant en leader de la région, l'Iran formule ses solutions pour une sortie de crise définitive. Selon le diplomate, le président Ahmadinejad prône l'idée de la «création d'un front commun pour l'instauration de la paix qui fort heureusement ne cesse d'avoir l'approbation d'une partie de plus en plus importante de l'opinion publique de la planète». Pour terminer, le diplomate s'est réjoui de la bonne santé de la coopération entre son pays et la Côte d'Ivoire. Il a réaffirmé que ''les différents contacts de haut niveau ainsi qu'au niveau des experts ont permis d'ouvrir quelques nouveaux chapitres dans les coopérations'' des deux pays. Le diplomate salue la signature de l'Accord de Ouaga ''qui a heureusement permis de grandes avancées sur le chemin de la normalisation et de la sortie définitive de la crise».
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf