La convoitise du site d'environ 5 hectares dans le prolongement du lycée hôtelier de la Riviera-Golf à Anono extension à l'îlot 148 est à l'origine de l'affrontement entre des gendarmes et les villageois d'Anono. Les faits se sont produits, le samedi 14 février dernier, au petit matin. Bilan : 100 blessés et une villa haut standing inachevée détruite par des buldozers.
“M. Coulibaly Tiémoko Yadé, ancien président du conseil d'administration de la SGBCI, actuel maire de Sinématiali, se dit être propriétaire du site litigieux. Il dit que c'est feu le président Houphouet Boigny qui lui a octroyé le terrain. Mais il n'a jamais pu nous brandir le titre foncier. Le village, dans le cadre du lotissement, a attribué le site aux villageois qui y ont bâti leurs logements. Nous sommes dans un état de droit. Si l'on veut procéder à la démolition du bien d'autrui qu'on le lui signifie”, a indiqué un notable d'Anono, M. Albert Adjo. Il a révélé qu'il a essayé de contenir les populations de 4h à 5h45 du matin samedi dernier, lors du conflit avec des gendarmes.
Le préfet d'Abidjan, M. Sam Etiassé, qui est arrivé sur le site de la villa démolie à 10h, a révélé que même si le plaignant estime que le terrain lui appartient, il doit savoir que les droits coutumiers ne sont pas encore purgés. C'est la raison pour laquelle une solution à l'amiable, selon lui, serait appropriée.
Quelques instants après, une horde de jeunes mécontents est arrivée sur le site en provenance de la rue des ambassades où des pneus ont été emflammés, empêchant du coiup la circulation des véhicules. Un riverain, M. Yao Mathias, a déclaré qu'il a quitté son domicile à cause du gaz lacrymogène que les gendarmes ont utilisé abondamment pour disperser les villageois.
Lors de la rencontre entre la chefferie du village et le préfet Sam Etiassé, le gouverneur a appelé les villageois au calme.
Il a demandé également que les documents qui prouvent que le site conflictuel appartient au village d'Anono lui soient transmis. Il a promis d’entendre M. Coulibaly Tiémoko et le chef de cabinet du commandant supérieur de la gendarmerie.
M. Ahouo Léon Raymond, professeur de philosophie à l'université de Cocody, natif d'Anono et propriétaire de la villa démolie, a révélé que sa maison a coûté au moins 250 millions FCFA. “Le président Laurent Gbagbo dit qu'il va régler le problème de terre des Ebrié. Mais, des individus font comme si les Ebrié sont des Indiens des Etats Unis. M. Coulibaly Tiémoko doit être rappelé à l'ordre”, a-t-il indiqué.
Le chef du village d'Anono, M. Topé Pascal, et ses notables ont été bastonnés par les gendarmes. Il en est de même pour Mme Hortense Dabah qui a avoué qu'elle a subi une intervention chirurgicale d'hernie dyscale il y a 4 mois.
Gomon Edmond
“M. Coulibaly Tiémoko Yadé, ancien président du conseil d'administration de la SGBCI, actuel maire de Sinématiali, se dit être propriétaire du site litigieux. Il dit que c'est feu le président Houphouet Boigny qui lui a octroyé le terrain. Mais il n'a jamais pu nous brandir le titre foncier. Le village, dans le cadre du lotissement, a attribué le site aux villageois qui y ont bâti leurs logements. Nous sommes dans un état de droit. Si l'on veut procéder à la démolition du bien d'autrui qu'on le lui signifie”, a indiqué un notable d'Anono, M. Albert Adjo. Il a révélé qu'il a essayé de contenir les populations de 4h à 5h45 du matin samedi dernier, lors du conflit avec des gendarmes.
Le préfet d'Abidjan, M. Sam Etiassé, qui est arrivé sur le site de la villa démolie à 10h, a révélé que même si le plaignant estime que le terrain lui appartient, il doit savoir que les droits coutumiers ne sont pas encore purgés. C'est la raison pour laquelle une solution à l'amiable, selon lui, serait appropriée.
Quelques instants après, une horde de jeunes mécontents est arrivée sur le site en provenance de la rue des ambassades où des pneus ont été emflammés, empêchant du coiup la circulation des véhicules. Un riverain, M. Yao Mathias, a déclaré qu'il a quitté son domicile à cause du gaz lacrymogène que les gendarmes ont utilisé abondamment pour disperser les villageois.
Lors de la rencontre entre la chefferie du village et le préfet Sam Etiassé, le gouverneur a appelé les villageois au calme.
Il a demandé également que les documents qui prouvent que le site conflictuel appartient au village d'Anono lui soient transmis. Il a promis d’entendre M. Coulibaly Tiémoko et le chef de cabinet du commandant supérieur de la gendarmerie.
M. Ahouo Léon Raymond, professeur de philosophie à l'université de Cocody, natif d'Anono et propriétaire de la villa démolie, a révélé que sa maison a coûté au moins 250 millions FCFA. “Le président Laurent Gbagbo dit qu'il va régler le problème de terre des Ebrié. Mais, des individus font comme si les Ebrié sont des Indiens des Etats Unis. M. Coulibaly Tiémoko doit être rappelé à l'ordre”, a-t-il indiqué.
Le chef du village d'Anono, M. Topé Pascal, et ses notables ont été bastonnés par les gendarmes. Il en est de même pour Mme Hortense Dabah qui a avoué qu'elle a subi une intervention chirurgicale d'hernie dyscale il y a 4 mois.
Gomon Edmond
