Simplice Zinsou: "Il faut inculquer aux Eléphants la culture de la victoire"

Simplice de Messé Zinsou était l’invité de la rédaction du journal « le Temps », il y a quelques jours.. Il a parlé de l’équipe nationale, de l’Africa et des raisons qui l’ont fait partir de ce club.
Selon l’ancien président de l’Africa sport national, il manque aujourd’hui quelque chose à l’équipe nationale senior de football de Côte d’Ivoire : la culture de la victoire et le dépassement de soi. ‘’Il faut inculquer à cette équipe la culture de la victoire, du dépassement de soi. Il faut faire savoir aux joueurs que malgré leurs statuts de grands joueurs, ils n’ont rien gagné’’, a-t-il conseillé. Pour Simplice Zinsou, l’entraîneur de l’équipe nationale doit avoir une autorité sur les joueurs. « Si on ne fait pas attention, cette équipe va traverser l’histoire du football africain sans rien gagner’’, a-t-il prévenu. Avant de situer les responsabilités des échecs enregistrés, ces dernières années par les Eléphantaux cadets et juniors. Ces échecs, selon Simplice Zinsou, sont dus à la direction technique nationale qui n’est pas à la hauteur. Abordant le cas de l’Africa, il a révélé qu’il a été obligé de partir de ce club où ses relations avec certains de ses collaborateurs n’étaient plus saines. « On m’a obligé de partir de l’Africa », a-t-il fait savoir. Cependant, l’ancien président de l’Africa, a dit que son départ de ce club a été un soulagement pour lui. Ce fut pour lui, une rupture personnelle avec le football. « Je suis un homme libre. Je prends aujourd’hui le temps pour moi-même. Je fais plein de choses que je n’avais pas le temps de faire. Je suis soulagé », s’est-il réjoui. Pour lui, la rivalité Asec-Africa était nécessaire pour le football ivoirien. « J’ai fait venir de grands joueurs en Côte d’Ivoire pour donner du plaisir à l’Africa et au public. Je ne faisais pas venir des joueurs pour les revendre après. La rivalité Asec-Africa était purement sportive et non la guerre », a-t-il précisé. Les malheurs de Simplice Zinsou, a-t-il révélé, sont arrivés, le jour où il a décidé de démocratiser le comité directeur de l’Africa. ‘’Tout le monde y est rentré. C’était un véritable marché. C’est ce qui ne fallait pas. Le pouvoir ne se partage pas. Quand vous le partagez ou le diluez, vous êtes un homme perdu », a-t-il regretté. Pour ce qui était du conflit Africa / FIF, Simplice Zinsou a révélé qu’il s’agissait tout simplement d’une tactique qui avait pour but de mobiliser ses supporters. La coupe Houphouët-Boigny, pour lui, ne représente plus rien aujourd’hui. Et il ajoute que son ancien club a commis une grave faute en ne jouant pas le match contre l’Asec, il y a quelque temps. « On n’abandonne pas une compétition dans laquelle on est engagé », a-t-il fait remarquer. Simplice Zinsou a dit entretenir aujourd’hui, de très bons rapports avec le président du conseil d’administration de l’Asec, Roger Ouégnin. « On essaie souvent de se voir pour échanger. On s’appelle souvent. Aujourd’hui, Roger Ouégnin est le dirigeant moderne. Il fait un travail magnifique », a-t-il souligné.. Quant au foot national, l’ex-président de l’Africa a fait savoir qu’il n’en regarde pas. « Quand je jette un coup d’œil sur quelques matchs, c’est triste, c’est faible. il n’y a pas de grands artistes sur le terrain aujourd’hui. C’est ce qui explique l’absence du public », a-t-il dit. Enfin, Simplice Zinsou a répondu que ça ne lui dit rien de ne pas faire partie du comité d’organisation du Chan. « En tant que membre du comité exécutif de la Caf, je superviserai avec les autres membres du comité d’organisation, la compétition», a-t-il précisé. Demain mardi, «Le Temps» dévoilera les vérités de Z.S sur la situation socio politique.

Huberson Digbeu