Pour salaires impayés, les agents de la Cnsi ont bloqué l’opération d’enrôlement hier, dans le moyen Cavally. A peine trente minutes après son ouverture, hier a huit heures du matin, le centre de collecte de l`Epp père Thète situé au quartier antenne, a-t-il refermé précipitamment. Sous la menace des agents de la commission nationale de supervision (Cnsi) qui ont emporté quatre valises de la Sagem et des kits d`enrôlement de l`Oni. Les superviseurs du processus d`identification ne sont pas contents. Ils réclament deux mois de salaire. "Un mois après le début des opérations, les autres structures impliquées dans le processus d`identification comme nous ont touché leurs salaires. Mais jusqu`à ce jour, aucun agent de la Cnsi du moyen-Cavally n`a encore rien reçu. C`est ce qui est à la base de cette vague de mécontentement", a expliqué un agent de la Cnsi rencontré au siège de cette structure. Qui avait été prise d`assaut par des agents mécontents. Un mouvement d`humeur qu`ils n`entendent pas mettre fin avant le paiement intégral de ce que l`Etat leur doit. Ils projettent d`ailleurs de l`intensifier. " Nous n`allons pas nous contenter de déserter les bureaux. Nous comptons les fermer sur toute l`étendue du territoire du moyen-Cavally. Jusqu`à ce qu`on nous paie notre salaire, "a-t-il ajouté. Estimant avoir été poussé à cet extrême par les défections chroniques de leur responsable national. " M. Kpagny, notre responsable national, que le sous-préfet central a eu au téléphone a plusieurs reprises, n`a jamais respecté les rendez- vous qu`il nous donne. Au besoin, il refuse de décrocher son portable ". Cependant, le président local de la Cei qui reconnaît d`ailleurs la légitimité de la revendication des agents superviseurs, se dit surpris par autant de hargne de la part de ces derniers. Pour M.Glou, à la suite des rencontres qu`il a eu avec les jeunes gens dès réception de leur préavis de grève, la semaine dernière, l`atmosphère devait être à l`apaisement. " Au cours des entretiens que j`ai eu, avec les jeunes gens, je suis rentré en contact avec M.Kpagny qui a indiqué que l`argent est disponible et que cette semaine, les salaires devaient être versés. Une information sur la base de laquelle nous avons reçu des assurances de la part des jeunes gens. La logique, pour ma part, aurait donc été qu`on attende au moins jusqu`à la fin de cette semaine avant d`entreprendre quoi que ce soit. Je suis donc surpris par l`attitude des superviseurs. Et cela ressemble à de la manipulation". En d`autres termes, le processus d`identification pourtant si avancé dans le Moyen-Cavally est bloqué. Il faut noter que le salaire d`un agent superviseur s`élève à 105 000 Fcfa mensuel. Les superviseurs sont chargés, dans les différents centres de collecte, d`attester de l`authenticité des documents administratifs présentés par les pétitionnaires. Ils sont coiffés localement par le sous-préfet. A l`instar du Moyen-cavally, les centres de collecte dans les régions du sud Bandama et dans le haut-Sassandra sont également fermés pour salaires impayés.
Emmanuel Fofana
(Correspondant régional)
Emmanuel Fofana
(Correspondant régional)
