Le Président du Tribunal de Première instance du Plateau a tranché en faveur de Billy Billy dans l`affaire qui l`opposait au Bureau ivoirien du droit d`auteur (BURIDA), le vendredi 13 février 2009.
Cette décision de justice consacre les propos injurieux proférés par l`enfant des Wassakara lors de la remise de ses prix (Meilleur artiste hip hop et meilleur révélation de l`année 2008) le samedi 17 janvier 2009, à la salle François Lougah/Ernesto Djédjé du Palais de la culture de Treichville, en présence de nombreux membres du gouvernement dont le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé Kouadio, représentant le Président de la République, Laurent Gbagbo.
En effet, au cours de cette cérémonie de distinction des meilleurs artistes de l`année initiée par le BURIDA, l`artiste Yao Billy Serge dit Billy Billy avait tenu des propos injurieux. 48h après, c`est-à-dire le lundi 20 janvier, le jury, présidé par le célèbre comédien Bienvenu Neba, à l`unanimité de ses membres, a pris la décision de le déchoir de ses deux prix,à la suite d`une session extraordinaire, tenue le même jour au siège du BURIDA.
“Pour le jury, l`artiste en plus d`être un créateur d`œuvres de l`esprit se soit d`être un modèle pour sa société. C`est d`ailleurs cette double réalité de l`art qui se veut à la fois fascination et instruction qui constitue le vecteur des critères de distinction des Haut de gamme. Cette cérémonie de distinction vise à récompenser certes les meilleures créations, mais elle n`omet pas l`impact socio psychologique de la création et de l`artiste. Une telle orientation donnée à cette cérémonie de distinction est incompatible avec les propos injurieux tenus par l`artiste Billy Billy”, a souligné le jury lors de cette session extraordinaire.
Pour le BURIDA, initiateur de ce concours, la décision prise par le jury est légitime d`autant plus que les critères de sélection disent que "l`artiste doit être un modèle et son œuvre avoir un impact socio-psychologique sur la société".
Concernant la décision prise par le président du Tribunal de Première instance d`Abidjan-Plateau, l`avocat du BURIDA n`a pas voulu faire de commentaire. Les jours à venir nous situeront certainement sur le dénouement définitif de cette affaire. En attendant, il est bon de révéler à tous l`intégralité des propos tenus par Billy Billy au cours de cette soirée, retransmise en direct sur la Première (RTI).
“Ok merci. Il est important que je parle. Ou bien ? Gadou oh ! (le public répond :oh !) est-ce gbô ma oh wa ? (le public répond gbô ne ma oh). Je suis le coq. Et quand le coq chante, il faut que le public se réveille.
Voilà. J`ai chanté, le village s`est réveillé. C`est important de dire merci à ceux qui m`ont soutenu. Je dormais dans un salon quelque part à Wassakara. Il a fallu que Dieu passe par quelqu`un pour que je sois ce que je suis aujourd`hui. Donc officiellement, solennellement, je veux dire merci à Monsieur Jean-Marc Guirandou de la structure Coast to Coast. Je veux dire merci à Monsieur Jean François Konian Banny. Voilà ! Je veux dire merci à mon manager. Il est important de dire merci. Parce que quand tu passes dans les rues et un jeune, au lieu de te demander 1 000F ou 2000F, il dit, Billy Billy : “On prie pour toi, tu es un exemple pour nous, que Dieu te donne longue vie pour ton combat”.
Parce que moi, j`ai décidé de chanter pour tous ces enfants qui dorment dans les salons. C`est pourquoi... voilà !... Tous ces diplômés qui prennent les cours dans les gazons...
Le pays est renversé comme "debout cueilli", c`est pourquoi avant ma prestation, il est important que je fasse un a acapella. Excusez-moi, souffrez de ça... "Gna mogo deni" ça c`est pour commencer. Peut-être que si je les insulte là, moi, mon album-là, ils ne vont pas pirater. "Gnazé gbo, Yobo guehi, dagou oh !". Ça fait pitié. Donc le chasseur chasse pour que tout le village mange son gibier. Moi je chante, toi tu manges. L`argent de ce que mois je chante-là)..." dan gnin nin-là" c`est ça toi tu manges... on dit on vit dans un Etat de droit et puis personne ne se dérange. On est devenu leur chien. C`est nous on aboie et puis leur caravane passe. C`est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés-là, ne faites pas de meeting... ne faites pas de casses ? C`est aux alentours de la présidence qu`on vend nos CD on se plaint, on nous frappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de pédé. On est où ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu`on libère la ville parce qu`ils savent que ya cacao là-bas. Voilà 10 ans que les pirates nous mènent la vie difficile. Ya pas quelqu`un pour lever le moindre doigt parce que CD peut pas devenir chocolat. "wadagnin nin" encore !).
Voici l`intégralité des propos tenus par Billy Billy le samedi 17 janvier 2009, lors de la cérémonie de distinction des Haut de gamme, au moment de la remise de son prix par le ministre des NTIC, Hamed Bakayoko.
Serikpa Benson
Cette décision de justice consacre les propos injurieux proférés par l`enfant des Wassakara lors de la remise de ses prix (Meilleur artiste hip hop et meilleur révélation de l`année 2008) le samedi 17 janvier 2009, à la salle François Lougah/Ernesto Djédjé du Palais de la culture de Treichville, en présence de nombreux membres du gouvernement dont le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé Kouadio, représentant le Président de la République, Laurent Gbagbo.
En effet, au cours de cette cérémonie de distinction des meilleurs artistes de l`année initiée par le BURIDA, l`artiste Yao Billy Serge dit Billy Billy avait tenu des propos injurieux. 48h après, c`est-à-dire le lundi 20 janvier, le jury, présidé par le célèbre comédien Bienvenu Neba, à l`unanimité de ses membres, a pris la décision de le déchoir de ses deux prix,à la suite d`une session extraordinaire, tenue le même jour au siège du BURIDA.
“Pour le jury, l`artiste en plus d`être un créateur d`œuvres de l`esprit se soit d`être un modèle pour sa société. C`est d`ailleurs cette double réalité de l`art qui se veut à la fois fascination et instruction qui constitue le vecteur des critères de distinction des Haut de gamme. Cette cérémonie de distinction vise à récompenser certes les meilleures créations, mais elle n`omet pas l`impact socio psychologique de la création et de l`artiste. Une telle orientation donnée à cette cérémonie de distinction est incompatible avec les propos injurieux tenus par l`artiste Billy Billy”, a souligné le jury lors de cette session extraordinaire.
Pour le BURIDA, initiateur de ce concours, la décision prise par le jury est légitime d`autant plus que les critères de sélection disent que "l`artiste doit être un modèle et son œuvre avoir un impact socio-psychologique sur la société".
Concernant la décision prise par le président du Tribunal de Première instance d`Abidjan-Plateau, l`avocat du BURIDA n`a pas voulu faire de commentaire. Les jours à venir nous situeront certainement sur le dénouement définitif de cette affaire. En attendant, il est bon de révéler à tous l`intégralité des propos tenus par Billy Billy au cours de cette soirée, retransmise en direct sur la Première (RTI).
“Ok merci. Il est important que je parle. Ou bien ? Gadou oh ! (le public répond :oh !) est-ce gbô ma oh wa ? (le public répond gbô ne ma oh). Je suis le coq. Et quand le coq chante, il faut que le public se réveille.
Voilà. J`ai chanté, le village s`est réveillé. C`est important de dire merci à ceux qui m`ont soutenu. Je dormais dans un salon quelque part à Wassakara. Il a fallu que Dieu passe par quelqu`un pour que je sois ce que je suis aujourd`hui. Donc officiellement, solennellement, je veux dire merci à Monsieur Jean-Marc Guirandou de la structure Coast to Coast. Je veux dire merci à Monsieur Jean François Konian Banny. Voilà ! Je veux dire merci à mon manager. Il est important de dire merci. Parce que quand tu passes dans les rues et un jeune, au lieu de te demander 1 000F ou 2000F, il dit, Billy Billy : “On prie pour toi, tu es un exemple pour nous, que Dieu te donne longue vie pour ton combat”.
Parce que moi, j`ai décidé de chanter pour tous ces enfants qui dorment dans les salons. C`est pourquoi... voilà !... Tous ces diplômés qui prennent les cours dans les gazons...
Le pays est renversé comme "debout cueilli", c`est pourquoi avant ma prestation, il est important que je fasse un a acapella. Excusez-moi, souffrez de ça... "Gna mogo deni" ça c`est pour commencer. Peut-être que si je les insulte là, moi, mon album-là, ils ne vont pas pirater. "Gnazé gbo, Yobo guehi, dagou oh !". Ça fait pitié. Donc le chasseur chasse pour que tout le village mange son gibier. Moi je chante, toi tu manges. L`argent de ce que mois je chante-là)..." dan gnin nin-là" c`est ça toi tu manges... on dit on vit dans un Etat de droit et puis personne ne se dérange. On est devenu leur chien. C`est nous on aboie et puis leur caravane passe. C`est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés-là, ne faites pas de meeting... ne faites pas de casses ? C`est aux alentours de la présidence qu`on vend nos CD on se plaint, on nous frappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de pédé. On est où ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu`on libère la ville parce qu`ils savent que ya cacao là-bas. Voilà 10 ans que les pirates nous mènent la vie difficile. Ya pas quelqu`un pour lever le moindre doigt parce que CD peut pas devenir chocolat. "wadagnin nin" encore !).
Voici l`intégralité des propos tenus par Billy Billy le samedi 17 janvier 2009, lors de la cérémonie de distinction des Haut de gamme, au moment de la remise de son prix par le ministre des NTIC, Hamed Bakayoko.
Serikpa Benson